Camaguey

Dernière étape de notre périple cubain : Camaguey. Un accueil charmant à la "Casa Colonial" chez Mirta qui prépare des pancakes pour les filles et nous offre un petit déjeuner pantagruélique. Quand on connait les difficultés d'approvisionnement des Cubains en nourriture, on est autant plus reconnaissants de cette intention.
Camaguey est réputée pour ses dédales de ruelles sinueuses, le plan de la ville a été conçu pour désorienter les pirates.
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Troisième plus grande ville du pays, Camaguey nous apparait comme étant la plus moderne et la moins dénuée des villes traversées. Nous croiserons plusieurs mini-markets et - faits rares à Cuba - quelques boutiques de vêtements.
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On s'attarde à la Casa Jover, maison-galerie étonnante tenue par deux peintres Joel JOVER et sa femme Iliana SANCHEZ.
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Nous avançons notre retour au bateau de 24 heures car, avec Manon, on ne parvient pas à se débarrasser de la fièvre et de la toux qui nous gagnent depuis quelques jours. Nous avons hâte de retrouver notre chez nous, sur l'eau.
De Cuba, nous garderons un chaleureux souvenir de l'accueil des Cubains, notamment chez l'habitant. Cela fait vite oublier l'insistance des rabatteurs dans les rues et des escrocs détrousseurs de CUC. Le pays semble être à un tournant de son histoire. Saura-t-il amorcer le bon virage ?
Si la jeune génération nous a paru rêver d'ouverture et de changements drastiques, les plus anciens - qui ont connu la dictature de Batista - voient dans Castro un moindre mal.
Qu'adviendra-t-il à la mort de de Fidel et Raul Castro, tous deux octogénaires? Le pays, après des années d'extrémisme, pourrait s'orienter vers une voix plus modérée.
L'avenir nous le dira.
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Trinidad

Quatre cents kilomètres séparent Vinales de Trinidad, soit huit heures de bus. Si les bus sont le moyen le plus fiable pour circuler à Cuba, ils ont un inconvénient majeur : une utilisation intempestive de la climatisation. Résultat : après huit heures de trajet, on se réveille en Hibernacus au pays du Chacha. Si vous voyagez à Cuba en car, n'oubliez pas chêches, sweats à capuches, voire polaires ! Nous en avions prévu mais probablement en quantité insuffisante, ce qui nous vaut un détour par la clinique internationale de Trinidad pour cause de pharyngite aigue accompagnée d'une forte fièvre qui durera plusieurs jours. Après l'insolation de Manon la veille, notre retour sur la terre ferme depuis huit mois semble ne pas nous réussir !
Camille et Jules partent à la découverte de la vieille ville alors qu'avec Manon nous hivernons par 35 degrés le temps de se refaire une santé. Plus les heures passent, et plus nos voix ressemblent à celle de Dark Vador… Lot de consolation, on entend de la chambre un groupe de trovadores jouer des airs de reggaeton et salsa à quelques mètres de là. A défaut du cours de salsa dont je rêvais, nous sommes bercés par des rythmes latinos, vibrants et débordants d'énergie.
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Il se dégage de Trinidad une atmosphère festive et nonchalante. La ville a été classée en 1988 patrimoine de l'Unesco et elle est aujourd'hui l'une des mieux restaurées de Cuba.
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Trinidad et ses rues pavées, ses maisons coloniales restaurées, ses groupes de musique…DSC05525
Au lever et au coucher du soleil, l'ambiance qui se dégage de la ville est vraiment particulière.
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Vinales

La vallée de Vinales se situe à 4 heures de bus au Nord est de La Havane; elle est considérée comme l'une des plus belles régions de Cuba. On ne sera pas déçus.
Tournée vers le tourisme depuis fort longtemps, la région a su toutefois conserver ses traditions. Il n'est pas rare de croiser un guajiro à cheval, cigare à la bouche, rentrant de sa journée dans les plantations de tabac. Les paysages, mélanges de pins et palmiers, terre rouge des plantations de café et de tabac et falaises calcaires font partie des plus beaux paysages que nous ayons vus depuis neuf mois.
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Installés dans un rocking chair sous le porche de notre villa rosa, tenu par la sympathie Daniela, on déguste un mojito, un moment authentique de Cuba.
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En compagnie de Mimosa, nous opterons pour une découverte d'une journée à cheval de la vallée du Silence, jalonnée par la visite d'une plantation de tabac bio (pas de pesticides, les conservateurs sont remplacés par une mixture à base de vanille, cannelle, citron et la colle par du miel; et les cigares ne contiennent pas de nicotine!). Nous visiterons aussi une plantation de café bio.
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Les outils agricoles utilisés par les paysans sont très rudimentaires : pas de machine, des buffles tractent des charrues qui rappellent à Camille son cours sur le Moyen-âge.
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Mais les Cadillacs polishées côtoient aussi chevaux et charrettes…
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Le lendemain, on troque nos équidés contre des vélos et c'est parti pour une vingtaine de kilomètres dans la vallée de Palmarito, entre mogotes, grottes et piscines naturelles. La nature y est juste incroyablement magnifique.
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Le soir, on retrouve Siminoe et Mimosa pour un dernier dîner tous ensemble - et cette fois-ci ce sera vraiment le dernier. Les aux-revoirs sont émouvants, on se donne rendez-vous à Lancieux, à Verbier, à l'Ile de Ré ou à Paris, l'hiver prochain ;))
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La Havane

La Havane se situe à quelques huit cents kilomètres de la marina Puerto Vita. Nous décidons avec Mimosa d'opter pour une visite du pays en bus, le moyen de transport le plus sécurisé du pays. Certaines ambassades, comme celle de Grande-Bretagne, déconseillent à leurs ressortissants d'emprunter des vols intérieurs pour des raisons de sécurité. C'est donc parti pour 12h de bus de nuit, direction la capitale! En arrivant dans la ville, les couleurs "candy" des maisons coloniales sautent à l'oeil. Valérie nous a déniché une casa particular au coeur du Habana Vieja, un petit bijou.
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Nous passons trois jours à déambuler dans les ruelles de la capitale le plus souvent à pied, mais aussi en bici-taxi (tricycle) ou en voiture américaine,
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et même en coco-taxi!
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Pour s'imprégner de l'histoire et de la culture du pays, on commence par la place de la Revolucion, suivie du musée de la Révolucion qui occupe l'ancien palais présidentiel, dont les murs criblés de balles témoignent encore de la tentative d'assassinat de Batista en 1957. Les documents et photographies oscillent entre propagande et histoire mais cela nous aide à comprendre davantage les 60 dernières années. Derrière le musée, se dresse le pavillon Granma, mémorial dédié au navire qui transporta Castro et ses acolytes du Mexique à Cuba en 1956. L'un des chars utilisé lors de la bataille de la baie des cochons est aussi exhibé.
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On enchainera sur le musée des Beaux Arts, dont l'accès par le hall principal nous est interdit pour cause d'effondrement du plafond quelques jours au préalable, alors que le musée vient juste d'être rénové!
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Puis l'on flâne sur la Plaza Vieja où les diseuses de bonne aventure attendent les clients, cigare au bec.
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Un petit détour par l'artistique Callejon de Hamel…
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La Habane ne laisse pas indifférent, c'est la ville de tous les paradoxes. Une ville qui a connu le luxe dans les années 30 et aujourd'hui le délabrement absolu, mais dont l'âme subsiste. Sans doute grâce aux Habaneros qui ne se contentent pas de survivre, mais se débrouillent, créent, rêvent et partagent volontiers leur culture.
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Durant ces 2 semaines passées sac au dos à sillonner Cuba, bien des choses nous ont marqués, à commencer par la liberté de la presse, l'économie cubaine et la venue d'Obama.
Retour sur trois sujets qui ne nous ont pas laissés insensibles :

LIBERTE DE LA PRESSE

A Cuba, la constitution prévoit que les médias ne puissent en aucun cas être propriété privée et que la liberté de la presse doit être "conforme aux objectifs de la société socialiste". La presse (écrite, radio et TV) diffusent donc des articles et reportages "choisis". Les journalistes cubains se doivent d'appartenir à l'UPEC (Union des Journalistes Cubains) et doivent, "selon le code adopté par la profession", contribuer "à promouvoir le perfectionnement constant de notre société socialiste".

Au détour d'une rue, nous achetons le Granma, l'un des deux quotidiens nationaux, dans sa version espagnole mais aussi en version française, histoire de se faire une idée par nous-même. On ne sera pas déçu. L'édito, signé de Fidel Castro, revient sur la visite d'Obama portant une vision passéiste et rétrograde comme si la révolution avait figé le pays il y a 50 ans.

Avant 2013, il existait une loi interdisant l'utilisation privée d'internet sans autorisation gouvernementale. Depuis 2013, l'accès internet est officiellement autorisé mais tous les sites ne semblent pas accessibles. La censure continue à sévir. Insolite: la touche @ est la plupart du temps désactivée sur les ordinateurs connectés à internet! Sinon, à travers le pays, on peut acheter à l'Office national des Télécoms ou à des vendeurs à la sauvette, des cartes pour se connecter depuis des points bien précis dans les villes. Nous tomberons à deux ou trois reprises sur des places où des Cubains (et touristes) s'agglutinent téléphones et tablettes en greffons. On prend conscience qu'internet est le seul moyen de communication des cubains avec l'extérieur. La scène nous saisit et l'on mesure à présent les difficultés du quotidien d'une génération muselée. Voir le blog de la dissidente Yoanis SANCHEZ http://www.14ymedio.com/englishedition régulièrement bloqué par les autorités.

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En se promenant dans la Havane avec nos amis Valérie et Blaise, nous flânerons sur la place des bouquinistes. Sur les étales, le "choix" de lecture est édifiant : José Marti, les écrits de Fidel et de Raul, celles du Che… 90% des livres sont liés au régime. Seul le Petit Prince viendra ouvrir le champ de la liberté.
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L'ECONOMIE CUBAINE

L'état cubain détient 90% des richesses et fait l'objet d'une planification centrale, contrôlée par l'état. La grande majorité de la population active est employée par l'état. La part de l'économie privée reste encore très faible même si Raul Castro a légalement autorisé depuis quelques années la création de business privé. L'industrie du sucre, première manne financière, s'est effondrée depuis les années 90 lorsque les Soviétiques ont arrêté de soutenir artificiellement le cours du sucre. Depuis, le tourisme est devenu une priorité nationale pour renflouer les caisses. Revers de la médaille, on assiste à Cuba à la création d'une économie parallèle basée sur le peso convertible. Société à deux vitesses : d'un côté la population en contact avec les touristes (ou avec les cousins, frères et soeurs exilés à Miami) et les CUC (devises convertibles) qui s'est considérablement enrichie. De l'autre, les Cubains contraints de se contenter de leur salaire mensuel versé par l'Etat en pesos nationaux. A Cuba, tous les salariés de l'Etat perçoivent quasiment le même salaire, du dirigeant à la femme de ménage.
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Depuis les années 60, les Cubains sont contraints d'utiliser des livrets de rationnement pour les achats à effectuer dans les magasins d'Etat. La libreta, livret de rationnement, donne accès par mois à : 5 livres de riz, 3 livres de sucre, 10 oeufs, 1/2 litre d'huile, 4 livres d'haricots noirs, 1/8 livre de viande, 1/2 savon pour la toilette et la lessive et 1/2 pain/jour. Le problème réside à la fois dans la pénurie (les magasins sont très irrégulièrement approvisionnés) et l'insuffisance de cette aide pour la majorité des Cubains car elle ne permet de s'approvisionner correctement que deux semaines par mois. Nous assisterons à plusieurs reprises à des scènes de files d'attente où femmes, hommes et enfants patientent avec leurs tickets de rationnement devant les boulangeries ou magasins d'Etat aux étalages bien frêles. Les filles palperont de manière tangible le manque de biens. Les premiers jours, Camille et Manon s'étonneront de se voir distribuer quelques feuilles de papier et un savon à l'entrée des toilettes publics car même le papier toilette et le savon ici sont rationnés.

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Depuis l'arrivée au pouvoir de Castro, santé, éducation et logement sont gratuits. Sur les façades des immeubles et maisons, il n'est pas rare de lire les écriteaux suivants : "Se vende o se permuta", appartement à vendre ou à échanger. Depuis peu, les cubains ont le droit d'acheter ou de vendre un logement, jusque là, on devait s'échanger les biens immobiliers. Le niveau de délabrement des immeubles témoigne de la limite du système. Si l'état a doté dans les années 60 chaque famille d'un logement, leur salaire mensuel (avoisinant 25E) ne leur permet pas de l'entretenir.
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Sur le Malecon, boulevard qui longe la mer édifié par les Américains début 1900, et dans les ruelles de Vieja Havana (le vieux Havane), le résultat est stupéfiant. Les palais et demeures, initialement cossues, tombent en décrépitude. Notre ami Blaise, qui a vécu à Beyrouth dans les années 80, semblait retrouver certains aspects de la ville après-guerre.
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Un grand programme de rénovation est en cours, notamment sur le Malecon et dans le Habana Vieja, subventionné en partie par L'Unesco mais aussi par des investisseurs étrangers. Lentement, la Havane devrait retrouver sa splendeur du passé.
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USA-Cuba : LE DEGEL ?

A quelques jours près, nous aurions pu croiser à la Havane Barack Obama et les Stones !
Le vent ne nous a pas porté assez vite mais peu importe, nous aurons au moins eu l'occasion de vivre et d'essayer d'analyser en discutant avec les habitants et grâce aux traductions précieuses de Valérie l'impact de cette visite rendue par celui qui fur longtemps considéré comme l'ennemi cubain n°1. Si nous avons croisé deux drapeaux cubains et américains en guise de bienvenue dans le vieil Havane, une autres affiche 6x2 mètres pronant "le blocus est le plus grand génocide de l'histoire" accolé à une image choc, nous a heurtés près de la place de la Revolucion. Lorsque, par le biais de Valérie, nous échangeons avec la jeune génération, on se rend compte qu'elle aspire à l'ouverture sur le monde et à … partir. Nous échangerons même assez longuement avec un serveur d'une vingtaine d'années qui nous confiera avoir planifié son départ illégal par la mer, pour Miami, trente jours plus tard.
En attendant, d'autres ont pris le parti de l'humour, comme ce restaurant tenu par de jeunes cubains :
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De l'autre côté du détroit de Floride, le gouvernement d'Obama a fait part de sa volonté d'ouverture ces dernières années. Il a assoupli les restrictions imposées aux Cubanos-Américains pour retourner à Cuba et autorisé davantage de voyages pour les Américains. L'embargo commercial demeure le problème majeur.
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Funambule

Tentative (ratée) de "boat art" ou pub pour le recyclage du plastique ?
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Que neni.
=> Parcours de gymkhana pour rats cubains audacieux… aspirant au destin de Ratatouille.
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Bienvenue à Cuba

Passée l'étape des formalités d'entrée (compter une petite journée pour finaliser le tout), on reprend le rythme du Cned et le 1er avril est fêté dignement par les enfants.DSC04919
On organise avec Carine un brainstorming sur les activités pouvant être réalisées pendant la transat, on s'échange du matériel de travaux manuels, des livres, des films et des bons plans.
Nous prenons conscience que nous partageons nos derniers jours avec Mimosa et Siminoe. Plus de six mois que nous naviguons ensemble (depuis les Canaries et le Cap Vert). Une telle aventure tisse des liens profonds entre les enfants et les parents, nous avons tous plaisir à voir nos sept jeunes rire, courir, s'esclaffer, jouer, étudier ensemble avec beaucoup de bienveillance les uns envers les autres. On le sait déjà, Mimosa & Siminoe, ces prochaines semaines, vous allez nous manquer.
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On accompagne Siminoe au taxi, ils s'engouffrent tous les cinq dans une rutilante lada vert pomme dont le pot d'échappement "hyper tuné" pétarade à travers la campagne cubaine. Nous espérons vous croiser à Cuba les Amis !

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Marina Puerto Vita - Cuba

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Cette petite marina est située au fond de la baie de Vita, en pleine mangrove. Très abritée, relativement bien équipée et gardée, elle est parfaite pour laisser son bateau quelques jours pour aller se balader à terre.
Amarrage sur bouée, cul à quai. L'eau est disponible sur le ponton ainsi que l'électricité. Mais comme en République Dominicaine, il s'agit de prises américaines. N'ayant toujours pas d'adaptateur (impossible de trouver même une rallonge ici), l'électricien de la marina a branché directement nos fils dans la prise…
Personnel très agréable.
Possibilité de faire laver son linge. Petite supérette pour liquider ses derniers CUC (lait, eau, rhum et vin exclusivement).

Cette marina permet bien sûr de réaliser les formalités d'entrée et sortie du pays (qui doivent d'ailleurs se faire à chaque port). En arrivant, impossible de mettre pied à terre avant de les avoir faites. Une fois annoncé à la VHF, on doit donc mouiller juste à côté et attendre le médecin. Celui-ci monte à bord pour prendre notre température et vérifier notre état de santé! Une fois qu'il s'est assuré que nous ne ramenions pas la peste ou le choléra, on peut s'amarrer à la marina et attendre les douanes qui nous font remplir un tas de formulaires, mais en s'excusant de cette imposante paperasserie. Puis vient l'étape du chien (un vieil épagneul), qui vient chercher la drogue. Tout se passe vraiment dans la bonne humeur et le maître chien a même essuyé les pattes de sa bête avant de monter à bord. Incroyable. Dernière étape avec un représentant du ministère de l'agriculture qui vient contrôler l'état de nos fruits et légumes!
Cette fois c'est bon, on va pouvoir profiter de Cuba!

Pour repartir, c'est plus simple, mais il faut absolument larguer les amarres dans les 2 heures qui suivent la signature officielle de sortie du pays (contre 24h dans tous les autres pays). Surement pour s'assurer que nous repartons pas avec pleins de cubains à bord.
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Nav vers Cuba

Adieu République Dominicaine, nous mettons le cap à 3 bateaux vers Cuba, à plus de 400 miles, soit trois jours de nav de là.DSC04802
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La sortie de la baie de Samana s'avère houleuse, le vent de face et les pêcheurs locaux ne nous rendent pas la tâche facile. Les sauts bleus viennent à la rescousse de Camille et Manon qui ont du mal à se ré-amariner.
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Une idée des vagues qui déferlent : ci-dessus, la même vue à 5 secondes d'écart…
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Le Cap de Samana est de toute beauté, la nature ici semble dotée d'une force incroyable. Quand les filles reprennent leurs esprit, nous organisons une chasse à "l'oeuf" avec les moyens du bord - selon l'expression consacrée - car c'est aujourd'hui Pâques et l'on ne déroge pas aux traditions, même en pleine mer.
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Les quarts de nuit s'organisent et s'avèrent bien paisibles, un vent de 15 à 20 noeuds nous accompagnera tout du long et nous resterons en contact VHF avec nos bateaux-copains.
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Au troisième jour, alors que nous approchons des côtes cubaines à 60 miles au sud ouest de l'île, un hélico US Coastguard nous survole à très faible altitude - suffisamment bas pour qu'on aperçoive distinctement pilote et co-pilote. La scène a des airs de James Bond ! Une heure et demie plus tard, un navire militaire US Coastguard nous approche en nous questionnant par VHF (équipage, numéros de passeport, motif de notre voyage, transport de cargaison…). Après deux heures de cordial interrogatoire à distance, le garde-côte nous salue et nous souhaite bon vent. Etant dans les eaux cubaines, on imagine que l'intervention des Américains était liée à l'embargo ou à la proximité toute relative de Guantanamo située à l'extrémité sud-est de l'île.
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Après trois nuits de navigation, nous rejoignons Mimosa et Siminoe dans la baie de Vita au levé du soleil. Les retrouvailles entre bateaux après quelques jours de nav sont toujours savoureuses.
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