Notre nouvelle maison
On va essayer de répondre ici aux questions que notre entourage nous pose concernant notre nouveau « home, sweet home ».
C’est grand? Chacun a une « chambre »?
Oui. Difficile d’évaluer la surface au sol, mais nous avons de la place et 3 cabines. De quoi donc s’isoler en cas de besoin…. Papa et Maman ont même une suite parentale, comprenez un espace qui réunit la couchette, un bureau, une véritable salle de bain et des toilettes.
Les filles ont chacune leur cabine et même une (petite) salle de douche avec WC.
Et quand vous viendrez nous voir, les filles feront chambre commune, et nous dormirons dehors (pas tout à fait non plus) ou sur la banquette de la table du carré (la table se baisse pour faire un lit de taille correcte).
La coque des parents
La coque des filles
Et pour la cuisine?
Nous avons une vraie cuisine avec des plaques de cuisson, un four, et deux petits réfrigérateurs pour refroidir le rosé et les jus de fruit pour le planteur. Nous sommes sauvés! Par contre, Sophie se plaint déjà du manque de rangements (dans la cuisine et partout ailleurs). Pour ripailler, nous avons 2 tables: une petite intérieure (mais toujours avec vue sur mer!) et une grande extérieure.
Et EDF?
Point d’EDF à bord du bateau. Point de Compagnie Générale des Eaux non plus. On rentre ici dans un aspect contraignant, mais intéressant pour prendre de nouveaux (bons) réflexes.
Cela commence par l’eau douce: nous avons un réservoir de 430l. De quoi boire, mais pas de quoi prendre de longues douches, de laisser couler l’eau pendant que l’on se lave les dents, de gâcher trop d’eau en faisant la vaisselle… Pour faire le plein d’eau, on se rend dans un port (avec parfois de gros doutes quand à la qualité de l’eau) ou on fait marcher le désallinisateur magique. Il nous permet de transformer l’eau de mer en eau douce (à éviter quand même de faire tourner dans un delta de fleuve au Sénégal…). Tout le monde dit que c’est un appareil capricieux (qui tombe en panne); on va donc lui donner toute notre attention.
Mais pour le faire marcher, il faut de l’énergie électrique. Tout comme le piano de mesdames, les chargeurs de batterie des iPads, de R1D1 (notre drone), les autres gadgets de monsieur, les réfrigérateurs, le winch électrique (pour monter la grand voile) et même la machine à laver le linge!
On compte pour cela principalement sur les gros panneaux solaires situés à l’arrière du bateau. Et pour être sûr de boire frais, on va faire rajouter des panneaux supplémentaires (630W au total!) sur le roof. Forcément, s’il pleut pendant plusieurs jours, il faudra faire marcher nos 2 moteurs (30cv chaque) qui rechargent nos 5 grosses batteries grâce à de puissants alternateurs. Et pour faire marcher ces moteurs, il faut de l’or noir, que l’on retrouvera au port.
Bref, ces contraintes sont un formidable moyen d’aller à la chasse au gaspillage, et, pour ces aspects énergétiques, on comprend qu’il vaut mieux mouiller aux Tobago Cays qu’en Bretagne.
C’est donc comme un yacht?
A peu près… Les voiles en plus. Nous avons une grand voile de 63m2, un foc de 28m2 autovireur (il change de côté tout seul à chaque virement) et un gennaker de 69m2 qui permet notamment d’allonger la foulée dans le petits airs.
Mais le meilleur reste le fait que de partout dans cette maison, nous avons une magnifique SEAVIEW.