Sao Antao

L'île surprend pas son contraste : mélange de terres arides et de végétation. Le Nord, humide, est pourvu de cultures et de plantations, alors que le sud reste très sec.
Avec ses montagnes imposantes et ses vallées profondes, cette île - réputée pour être la plus belle île de l'archipel - est notre coup de coeur du Cap Vert.

En compagnie de nos amis de Siminoe, on embarque notre joyeuse bande à Mindelo dans le premier ferry du matin. Arrivés à Porto Nuevo, on saute dans un aluguer (taxi en commun) et l'on part sillonner l'île pour la journée.
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Les premières minutes, on se demande s'il y a de la végétation sur Sao Antao.
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Soudain, on aperçoit les premiers sapins, la forêt de cèdres, d'eucalyptus et de mimosas s'épaissit et la fraîcheur se fait sentir.
L'Estrada Corda, route de la Corde, chevauche les cimes des montagnes à 1300 mètres et serpente au-dessus de précipices, traversant l'île telle une corde d'un bout à l'autre de Sao Antao.
Les paysages sont à couper le souffle.
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A flanc de montagne, on aperçoit des villages dont on se demande comment ils tiennent sur ces arrêtes et pentes abruptes.
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On improvise une courte rando pour se délasser les jambes et prendre un bol de verdure avant deux semaines de grand bleu.DSC00096
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La verdoyante vallée de Paul, riche en plantations de canne à sucre et bananiers, est sans doute l'un des plus beaux sites de l'île. DSC00104
Une journée pour découvrir et profiter de la splendeur de Sao Antao, c'est bien trop peu ! On se promet d'y revenir, à l'avenir, pour randonner.

Pour les proches, voir la vidéo de la transat dans l'onglet "vidéos" (accès privé). Téléchargement à venir!
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On prépare le bateau ... et Noël

Notre escale à Mindelo est placée sous le signe des préparatifs de la transat. Sur les pontons de la marina, plusieurs bateaux sont en ébullition. On s'affaire, on bricole, on avitaille… Néanmoins, on ne coupe pas aux traditions de l'Avent auxquelles les filles sont attachées.
Atelier couture pour confectionner un calendrier.
Et l'on ne vous cachera pas que pour une fois, on savoure le mois de décembre sous le soleil !

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Arrivés à Sao Vincente

L'arrivée dans la baie de Mindelo offre des paysages somptueux : falaises noires tombant à pic, plages de sables blond. La baie fait partie des plus belles au monde.
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On arrive ici sur les terres de Cesaria Evora, la Diva aux pieds nus. C'est à Mindelo qu'elle est née et qu'elle s'est produite dans les années 60. Il y a encore quelques années, on la croisait dans les rues et les cafés où tout le monde la connaissait. C'était, parait-il, un papillon de nuit qui sortait après le coucher du soleil.
Cesaria Evora était sans doute l'une des meilleures ambassadrices du Cap Vert à l'étranger. Le gouvernement lui avait d'ailleurs attribué un passeport diplomatique pour faciliter ses déplacements.
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Vers 1850, Mindelo devient un port de commerce réputé pour son effervescence mais aussi pour ses femmes. Les marins du monde entier passent à Mindelo, laissant parfois une descendance ignorée. Cela crée un fantastique métissage, encore palpable aujourd'hui.
Les habitants sont d'un naturel ouvert et curieux. Ils ont l'expérience et l'habitude des cultures occidentales dont ils ont subi de fortes influences. On se fait facilement aborder dans les allées du marché par des Capverdiens et la discussion peut durer… le temps du marché !

Mindelo a aussi des airs d'Angleterre avec ses maisons coloniales et du Brésil par ses églises colorées. C'est le repère des artistes, peintres, chanteurs, danseurs qui teintent la ville d'une saveur particulière.
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Marina de Mindelo

La marina est au fond d'une baie qui semblait être bien protégée en consultant les cartes nautiques. En fait, elle est assez ventée (le vent s'engouffre entre les collines avoisinantes), mais surtout elle est soumise à un ressac important. Ca bouge! Amarrage à l'avant, cul à quai, sur des pendilles ou des bouées. Amortisseurs d'amarre conseillés.
Mais l'attrait principal de cette marina est qu'elle est située la plus à l'ouest du Cap-vert, donc la plus proche des Antilles. La majeure partie des bateaux qui projettent de traverser l'Atlantique depuis le Cap-vert partent donc d'ici. Cela discute donc beaucoup d'avitaillement, de technique, et de conditions météo! On y retrouve aussi pleins de bateaux que l'on a croisé à un moment ou à un autre lors de la descente depuis l'Europe. Il y a de l'ambiance sur les pontons :)

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La marina, gérée par un allemand, est gardée 24/24 avec des pontons sécurisés, ce qui contraste un peu avec la ville de Mindelo, bien plus pauvre.
En ville, on trouve plusieurs supermarchés et … un coiffeur (dans son jus…).
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Sao Nicolau

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Sao Nicolau fait partie des îles montagneuses du Cap Vert. Contrastée, elle offre des paysages de far-west avec de profonds canyons et des plages de sable noir sur la côte de Tarrafal. DSC09931
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Le nord, plus fertile, est couvert d'arbres et de cultures en terrasse qui rappèleraient presque Madère.
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C'est dimanche - un jour "mort" au Cap Vert - mais on parvient tout de même à sauter dans un Aluguer (taxi collectif) pour se rendre à Ribeira Brava. Montagnes à hauts pics et falaises profondes, Ribeira est chef-lieu de l'île. Nous n'aurons pas le loisir de vérifier le bien-fondé de son nom, "Rivière sauvage/fougueuse", puisque la rivière était totalement asséchée.
On flâne dans la ville et l'on s'attable au seul bistrot ouvert, repéré par Françoise et Daniel. On y déguste un plat maison, délicieux. Le Cap Vert authentique et généreux, loin des circuits touristiques.
Au retour, on crapahute dans le canyon au-dessus de Tarafal et l'on tombe sur des élevages de porcs qui enchantent les filles !
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Mouillage à Sao Nicolau

Nous avons fait escale d'une journée à Tarrajal sur Sao Nicolau. Le cadre est grandiose car l'on mouille en face d'un grand canyon entouré de falaises, et devant une plage de sable noir.
L'endroit est réputé très venté avec de violentes rafales descendant des falaises. Cela n'a pas été le cas pour nous et nous avons même eu une petite brise côtière. Attention donc à avoir suffisamment de place pour éviter.
Mouillage entre 7 et 12m de fond.
La ville très typique et pas du tout touristique est au niveau du port où l'on peut laisser l'annexe qui sera gardée par des enfants du village.
Aluguer (taxi en commun) directement sur le port pour aller à Ria Brava, la capitale.

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Couleurs du Cap Vert

Les couleurs parlent d'elles-même… Spéciale dédicace à Lolo !
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No stress Island

Boa Vista s'affiche comme l'île du NO STRESS.
Etales, souvenirs, bracelets sont à l'effigie de la Zen Attitude. Ici, on fait le plein de "coolitude" et de nonchalance et on en redemande !
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Boa Vista

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On a beaucoup aimé Boa Vista. Pas seulement parce que ses habitants sont "sailor friendly".

On aime Boa Vista pour sa douceur de vivre (voir post No stress island), ses spots de kite, ses dunes, ses oasis de palmiers dattiers…
L' île est encore sauvage, préservée du tourisme de masse (à l'exception de l'énorme complexe Riu sur la plage de Chaves).
Pour découvrir la côte Nord de l'île et les villages colorés de Joao Galego et Mundo de Figuieras, on opte pour une journée en pick up sur les pistes désertiques avec Françoise et Daniel.
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Dans la Baie Esperanza, un bateau espagnol s'est échoué il y a plus de quarante ans. La carcasse rouillée du navire posée sur l'eau turquoise, à seulement quelques mètres du rivage, est impressionnante : un monstre rouillé, désossé par le ressac et dentelé par l'érosion.
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A Praïa de Chaves, les filles se laissent tomber dans la mer en roulant du haut des dunes. "Sensas' !"
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C'est aussi à Boa Vista que Jules et Camille soufflent leur bougies.
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Mouillage à Boa Vista

Pour le moment, Boa Vista fait partie des plus beaux mouillages visités.

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Une fois l'ilot de Sal Rei passé, on découvre une gigantesque piscine d'eau verte bordée par des dunes de sable. Les fonds sont très variables (plaques rocheuses, sable) donc il faut trouver le bon endroit pour bien planter son ancre. Pour nous, ce sera avec 3m de profondeur. Les vents dominants viennent de la terre mais si la houle vient du Nord ou Nord-Ouest, le mouillage peut être assez rouleur.

En face du mouillage, on trouve quelques bars et restaurants de plage assez sympathiques mais ouverts uniquement la journée. On peut y laisser son annexe et nous avons même profiter d'un gardien d'un de ces restaurants pour y jeter un oeil alors que nous étions en ville en soirée. Sinon, une petite plage se trouve au niveau de la ville.
La ville est à 10mn à pied. On y trouve une boulangerie et quelques mini épiceries. Ne comptez pas y faire votre ravitaillement. Oubliez aussi les fruits et légumes, hors de prix sur cette île quasi désertique.
Pour les formalités de la "policiai maritima", le bureau se trouve tout au bout du port "industriel".

En faisant du kite, j'ai pu apercevoir plusieurs tortues à la surface de l'eau!

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Sal

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C'est sur l'île de Sal, dans la baie de la Palmeira que nous retrouvons Daniel et Françoise. Les filles sont surexcitées, d'autant que nous arrivons à notre rendez-vous avec 24 heures de retard - les aléas des RDV en voilier - Parmi les hasards "heureux" de la vie, leurs amis de longue date spécialistes des latitudes australes, Claudine et Alain, reviennent du Canada et mouillent sur Kotick à la Palmeira. Improbables retrouvailles !
L'arrivée de Daniel et Françoise, c'est un peu Noël avant l'heure. Dans leur hotte lestée de plusieurs dizaines de kilos, ils nous apportent cartouches d'imprimante, Aquaclean à gogo, presse française et montants des panneaux solaires réalisés sur mesure 48h auparavant à Granville.

L'île de Sal est aussi notre premier contact avec la culture capverdienne, métissée, colorée, musicale.
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Première très chouette soirée bercés par les rythmes capverdiens : morna (musique mélancolique proche du fado), coloriera (musique rythmée, à mi-chemin entre rythmes brésiliens et africains), funana (symbole de l'identité capverdienne). Percussions, violons, guitares, battements des mains, la musique est très présente, partout. Elle semble être, avec la danse, le meilleur moyen de s'amuser et de s'évader.
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Notre escale à Sal est aussi marquée par :
- une journée bricolage entre hommes pour surélever les panneaux solaires. Merci à Alain, JB et Daniel pour leur efficacité. On a gagné en autonomie énergétique et cela nous évitera des heures de moteurs pour recharger les batteries.
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- la visite de Kotick, l'un des tout premier voilier à avoir initié des charters en Terre de feu/Cap Horn et en Antarctique. Claudine et Alain accueillent des croisières de découvertes, des expéditions de photos, de films animaliers et de plongée et des croisières transocéaniques. Voir leur site www.kotick.net Nos amis, François et Alix ont eu la chance de transater avec eux il y a quelques années. Découvrir en famille un bateau équipé pour le grand froid était franchement intéressant. Manon s'est extasiée devant l'agencement tout en longueur du bateau, le poêle - indispensable pour parcourir les hémisphères - les banettes anti-roulis et l'importante bibliothèque de livres nautiques dans le carré.
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- des apéros-bateaux, on inaugure les soirées à 18 personnes à bord de Seaview avec Catapulte, Siminoe, Sequoïa et l'on retrouve aussi Mimosa
- et les parties de Babyfoot…
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Mouillage à Sal

Les îles du Cap-vert sont fantastiques mais les mouillages se comptent généralement sur les doigts de la main. La baie de Palmeira est un des mouillages de l'île de Sal, et surtout celui où l'on peut faire les formalités d'entrée dans le pays. Passage donc obligé (comme à chaque arrivée dans un pays) à l'immigration et aux douanes. Heureusement, cela a pris beaucoup moins de temps qu'à Dakar!
Mouillage par 3m de fond (tout près de la plage) pour nous sur fond de sable. Mais attention, il y a aussi des plaques rocheuses. Le mouillage est assez venté, mais sans aucun ressac. Par contre, le vent est souvent chargé de sable (que l'on préfère quand même à la poussière de Dakar!). Baignade non recommandée (sortie d'égoûts et requins -aux dires des locaux- du fait des restes de poissons jetés à la mer au retour des pêcheurs).
Eau/Gasoil et même approvisionnement en pain proposés par un local qui vit sur un bateau.

La petite ville de Palmeira est vraiment … petite mais très agréable et sans touriste. On est tout de suite plongé dans l'atmosphère Cap-Verdienne. Le dimanche, c'est la fête avec une "boite de nuit" locale en plein air sur le quai.
La capitale Espargos est à 5mn d'Aluguer (taxi collectif). On y trouve des petites boutiques et épiceries.

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Télécoms Sénégal

Le Sénégal est très loin de nos standards… Culture, écologie, démographie, religion, richesse…
Mais le téléphone portable est partout.

Au fin fond du Sine Saloum, il n'y a bien sûr pas de réseau électrique. Les villages les mieux lotis ont des panneaux solaires qui alimentent quelques prises. Et ces prises sont alors monopolisées par une télé (avec Canal+ Sport!) et des téléphones portables. Dans chaque village, Il suffit de demander une carte de recharge pour qu'une personne vous en amène une dans les 5 minutes. A Dakar, elles sont même vendues dans la rue aux carrefours par des vendeurs ambulants.
Ce développement, comme dans beaucoup de pays, s'expliquent par l'absence de réseau téléphonique filaire développé. Le téléphone portable a ainsi rendu inutile l'extension des réseaux filaires.

Ici, le mobile sert même à des tableaux :)
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Alors qu'en france, on cherche à dissimuler les antennes relais dans les clochers des églises ou derrière des pergolas sur le toit des immeubles, ici, on les dissimule dans des faux palmiers (île de Gorée). Fou rire garanti quand on passe juste à côté et que l'on découvre un porte dans le palmier (pour accéder à un escalier à l'intérieur).

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L'île de Gorée

L’île de Gorée est un havre de calme à quelques encablures de l’effervescente Dakar.
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Ruelles colorées, maisons coloniales, balcons en fer en forgé, bougainvilliers façonnent l’architecture de l’île dont l’histoire n’a pourtant pas été paisible.
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Plusieurs bâtiments témoignent du rôle de l’île dans la traite des esclaves. Même si, selon les historiens, sur les 20 millions d’esclaves issus d’Afrique, 300 seraient passés par Gorée chaque année, l’île n’en demeure pas moins un témoignage saisissant de la souffrance affligée au peuple africain. Sa portée symbolique en Afrique et en Amérique est immense. La maison des esclaves, construites fin 18ème, avec son escalier cintré ouvert sur l’océan, est devenue le plus emblématique des bâtiments.
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Eladj, notre quide, répond patiemment aux questions des enfants des deux équipages de Catapulte et Seaview, impressionnées par l’obscurité, la taille des cellules et les cachots des récalcitrants.

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La Porte donnant sur l’océan, où attendaient les navires négriers nous laisse tous songeurs. Elle porte nom de « Porte du voyage sans retour ».

Nous continuons notre découverte de l'île avec la visite d'un atelier de peinture au sable.
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En repartant, on remarque sur la place principale de l'île deux restaurants côte à côte : "Chez Kiki" et "Chez Tonton"
Christelle, Pimouss', Manu, Uncle Wu, et Stéphane se reconnaîtront dans cet hommage sénégalais ;)

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Grand-Mère Wu n'est pas en reste ;)
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Vivre ensemble - en paix

Il est 9h samedi 14 novembre, lorsque nous appareillons pour lever l'ancre de Diogane. Geneviève reçoit un SMS d'une amie l'informant des attentats de Paris. Impossible de se connecter à internet pour en savoir plus, j'appelle immédiatement Maman qui me confirme les faits.
A plusieurs milliers de kilomètres de notre famille, de nos proches et de notre patrie, nous sommes stupéfaits par tant de violence, tant de haine. Face à l'horreur, on ne trouve les mots.

Alors même que nous achevons une semaine en immersion dans un village du Sine Saloum où les villageois - musulmans - nous ont accueillis - nous, catholiques - comme des frères,
Alors même que le soir des événements, le Directeur de l'école de Diogane, Omar, demandait à nos filles de continuer à être des ambassadrices d'ouverture au monde, aux autres - au-delà de la couleur de peau, des frontières et de la confession,
Nous croyons que vivre ensemble - en paix - c'est possible.

Notre amie, Carine, photographe sur Siminoe, a saisi ce cliché le soir du 13 novembre, lors de la cérémonie que les villageois organisaient pour notre départ.

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Photo Carine Lutt

La main de l'enfant de Diogane, serrée toute la soirée dans celle de Julien, incarne le message d'espoir qui nous anime.

Nous embrassons notre famille et nos amis, nous pensons fort à vous.


Un grand Merci à Carine pour sa photo.

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Sodade Diogane

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Nous quittons Diogane le coeur serré mais riches d'une expérience familiale incroyable.
Cette semaine passée auprès des habitants de Diogane sera certainement l'une des plus marquantes de notre voyage autour de l'Atlantique.
Semaine riche en échanges, en actions et en réflexions sur les conditions de vie, la religion, l'accès aux soins et à l'éducation.

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Nous garderons particulièrement en mémoire :
- l'accueil, l'extrême gentillesse et la générosité des villageois
- la détermination d'Omar, Directeur de l'Ecole à améliorer les conditions d'apprentissage des enfants de Diogane, son village natal, pour les "emmener le plus loin possible et leur permettre d'accéder à une éducation". Quand on connait les conditions de travail d'Omar, sa persévérance force le respect.
- le courage et la volonté de Diakkhou, l'infirmière, et des matrones bénévoles du poste de santé, de dispenser des soins et d'accoucher les femmes "au mieux", malgré les conditions rudimentaires, souvent spartiates
- la force de caractère et l'énergie des femmes de Diogane, qui travaillent dur sans jamais se plaindre
- la motivation de Salif, le fils de l'Imam, d'Ibé, le fils du chef du village, d'Omar et de Diakhou pour maintenir une cohésion dans le village et essayer d'améliorer les conditions de vie des habitants
- les écoliers chantant "enfants du monde entier" pour nous accueillir dans leur classe
- le sourire des enfants et les étoiles dans leurs yeux

Indéniablement, cette semaine dans le Sine Saloum pour Voiles Sans Frontières aura été, pour nous, une leçon de vie.
Merci à tous les habitants de Diogane pour leur hospitalité et Merci à l'équipe de VSF, Dominique, Max, Nathalie, Michel, Clémence et Antoine pour leur confiance.

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Cérémonie d'au revoir

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Les femmes du village ont pris l'initiative d'organiser une cérémonie d'au revoir dans la cour de l'école. C'est leur manière, nous expliquent-elles, d'exprimer leur reconnaissance à l'égard de Voiles Sans Frontières et des actions menées pour améliorer leur quotidien et celui de leur famille. Nous sommes vendredi, c'est le jour de la prière, les femmes sont apprêtées en boubous colorés.
Vers 18h, elles s'affairent et investissent en masse la place sous le Baobab, les enfants suivent en hordes. Nous sommes avec Geneviève et Bernard et l'équipage de Siminoé, qui a achevé sa mission dans les villages voisins, nous a rejoint.
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Un cercle se forme, les cinq enfants des deux bateaux VSF sont conviés au centre et les femmes les invitent à danser au rythme des tamtams. En quelques minutes, l'atmosphère se réchauffe, les femmes et enfants rentrent dans la danse. Carine, Geneviève et moi-même n'y couperont pas, les chants nous accompagnent. Petits et grands seront très touchés de ce témoignage et de la sincérité des aux-revoir. Quel plaisir de partager ce moment tous ensemble.
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Les latrines de l'école de Diogane

Il y a un an, Clémence, Antoine et leurs quatre enfants avaient, dans le cadre de VSF, levé des fonds et mené à bien la construction de l'école de Diogane (nous vous encourageons à consulter leur blog). La construction d'une grande salle de classe, d'un bureau, d'une bibliothèque et d'une salle informatique constituaient la première étape du projet. Nous prenons donc le relais de Clémence et Antoine pour amorcer la deuxième étape du projet, qui consiste à construire les latrines de l'école.
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A ce jour, l'école primaire de Diogane dispose de deux latrines pour environ 220 élèves. L'objectif est de construire six toilettes sèches respectant le cahier des charges de VSF et conformes à la charte de qualité VSF afin de garantir la pérennité des bâtiments (utilisation de sable non salé et utilisation d'eau douce pour le béton, les briques et les travaux de maçonnerie). En une semaine, nous ne pourrons certes construire les latrines mais notre mission consiste à amorcer le chantier avec le village.
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Pré-requis à tout chantier, nous convenons lundi soir, avec Omar, d'une réunion avec les anciens, le comité de gestion de l'école et les représentants des parents d'élèves afin de valider le devis envoyé en amont et les sensibiliser sur les spécifiés du projet et insister sur la charte qualité VSF, remettre les financements et planifier l'achat des matériaux dans la semaine.
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Julien ré-explique le principe des trois fosses et du puits afin d'être conformes aux recommandations du brigadier de l'hygiène du chef lieu. Nous convenons d'aller chercher les matériaux en pirogue deux jours plus tard avec Omar.
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Jeudi, après deux heures de pirogue et quatre heures d'attente à Djiffer (le camion qui devrait livrer la marchandise n'a jamais démarré, donc jamais livré…et l'intervention d'un mécanicien car le moteur de la pirogue rendait l'âme), nous finissons par charger le gravier et le ciment dans de grands sacs en toile. DSC08923
Ces derniers seront acheminés par charrettes jusqu'à la pirogue et là, nous laissons faire les gros bras du village car les sacs pèsent 50 kg !
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Au retour, nous avons quelques frayeurs lorsque le moteur se remet à tousser puis lorsque nous touchons à deux reprises un banc de sable. Mais finalement, Omar prend la barre, la pirogue repart, plus de peur que de mal.
A la tombée de la nuit, nous sommes de retour à Diogane. Le chef du village et les enfants nous accueillent et aident au déchargement dans une joyeuse ambiance.
Quelle journée !
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Deux jours plus tard, nous participerons à la fabrication des premières briques, au grand bonheur des filles pour qui le projet devient vraiment concret.
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Les filles sont fières d'avoir contribué à leur manière à la construction de ce projet pour les enfants de l'école et nous avons la satisfaction d'avoir mener à bien notre mission en famille.
Ce n'est bien sûr que le démarrage du chantier mais nous veillerons ces prochaines semaines au bon déroulement du projet. Une courte vidéo est en préparation… A suivre donc.
Nous tenons à remercier ici à tous les donateurs sans qui ce projet ne pourrait voir le jour.
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Sauve qui peut!

VSF a financé il y a quelque temps des ruches et formé des habitants de Diogane pour les exploiter. L'objectif est de servir toutes les familles et même d'en faire éventuellement commerce. VSF nous avait donc chargé d'aller les voir.
Avant de partir pour 20 minutes de marche à travers la brousse, Salif en charge des rûches nous prête 4 combinaisons d'apiculteur. Leur état proche du neuf est bien agréable, mais nous renseigne déjà un peu sur leur niveau d'utilisation.

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Arrivés sur place, tout le monde s'équipe. Tout le monde? Pas tout à fait. Mon gabarit de jeune homme m'empêche de fermer la combinaison. Impossible d'enfiler le haut. A l'inverse, Camille et Manon y sont bien à l'aise. Je n'ai à peine le temps de me rendre compte que je ne rentrerai jamais dans cette protection, que Salif et son collègue sont déjà en train d'ouvrir les rûches à 15m de moi, en pleine mangrove. Résultat immédiat: je commence à voir voler vers moi plusieurs dizaines d'abeilles qui m'ont l'air d'être bien agressives (on nous le dira après, les abeilles du Sénégal sont bien plus féroces que les abeilles françaises). 30 secondes après, je suis déjà piqué à la main et j'entends des bourdonnements partout autour de ma tête. Camille, même bien protégée, prend peur. Nous voilà donc partis tous les deux en courant pendant 5mn dans la brousse pour échapper aux abeilles! Comme dans les films…

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Nous serons vite rejoints par Sophie et Manon qui courent elles aussi: Sophie avait enlevé son gant pour prendre une photo de loin. En 2 secondes, plusieurs abeilles se sont posées sur elle et elle s'en sortira avec plusieurs piqures sur le bras.
Nous laissons donc nos apprentis apiculteurs (ils reconnaissent n'y aller qu'une ou deux fois par an) sur place et déguerpissons vite fait car la nuit est déjà en train de tomber. Et le chemin du village en pleine brousse n'est pas vraiment balisé :)
Une fois arrivés au village dans le noir, nous avons été la risée des habitants: les filles, pour se protéger des insectes de la brousse, avaient gardé sur elles leur combinaison! Le tout, par 35°c.

Une pensée spéciale pour Emmanuel P avec ses abeilles!

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Les femmes de Diogane

Les femmes de Diogane sont de sacrés bouts de femmes !
Elles travaillent, beaucoup - d'une manière générale, bien plus que les hommes - et durement. Chaque jour, elles partent en pirogue à marée descendante, par groupes de quatre à cinq, chercher les coquillages et les huitres dans les vasières de la mangrove. Certaines portent même leur bébé dans le dos.
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Le travail est rude : elles sont dans l'eau - parfois jusqu'au bassin, souvent courbées en deux - sous le soleil et la chaleur. Les coquillages coupants entament leurs mains et leurs pieds rongés déjà par la mer.
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A marée montante, elles rentrent chargées de bassines de coques pesant jusqu'à trente kilos.
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Mais les femmes de Diogane ne se plaignent pas. Elles ont une fierté noble, du tempérament, une énergie solaire et un sourire franc.
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L'école arabe

Nous sommes conviés par Salif, le fils de l'Imam, a visiter l'autre école du village, l'école arabe, où l'intégralité de l'enseignement est dispensé en langue arabe aux enfants. Nous répondons à cette invitation et nous rendons avec Geneviève, Manon et Camille à l'école située derrière la Mosquée.
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Camille et Manon sont surprises par le nombre d'enfants par classe : jusqu'à 90 enfants dans une petite salle, 4 élèves sont groupés sur des tables-bancs prévus pour 2 enfants. Elles réalisent soudainement la chance qu'elles ont d'étudier dans des conditions très privilégiées. Elles questionnent le Directeur sur la complexité de l'écriture arabe au tableau. Manon demande naturellement si les petites filles conservent leur voile toute la journée avec la chaleur et jusqu'où leurs bras doivent être couverts. Le Directeur nous explique ensuite que les enfants font quotidiennement leurs ablutions avant la prière qui a lieu à 16h30 dans la cour de l'école. Manon s'étonnera plus tard, en aparté, qu'un garçon soit désigné comme "imam" par ses pairs, pour animer la prière du soir.
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La sortie de l'école sera impressionnante pour les filles. Les 160 enfants de l'école se ruent vers elles pour leur prendre la main et les toucher. L'effervescence est à son comble : cris de joie, bousculades, mouvements de foule, une sorte d'hystérie collective… Le Directeur nous raccompagne jusqu'à la sortie et nous précise que - contrairement à l'école française - il est très rare que des "toubabs" visitent l'école arabe. On comprend mieux l'extrême excitation des enfants qui nous escorteront jusqu'à l'embarcadère.

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Douche Sprite

Restrictions obligent sur Seaview pendant nos dix jours dans le Saloum.
Restriction d'énergie (nous avons du mal à recharger les batteries avec les panneaux solaires qui malheureusement ne jouent pas les tournesols!) et restriction conséquente d'eau douce.
Au départ de Dakar, à quelques miles de la baie de Hann, on recharge les réservoirs à bloc grâce au dessal' (= dessalanisateur), avons par ailleurs 100 litres d'eau dans des jerricans par sécurité et quelques 30 litres d'eau minérale en bouteilles. Pendant la traversée, le dessal' tourne à plein régime, tous les récipients du bateau sont réquisitionnés- même les seaux bleus ;-)
On improvise une douche sur le trampoline avec l'eau des sauts, nous avons conscience que nous serons en restriction les huit prochains jours car l'utilisation du dessal' dans l'eau saumâtre est vivement décommandée (risque d'encrassage des filtres). Voiles Sans Frontières nous a avertis qu'il n'y aurait aucune possibilité de refaire de l'eau dans les villages du Saloum.
Nous allons donc essayer de tenir avec nos 530 litres d'eau.
530 litres d'eau douce pour 6 personnes pour 9 jours, on pourrait croire que c'est "Niagara", détrompez-vous !
Dès le 3ème jour, le quart des réservoir est consommé, nous passons donc au plan "Douche Sprite" !

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En quoi cela consiste ?
A se doucher avec une bouteille de Sprite de 1,5 litres pour maîtriser sa consommation. Je vous l'accorde, on aurait pu choisir une bouteille d'eau minérale mais Bernard, Camille et Manon ont jeté leur dévolu sur la bouteille de Sprite ! La douche Sprite se révèle ludique pour les filles, ça tombe bien car elle sera d'actualité pour le restant de notre séjour dans le Saloum. Seul Jules - et finalement Bernard, depuis hier - se baignent dans le fleuve, la piqûre de méduse dont Manon a hérité sur le visage et le corps nous a bien découragés.
Au fur et à mesure que les jours passent, nos réserves s'amenuisent. Les villageois se mettent en quatre pour nous trouver la seule bouteille de 10 litres d'eau de source du village.
Des Sénégalais qui cherchent de l'eau douce pour des "toubabs", le monde à l'envers.
Bienvenue à Diogane !

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Pigeons voyageurs

Ibé, le fils du chef du village, Omar, le Directeur de l'école et Salif, le fils de l'Imam nous convient à la case commune au bord du Saloum. Une case traditionnelle, agencée de quelques bancs, jerricans-tabourets (dernière création des frère Bourroulec locaux), guirlandes de coquillages et d'une … TV ! Une dizaine d'hommes - jeunes et moins jeunes - se réunissent quotidiennement devant l'écran pour assister aux matchs de foot, en français. Eh oui, Canal + Sport émet dans le Saloum ; )
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Nos hôtes nous invitent à quelques mètres de la case pour manger de la coco fraîche et boire du thé et nous échangeons sur le village, les coutumes sérères.
Le fils du chef du village nous explique que l'islam autorise la polygamie : "Un homme peut avoir jusqu'à 4 femmes…" Le sujet est sensible pour la féministe que je suis. Je demande à Ibé comment se passe la co-habitation entre épouses et enfants au sein d'un même foyer. Sa première réponse est enthousiaste, il m'assure que tout ce petit monde co-habite en paix puisqu'il fait partie d'une même famille. Puis, il se ravise et précise qu'en ville, les hommes aisés ont recours à plusieurs logis pour éviter les conflits. C'est alors qu'Omar, Directeur de l'école, un homme cultivé, volontaire et plein d'humour ajoute : "et c'est ainsi que les hommes deviennent des pigeons voyageurs…"
Camille, assise sur les genoux de Julien, ne perd pas une miette de notre conversation et demande très naturellement :
- " Et les femmes, elles ont droit à combien de maris ?"
Eclats de rire général. Nos hôtes relève la pertinence de la question et lui répondent :
- "Un seul, la femme n'a le droit qu'à un seul mari…"
-"C'est pas juste…" nous confiera Camille en aparté, sur le chemin du retour. On lui explique que c'est ainsi dans la religion musulmane et qu'en effet, pour nous Européens, cela peut paraître vraiment surprenant.


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L'Ecole de Diogane

Nous sommes dimanche. Omar, le Directeur de l'école de Diogane nous reçoit pour une visite de l'école, qui recense plus de 220 élèves du CP au CM2 et quatre professeurs. Jusqu'à l'année dernière, l'école ne comptait que 2 instituteurs, on vous laisse imaginer les effectifs de classe.
La nouvelle construction pilotée par VSF, Clémence et Antoine J. l'année dernière permet réellement aux élèves d'étudier dans de meilleures conditions. L'école est à présent dotée d'une salle informatique, d'un espace bibliothèque, d'un bureau pour le Directeur et d'une grande salle de classe carrelée. Omar est, à juste titre, très fier de nous montrer les nouvelles installations.
Le lendemain, nous sommes accueillis par les élèves chantant "enfants du monde entier" et l'hymne nationale sénégalais écrite par Senghor (vidéo à venir). Un moment très fort pour chacun de nous. Nous avons durant les chants une pensée émue pour Clémence, Antoine, leurs enfants et tous les donateurs qui ont contribué à la réalisation de ce projet.
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Omar et les enfants dans la nouvelles salle de classe
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La nouvelle salle informatique équipée de 8 postes.
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C'est aussi le moment pour Camille et Manon de remettre dictionnaires, balles de de tennis et stylos collectés en France ces derniers mois.
Ce soir-là, lorsque nous rentrons au bateau, Camille passera plus d'une heure à rédiger son journal de bord. L'accueil des enfants du village, l'hospitalité d'Omar et des instituteurs ont manifestement beaucoup marqué nos filles.
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Arrivée à Diogane


Que la lumière est belle lorsque nous logeons les derniers bolongs pour arriver à Diogane.
Geneviève et Bernard font des charades et devinettes avec les filles sur le trampoline, tandis que nous apprécions, grâce à Seydou qui est à la barre, la quiétude du Saloum.
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Au bout du quai, le baobab emblématique de Diogane se dresse devant nous. Nous avons tant attendu ce moment.
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Nous débarquons pour une visite du village et saluons les anciens, comme il se doit.

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Nous sommes accueillis par des dizaines d'enfants, criant joyeusement "toubabs, toubabs", sautant, courant, riant, nous prenant la main pour nous conduire jusqu'à Omar, le Directeur de l'Ecole avec qui nous avons rendez-vous. L'hospitalité des habitants est rythmée de
- "Bonjour, comment allez-vous?… Ca va bien ? Et les enfants, ça va bien ? … Soyez les bienvenus à Diogane""
Et les enfants de nous interpeller :
- "Eh toubab, toubab, comment t'appelles-tu ?"
Les premières minutes, Camille et Manon sont un peu impressionnées par la vivacité des enfants qui se précipitent pour leur donner la main puis elles seront émues par tant de spontanéité et gentillesse.
Cette première prise de contact avec Diogane et ses habitants restera mémorable.
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Escale dans le village de Bassar

Première escale dans le Saloum à Bassar, où nous retrouvons Nathalie et Céline de Voiles Sans Frontières.
Nous avons rendez-vous avec l'association MNB Mbokator Ndial pour leur remettre six des cartables et fournitures scolaires préparés par les jeunes de 6ème et 5ème du collège de Montreuil s/Mer investis depuis plusieurs mois dans la lutte des inégalités Nord/Sud. Cette association gère les fournitures de l'école de Bassar. Camille et Manon leur apportent également dictionnaires et balles de tennis collectés ces derniers mois.
Nous profitons de ce post pour remercier chaleureusement de la part des représentants du village de Bassar, les élèves du collège de Montreuil pour leur investissement ainsi que Madame A., Directrice de l'école Jules Ferry, et Monsieur M., Directeur de l'école Robespierre pour leurs dons.
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Premier contact très émouvant avec les enfants du Saloum :
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Avant de repartir, une femme assise sous le baobab du village me demande combien j'ai d'enfants. Je lui présente Camille et Manon, elle me sourit et répond : " deux enfants, c'est bien. Moi, j'en ai onze : sept filles et quatre garçons !" Dire que je me sens parfois dépassée avec mes deux filles. Tout est question de référent !
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Nous visitons également le poste de santé de Bassar pour lequel VSF est en train de construire une salle d'accouchement.
Pensée émue pour Kiki et Nath dans la pharmacie du poste de santé ;-)
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Nous quittons Bassar pour mettre le cap sur Diogane, où nos missions VSF nous attendent.
Nous sommes impatients de découvrir davantage cette région du Siné-Saloum, delta formé par la confluence de deux fleuves, le Sine et le Saloum. C'est aussi un bras de mer laissant entrer l'eau salée car le débit du fleuve est lent. Le Siné-Saloum est considéré comme l'une des plus belles régions du Sénégal avec la Casamance. Mangroves, lagunes, cordons de sable composent le paysage encore très préservé. Mais cette région a toujours été redoutée par les navigateurs à cause des bancs de sable en perpétuel mouvement surtout à la pointe de Sangomar. Cette barre dangereuse, le manque de pistes et de moyens de transport - on ne circule dans le Saloum qu'en en pirogue, en charrette ou à pied - ont protégé cette région pendant de longues années.
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Nav en bande vers le Sine Saloum

Ca y est. Bernard et Geneviève ont emménagé à bord (nous les logeons le temps de notre mission pour VSF), les légumes de Mama Légumes sont chargés, les habits légers pour les jours à venir confectionnés par Mama Tissu, et la marée est favorable pou pouvoir passer la passe du Sine Saloum en fin de journée.
Départ donc en bande avec Siminoé et Catapulte pour aller mouiller à Djiffer. Ceux qui étaient en veille sur le canal 72 n'ont pas pu faire de sieste!

C'est une traversée que je qualifierai de traversée de "maintenance". A 10 milles au large, l'eau redevient bleue et on fait donc tourner à plein régime le dessalinisateur pour remplir les réservoirs et le bateau retrouve son blanc d'origine (il était jaune après quelques jours à Dakar) après s'être pris plusieurs seaux d'eau de mer. On en profite pour enlever de la même façon les milliers d'insectes venus mourrir sur le pont tous les soirs.
Même si la photo ci-dessous peut me faire mentir, cette traversée n'est pas si reposante que cela: il faut en effet slalomer entre les centaines de bouées de filets posées un peu n'importe. Impossible pour un poisson d'échapper à tous ces filets qui vont jusqu'à 15 milles des côtes. Un toubab qui a fondé un camp de pêche dans le Saloum il y 10 ans nous confirmera plus tard que la mer et le fleuve se vident: la surpêche est bien réelle et tous les moyens sont utilisés (pêche à la dynamite…).

Valentin sur Siminoé qui fait bronzette.
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Une fois la passe franchie (sans encombre du fait de l'absence de vent), nous voilà mouillés à Djiffer. Cette ville située juste à l'embouchure du Saloum, est une ville où l'on fait du commerce (matières premières, poissons…) entre tous les villages du Saloum. De loin, le paysage est une nouvelle fois magnifique. De près, on y retrouve toujours et encore des déchets partout sur la plage et dans les "rues".

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Le lendemain matin, on commence la remontée du fleuve, toujours en compagnie de Siminoé et Catapulte, qui nous quitteront plus tard dans la journée (ils interviennent dans d'autres villages) .
On en profite pour faire voler notre drone et capter ainsi les premières images du Sénégal vues du ciel.

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Arrivés au village de Djinrda, nous embarquons Seydou, correspondant local de l'association VSF. Djinrda est en effet le dernier village sur le grand bras du Saloum et il nous faut maintenant nous enfoncer dans les bolons, non dragués et non balisés. Grâce à lui, nous arriverons à Diogane sans avoir touché une seule fois le fond (la trace enregistrée au GPS nous permettra de faire de même au retour) Merci Seydou!

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Alors que le bolon fait à certains endroits plusieurs dizaines de mètres de large, seul Seydou sait exactement où il faut passer!

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Après 3 heures à serpenter dans le Saloum, nous voilà arrivés à Bassar, première étape de notre mission VSF. Il fait 35°c à l'ombre.
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Réserve de Bandia

Nous partons aujourd'hui à la réserve de Bandia, à quelques soixante kilomètres de Dakar. Après 3 jours passés dans la baie de Hann, cette escapade au vert est un bol d'air frais !
Excursion en bande avec Geneviève et Bernard et l'équipage de Siminoe. Cette réserve abrite une faune abondante et comme il est interdit de circuler à pied, nous louons un camion XL pour notre joyeuse tribu.
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Si, à l'origine, la réserve avait remporté les voix des enfants à l'unanimité - les adultes auraient préféré visiter l'île de Gorée - nous sommes tous retombés en enfance. Fascinés par la démarche en amble des girafes - un mix de nonchalance et d'élégance naturelle,
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la grâce de l'antilope,
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et les empreintes digitales naturelles des zèbres.
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Le rhino blanc qui sommeille à l'ombre d'un arbre en impose : il pèse 3 tonnes et charge à 55 km / h. Cette race de rhino a la spécificité de se reproduire seulement tous les 10 ans à partir de 17 ans. Pas facile d'assurer sa descendance dans ces conditions !
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Les enfants ont beaucoup observé les singes dans les arbres et nous nous sommes retrouvés autour d'un baobab "Tombeau des griots" - ou "Baobab cimetière". Mille ans de sagesse, 17 mètres de circonférence, 6000 litres d'eau sirotés par mois, ce monument végétal suscite le respect mais aussi le recueillement. Dans la tradition sérère, des griots étaient ensevelis dans ce baobab creux : une centaine de femmes et d'hommes reposent au coeur de l'arbre, dont le trou se referme au fur et à mesure qu'il croit.
La tradition des baobabs cimetières a été abolie par Senghor dans les années 70 mais une croyance consiste à faire un voeux, toucher le baobab de la main gauche - la main du coeur - et faire le tour de l'arbre dans le sens des aiguilles d'une montre… et votre voeu sera exaucé. Les onze membres qui composent notre tribu se sont bien sûr livrés à l'expérience !

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Le Cercle Nautique de Dakar

Pour s'arrêter à Dakar, c'est simple. Pas de port et un seul mouillage dans la baie de Hann devant le Cercle de Voile de Dakar (CVD).
Le CVD a, parait-il, connu ses heures de gloires il y a bien longtemps. Plus de 30 bateaux (jusqu'à 60 nous a-t-on dit) y séjournaient fréquemment et on se souvient des courses la Baule/Dakar.
La situation actuelle est toute autre: à part nous (Siminoé, Catapulte et Seaview), seuls 2 autres bateaux y faisaient escale, aux côtés de quelques bateaux épaves dont l'antifouling a plusieurs années… Et visiblement, cela faisait quelques temps que le passeur se tournait un peu les pouces.

Sans doute la faute aux formalités excessives jusqu'à l'année dernière (visa…) et surtout à la pollution. Omniprésente, on ne peut l'ignorer.

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Sur la plage bien sûr, qui ressemble à une décharge; dans l'eau, verte, mousseuse, remplie de poissons nageant sur le ventre avant de flotter le ventre ouvert; et dans l'air avec une odeur d'égout quasi-permanente. Depuis de nombreuses années, tous les égoûts de cette partie de Dakar se déversent directement dans la baie et les usines rejettent tous leurs déchets au même endroit. Résultat: cette baie fait partie des baies les plus polluées au monde.

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Bref, il ne vaut mieux pas toucher l'eau et rester le minimum de temps ici.
Et pourtant, le CVD se révèle un petit havre de paix au milieu des bidonvilles et on y a apprécié se retrouver tous les soirs pour y prendre l'apéritif et y diner simplement tous ensemble. Et l'accueil chaleureux des sénégalais nous fait heureusement oublier cette triste réalité.

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Approvisionnement de légumes et fruits auprès de "mama légume" au CVD, de nougat auprès de "mama nougat", d'habits africains sur-mesure auprès de "mama tissu"…
Mécano sur place qui a fait du très bon travail sur le moteur d'annexe de Siminoé. Il y a aussi un voilier qui nous a confectionné des moustiquaires sur mesure en batilyne et une housse pour l'annexe.
Comptez plusieurs heures pour les formalités (police, puis douane) à faire dans le port industriel (un taxi vous y emmène et vous attend - quasiment 4H pour nous).
Supermarché ATAC (Auchan) à 20mn de taxi où l'on trouve beaucoup de produits européens.
Carte de téléphone aux "boutiques" à la sortie du CVD.
Il y a un USHIP flambant neuf devant le CVD. Incroyable quand on voit les alentours!
Pour le diesel, ils peuvent en amener dans des bidons à votre bateau, mais j'ai préféré aller moi-même à la pompe shell (on nous a reporté qu'une quantité d'eau importante était parfois rajoutée dans les jerricans…).
Se renseigner avant sur les 3 épaves coulées près du CVD.

De l'eau douce est disponible au CVD, mais personnellement, je ne remplirai pas mes réservoirs avec (on boit l'eau de nos réservoirs). Pensez donc à faire marcher le dessalinisateur avant d'arriver (on l'a arrêté 10milles au large), ou à économiser l'eau dès le départ des Canaries.

Sans cette pollution, cette baie serait magnifique.
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