Cned Grenadines

On vous fait partager de belles images turquoises mais tous les matins de 8h30 à 13h, ça travaille dur sur Seaview.
Notre agenda scolaire ne connait ni samedi, ni dimanche mais se calque sur les excursions que nous réalisons. Les filles travaillent souvent 7 à 10 jours non stop et nous déclarons relâche une ou deux journées pour nous consacrer à de plus longues navigations ou à une randonnée.
Depuis cinq mois, Camille et Manon ont beaucoup gagné en autonomie. Les cours du Cned sont en général bien conçus, le niveau est assez élevé, surtout en langues. Toutes les 3 semaines, les filles réalisent une évaluation écrite ou orale par matière - évaluations que nous scannons et téléchargeons sur la plateforme du Cned. C'est là où, en revanche, le bas blesse. Le Cned n'a pas encore réellement basculé dans l'ère digitale. Leur site internet - très fréquemment en maintenance - nécessiterait une remise à plat totale dans son fond et sa forme. Chaque envoi de copie relève d'une épreuve subie par ailleurs par tous les bateaux-copains.
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Aux Tobago Cays, on expérimente les cours d'Anglais et d'Allemand niveau 5ème, à deux ou trois, avec Noémie et Anaïs. Les filles sont déposées en annexe "school bus" le matin sur Seaview et c'est parti pour un cours d'Anglais. J'endosse avec plaisir le rôle du prof. Et ce jour-là, quel cours d'Anglais !
La leçon porte sur "Comment postuler à un emploi" avec le vocabulaire dédié "professional skills & acivities", "personal qualities"…
Ambitieux pour un programme de 5ème mais on ne se décourage pas et je prends mon rôle très au sérieux. Le Cned demande d'étudier l'offre de la Redmoor Clinic qui recherche un "Plastic Surgeon" (chirurgien plastique !). L'annonce explore le champ lexical de la chirurgie esthétique et je me retrouve à expliquer à trois jeunes filles de 12 ans ce qu'est une "liposuction", un "face lift" ou une "breast augmentation". Le cours tourne au sketch mimé et au fou rire collectif, ce qui ne manque pas d'alléger l'intitulé académique de la leçon : " Je mobilise des stratégies de compréhension écrite pour comprendre un texte" et "j'apprends à lire les offres d'emploi et à remplir un formulaire de demande d'emploi".
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"Bus-annexe scolaire" version Tobago Cays

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Baptême de plongée

Le 25 décembre, le Père Noël a apporté à toute la famille une sortie en plongée dans la Grande Anse d'Arlet.

Camille et Manon font leur premier baptême (moi aussi d'ailleurs !) tandis que Julien et Agathe partent plonger plus en profondeur. Nous croiserons quelques tortues, murènes, carangues lunes, perroquets-princesses, poissons-papillons pyjama, poissons trompettes, poissons-lions, éponges tubes … Extra !
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Manon
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Camille
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Coraux et éponges tubes
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Agathe "pani pwoblem"
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Lola, la tortue (la génération X reconnaitra la mascotte de Caroline et Nicolas ;)
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Mylène, la murène
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Créations pendant la Transat Aller

La transatlantique semble avoir inspiré les filles…
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Camille

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Manon

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Radio Ponton Transat Aller

Comme nous l'avions fait après un mois à bord de Seaview, l’équipage s’est livré à un radio-ponton (exercice de style que nous avons découvert auprès de la famille Nieutin dans leur livre « Prêts pour partir », ouvrage qui nous a fait rêver et nous a inspirés).


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Qu'est-ce qui t'a le plus surpris durant cette traversée ?
Camille : « Au début, je croyais que ça allait beaucoup bouger, comme pour la traversée du Golfe de Gascogne, mais finalement ça remuait à peine."
Manon : «Réussir à pêcher 3 daurades d'affilée ! Ne pas voir le temps passer et ne pas avoir été malade du tout. Avant de partir, Papa nous avait prévenues que ça allait bouger un peu et qu'il y aurait de la houle mais en fait, c'était vraiment tranquille".
Daniel : "Incontestablement le fait que les filles se mettent à leur CNED tous les matins comme si elles partaient pour l'école. Je ne suis pas sûr que cela aurait été le cas à bord d'un monocoque…"
So : "Je n'imaginais pas qu'une transat pouvait être si paisible. Si j'avais su, j'aurais signé avant !"
Jules : "Je ne pensais pas que l'on pouvait avoir 4 jours de calme en plein milieu de l'océan pendant les alizés."

As-tu trouvé le temps long?
Camille : «Non, mais j'avais quand même hâte d'être arrivée".
Manon : «Avant le départ, je pensais que ça allait être super long mais finalement, dès le premier jour, on était amariné et on a fait des activités, alors c'est passé vite. Mais les deux derniers jours, j'étais quand même impatiente d'arriver."
Daniel : "Couçi couça mais j'avais emporté du travail avec moi !"
So : «Non, j'aurais même voulu suspendre le temps".
Jules : "Oui quand on est englué dans une zone de calme. Non quand on surfe la houle (record à 15,5nds)".

Pendant cette traversée, quel(s) moment(s) as-tu préféré(s)?
Camille : «Préparer le bal des pirates et l'évaluation de solfège de Papy, jouer à la bataille navale".
Manon : «Lorsqu'on a aperçu des globicéphales près du bateau".
Daniel : "Les leçons de solfège que m'a données Camille. Très bon professeur, un peu trop indulgent peut-être…"
So : "La lumière sur l'Océan, les quarts de nuit, le ciel étoilé, jouer du piano au milieu de l'Atlantique…"
Jules : "Plonger pour voir le bleu intense des profondeurs."

Au contraire, quel (s) moment(s) as-tu le moins apprécié(s)?
Camille : «Quand je faisais la vaisselle…"
Manon : «Quand je faisais le CNED…"
Daniel : "Les mouvements d'un cata dans la mer croisée : j'avais quelquefois l'impression de me trouver debout dans une rame de métro et dans un virage. "
So : «Quand la porte vitrée, dont la sécurité était mal enclenchée, s'est brutalement refermée sur mon genou dans un creux de houle… J'ai décidément du mal avec cette porte vitrée !"
Jules : "Je me répète: la zone de vent calme!".

Qu’est-ce qui t'a manqué le plus pendant 15 jours ?
Camille : «Rien"
Manon : "Ne pas pouvoir faire trop de gymnastique".
Daniel : "Ma doudou"
So : "De ne pouvoir s'adresser de vive voix à nos proches pour partager en live ces moments d'exception. Un SMS Irridium de 150 caractères exige la concision !"
Jules : "Un spi symétrique pour naviguer encore plus confortablement au vent arrière."

Qu’est-ce qui t'a énervé(e) ?
Camille : «Manon qui n'essuyait pas la vaisselle une fois que je l'avais lavée…" (en off : "Camille, la question ne porte pas sur "Qui est-ce qui… mais sur Qu'est-ce qui…". Réponse spontanée : "C'est pas grave, c'est ça qui m'a énervée…"
Manon : "Rien"
Daniel : " Toutes les fois où j'entendais les mots Ketchup et Nutella, j'avais envie de sortir mon revolver."
So : "En l'espace de 10 minutes, me faire bizuter à deux reprises par la boite de farine, qui - contrariée par la gîte du bateau - s'est négligemment déversée sur moi alors que j'ouvrai le four en contrebas. La première fois, j'ai éclaté de rire. La deuxième fois, c'était digne d'un mauvais épisode de Benny Hill (quoiqu'ils soient tous mauvais…)."
Jules : "De m'apercevoir que le rosé qui nous restait était un peu passé après la chaleur du Siné Saloum".

As-tu une anecdote à partager ?
Camille : «Une nuit, j'ai fait un petit bout de quart. Le ciel était très étoilé et pour la première fois de ma vie, j'ai vu des étoiles filantes et du plancton phosphorescent".
Manon : «Comme on avait du temps, avec Cams (=Camille), on a réussi à cuisiner deux gâteaux dans la même journée. Un record !
Daniel : "La séance de "gueuloir" -non c'était pas Flaubert- avec les filles sur le trampoline où j'ai cru que Manon allait se casser la voix.Le voilier qui était juste devant nous au milieu de l' Atlantique et que je n'ai vu qu'à 1 mille de distance à l'AIS."
So : «La daurade de 1m a eu raison de moi. Le lendemain de sa prise, je me suis réveillée avec des courbatures dans les bras. Remonter la bête au moulinet sur 50/60 mètres, alors que le bateau avance, relève d'une séance sportive. Qui a dit que la pêche était une discipline "pépère"?" ("mémère" serait d'ailleurs plus adapté au contexte)
Jules : "L'émerveillement de Camille et Manon quand elles ont découvert le plancton phosphorescent dans le sillage du bateau (elles ont chacune fait un bout de quart avec moi la nuit)."

Et si c'était à refaire ?
Camille : «Oui, je le referai exactement dans les mêmes conditions".
Manon : «Je dis oui, à une condition : je m'informe pour savoir si ce sera aussi calme que lors de cette traversée."
Daniel : "Je le referai dans le même sens. Et de préférence avec un spi, parce que 2000 milles avec le gennaker en ciseau… Heureusement que le pilote automatique a vraiment assuré."
So : "Partante avec une condition préalable : compter 3 marins (expérimentés) à bord… Et sinon, le Pacifique, c'est 30 jours de traversée, c'est ça ?"
Jules : "La même avec 20nds orientés à 150° tout du long".

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On prépare le bateau ... et Noël

Notre escale à Mindelo est placée sous le signe des préparatifs de la transat. Sur les pontons de la marina, plusieurs bateaux sont en ébullition. On s'affaire, on bricole, on avitaille… Néanmoins, on ne coupe pas aux traditions de l'Avent auxquelles les filles sont attachées.
Atelier couture pour confectionner un calendrier.
Et l'on ne vous cachera pas que pour une fois, on savoure le mois de décembre sous le soleil !

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Sodade Diogane

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Nous quittons Diogane le coeur serré mais riches d'une expérience familiale incroyable.
Cette semaine passée auprès des habitants de Diogane sera certainement l'une des plus marquantes de notre voyage autour de l'Atlantique.
Semaine riche en échanges, en actions et en réflexions sur les conditions de vie, la religion, l'accès aux soins et à l'éducation.

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Nous garderons particulièrement en mémoire :
- l'accueil, l'extrême gentillesse et la générosité des villageois
- la détermination d'Omar, Directeur de l'Ecole à améliorer les conditions d'apprentissage des enfants de Diogane, son village natal, pour les "emmener le plus loin possible et leur permettre d'accéder à une éducation". Quand on connait les conditions de travail d'Omar, sa persévérance force le respect.
- le courage et la volonté de Diakkhou, l'infirmière, et des matrones bénévoles du poste de santé, de dispenser des soins et d'accoucher les femmes "au mieux", malgré les conditions rudimentaires, souvent spartiates
- la force de caractère et l'énergie des femmes de Diogane, qui travaillent dur sans jamais se plaindre
- la motivation de Salif, le fils de l'Imam, d'Ibé, le fils du chef du village, d'Omar et de Diakhou pour maintenir une cohésion dans le village et essayer d'améliorer les conditions de vie des habitants
- les écoliers chantant "enfants du monde entier" pour nous accueillir dans leur classe
- le sourire des enfants et les étoiles dans leurs yeux

Indéniablement, cette semaine dans le Sine Saloum pour Voiles Sans Frontières aura été, pour nous, une leçon de vie.
Merci à tous les habitants de Diogane pour leur hospitalité et Merci à l'équipe de VSF, Dominique, Max, Nathalie, Michel, Clémence et Antoine pour leur confiance.

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Cérémonie d'au revoir

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Les femmes du village ont pris l'initiative d'organiser une cérémonie d'au revoir dans la cour de l'école. C'est leur manière, nous expliquent-elles, d'exprimer leur reconnaissance à l'égard de Voiles Sans Frontières et des actions menées pour améliorer leur quotidien et celui de leur famille. Nous sommes vendredi, c'est le jour de la prière, les femmes sont apprêtées en boubous colorés.
Vers 18h, elles s'affairent et investissent en masse la place sous le Baobab, les enfants suivent en hordes. Nous sommes avec Geneviève et Bernard et l'équipage de Siminoé, qui a achevé sa mission dans les villages voisins, nous a rejoint.
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Un cercle se forme, les cinq enfants des deux bateaux VSF sont conviés au centre et les femmes les invitent à danser au rythme des tamtams. En quelques minutes, l'atmosphère se réchauffe, les femmes et enfants rentrent dans la danse. Carine, Geneviève et moi-même n'y couperont pas, les chants nous accompagnent. Petits et grands seront très touchés de ce témoignage et de la sincérité des aux-revoir. Quel plaisir de partager ce moment tous ensemble.
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Les latrines de l'école de Diogane

Il y a un an, Clémence, Antoine et leurs quatre enfants avaient, dans le cadre de VSF, levé des fonds et mené à bien la construction de l'école de Diogane (nous vous encourageons à consulter leur blog). La construction d'une grande salle de classe, d'un bureau, d'une bibliothèque et d'une salle informatique constituaient la première étape du projet. Nous prenons donc le relais de Clémence et Antoine pour amorcer la deuxième étape du projet, qui consiste à construire les latrines de l'école.
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A ce jour, l'école primaire de Diogane dispose de deux latrines pour environ 220 élèves. L'objectif est de construire six toilettes sèches respectant le cahier des charges de VSF et conformes à la charte de qualité VSF afin de garantir la pérennité des bâtiments (utilisation de sable non salé et utilisation d'eau douce pour le béton, les briques et les travaux de maçonnerie). En une semaine, nous ne pourrons certes construire les latrines mais notre mission consiste à amorcer le chantier avec le village.
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Pré-requis à tout chantier, nous convenons lundi soir, avec Omar, d'une réunion avec les anciens, le comité de gestion de l'école et les représentants des parents d'élèves afin de valider le devis envoyé en amont et les sensibiliser sur les spécifiés du projet et insister sur la charte qualité VSF, remettre les financements et planifier l'achat des matériaux dans la semaine.
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Julien ré-explique le principe des trois fosses et du puits afin d'être conformes aux recommandations du brigadier de l'hygiène du chef lieu. Nous convenons d'aller chercher les matériaux en pirogue deux jours plus tard avec Omar.
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Jeudi, après deux heures de pirogue et quatre heures d'attente à Djiffer (le camion qui devrait livrer la marchandise n'a jamais démarré, donc jamais livré…et l'intervention d'un mécanicien car le moteur de la pirogue rendait l'âme), nous finissons par charger le gravier et le ciment dans de grands sacs en toile. DSC08923
Ces derniers seront acheminés par charrettes jusqu'à la pirogue et là, nous laissons faire les gros bras du village car les sacs pèsent 50 kg !
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Au retour, nous avons quelques frayeurs lorsque le moteur se remet à tousser puis lorsque nous touchons à deux reprises un banc de sable. Mais finalement, Omar prend la barre, la pirogue repart, plus de peur que de mal.
A la tombée de la nuit, nous sommes de retour à Diogane. Le chef du village et les enfants nous accueillent et aident au déchargement dans une joyeuse ambiance.
Quelle journée !
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Deux jours plus tard, nous participerons à la fabrication des premières briques, au grand bonheur des filles pour qui le projet devient vraiment concret.
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Les filles sont fières d'avoir contribué à leur manière à la construction de ce projet pour les enfants de l'école et nous avons la satisfaction d'avoir mener à bien notre mission en famille.
Ce n'est bien sûr que le démarrage du chantier mais nous veillerons ces prochaines semaines au bon déroulement du projet. Une courte vidéo est en préparation… A suivre donc.
Nous tenons à remercier ici à tous les donateurs sans qui ce projet ne pourrait voir le jour.
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Sauve qui peut!

VSF a financé il y a quelque temps des ruches et formé des habitants de Diogane pour les exploiter. L'objectif est de servir toutes les familles et même d'en faire éventuellement commerce. VSF nous avait donc chargé d'aller les voir.
Avant de partir pour 20 minutes de marche à travers la brousse, Salif en charge des rûches nous prête 4 combinaisons d'apiculteur. Leur état proche du neuf est bien agréable, mais nous renseigne déjà un peu sur leur niveau d'utilisation.

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Arrivés sur place, tout le monde s'équipe. Tout le monde? Pas tout à fait. Mon gabarit de jeune homme m'empêche de fermer la combinaison. Impossible d'enfiler le haut. A l'inverse, Camille et Manon y sont bien à l'aise. Je n'ai à peine le temps de me rendre compte que je ne rentrerai jamais dans cette protection, que Salif et son collègue sont déjà en train d'ouvrir les rûches à 15m de moi, en pleine mangrove. Résultat immédiat: je commence à voir voler vers moi plusieurs dizaines d'abeilles qui m'ont l'air d'être bien agressives (on nous le dira après, les abeilles du Sénégal sont bien plus féroces que les abeilles françaises). 30 secondes après, je suis déjà piqué à la main et j'entends des bourdonnements partout autour de ma tête. Camille, même bien protégée, prend peur. Nous voilà donc partis tous les deux en courant pendant 5mn dans la brousse pour échapper aux abeilles! Comme dans les films…

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Nous serons vite rejoints par Sophie et Manon qui courent elles aussi: Sophie avait enlevé son gant pour prendre une photo de loin. En 2 secondes, plusieurs abeilles se sont posées sur elle et elle s'en sortira avec plusieurs piqures sur le bras.
Nous laissons donc nos apprentis apiculteurs (ils reconnaissent n'y aller qu'une ou deux fois par an) sur place et déguerpissons vite fait car la nuit est déjà en train de tomber. Et le chemin du village en pleine brousse n'est pas vraiment balisé :)
Une fois arrivés au village dans le noir, nous avons été la risée des habitants: les filles, pour se protéger des insectes de la brousse, avaient gardé sur elles leur combinaison! Le tout, par 35°c.

Une pensée spéciale pour Emmanuel P avec ses abeilles!

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L'école arabe

Nous sommes conviés par Salif, le fils de l'Imam, a visiter l'autre école du village, l'école arabe, où l'intégralité de l'enseignement est dispensé en langue arabe aux enfants. Nous répondons à cette invitation et nous rendons avec Geneviève, Manon et Camille à l'école située derrière la Mosquée.
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Camille et Manon sont surprises par le nombre d'enfants par classe : jusqu'à 90 enfants dans une petite salle, 4 élèves sont groupés sur des tables-bancs prévus pour 2 enfants. Elles réalisent soudainement la chance qu'elles ont d'étudier dans des conditions très privilégiées. Elles questionnent le Directeur sur la complexité de l'écriture arabe au tableau. Manon demande naturellement si les petites filles conservent leur voile toute la journée avec la chaleur et jusqu'où leurs bras doivent être couverts. Le Directeur nous explique ensuite que les enfants font quotidiennement leurs ablutions avant la prière qui a lieu à 16h30 dans la cour de l'école. Manon s'étonnera plus tard, en aparté, qu'un garçon soit désigné comme "imam" par ses pairs, pour animer la prière du soir.
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La sortie de l'école sera impressionnante pour les filles. Les 160 enfants de l'école se ruent vers elles pour leur prendre la main et les toucher. L'effervescence est à son comble : cris de joie, bousculades, mouvements de foule, une sorte d'hystérie collective… Le Directeur nous raccompagne jusqu'à la sortie et nous précise que - contrairement à l'école française - il est très rare que des "toubabs" visitent l'école arabe. On comprend mieux l'extrême excitation des enfants qui nous escorteront jusqu'à l'embarcadère.

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Douche Sprite

Restrictions obligent sur Seaview pendant nos dix jours dans le Saloum.
Restriction d'énergie (nous avons du mal à recharger les batteries avec les panneaux solaires qui malheureusement ne jouent pas les tournesols!) et restriction conséquente d'eau douce.
Au départ de Dakar, à quelques miles de la baie de Hann, on recharge les réservoirs à bloc grâce au dessal' (= dessalanisateur), avons par ailleurs 100 litres d'eau dans des jerricans par sécurité et quelques 30 litres d'eau minérale en bouteilles. Pendant la traversée, le dessal' tourne à plein régime, tous les récipients du bateau sont réquisitionnés- même les seaux bleus ;-)
On improvise une douche sur le trampoline avec l'eau des sauts, nous avons conscience que nous serons en restriction les huit prochains jours car l'utilisation du dessal' dans l'eau saumâtre est vivement décommandée (risque d'encrassage des filtres). Voiles Sans Frontières nous a avertis qu'il n'y aurait aucune possibilité de refaire de l'eau dans les villages du Saloum.
Nous allons donc essayer de tenir avec nos 530 litres d'eau.
530 litres d'eau douce pour 6 personnes pour 9 jours, on pourrait croire que c'est "Niagara", détrompez-vous !
Dès le 3ème jour, le quart des réservoir est consommé, nous passons donc au plan "Douche Sprite" !

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En quoi cela consiste ?
A se doucher avec une bouteille de Sprite de 1,5 litres pour maîtriser sa consommation. Je vous l'accorde, on aurait pu choisir une bouteille d'eau minérale mais Bernard, Camille et Manon ont jeté leur dévolu sur la bouteille de Sprite ! La douche Sprite se révèle ludique pour les filles, ça tombe bien car elle sera d'actualité pour le restant de notre séjour dans le Saloum. Seul Jules - et finalement Bernard, depuis hier - se baignent dans le fleuve, la piqûre de méduse dont Manon a hérité sur le visage et le corps nous a bien découragés.
Au fur et à mesure que les jours passent, nos réserves s'amenuisent. Les villageois se mettent en quatre pour nous trouver la seule bouteille de 10 litres d'eau de source du village.
Des Sénégalais qui cherchent de l'eau douce pour des "toubabs", le monde à l'envers.
Bienvenue à Diogane !

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L'Ecole de Diogane

Nous sommes dimanche. Omar, le Directeur de l'école de Diogane nous reçoit pour une visite de l'école, qui recense plus de 220 élèves du CP au CM2 et quatre professeurs. Jusqu'à l'année dernière, l'école ne comptait que 2 instituteurs, on vous laisse imaginer les effectifs de classe.
La nouvelle construction pilotée par VSF, Clémence et Antoine J. l'année dernière permet réellement aux élèves d'étudier dans de meilleures conditions. L'école est à présent dotée d'une salle informatique, d'un espace bibliothèque, d'un bureau pour le Directeur et d'une grande salle de classe carrelée. Omar est, à juste titre, très fier de nous montrer les nouvelles installations.
Le lendemain, nous sommes accueillis par les élèves chantant "enfants du monde entier" et l'hymne nationale sénégalais écrite par Senghor (vidéo à venir). Un moment très fort pour chacun de nous. Nous avons durant les chants une pensée émue pour Clémence, Antoine, leurs enfants et tous les donateurs qui ont contribué à la réalisation de ce projet.
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Omar et les enfants dans la nouvelles salle de classe
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La nouvelle salle informatique équipée de 8 postes.
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C'est aussi le moment pour Camille et Manon de remettre dictionnaires, balles de de tennis et stylos collectés en France ces derniers mois.
Ce soir-là, lorsque nous rentrons au bateau, Camille passera plus d'une heure à rédiger son journal de bord. L'accueil des enfants du village, l'hospitalité d'Omar et des instituteurs ont manifestement beaucoup marqué nos filles.
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Réserve de Bandia

Nous partons aujourd'hui à la réserve de Bandia, à quelques soixante kilomètres de Dakar. Après 3 jours passés dans la baie de Hann, cette escapade au vert est un bol d'air frais !
Excursion en bande avec Geneviève et Bernard et l'équipage de Siminoe. Cette réserve abrite une faune abondante et comme il est interdit de circuler à pied, nous louons un camion XL pour notre joyeuse tribu.
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Si, à l'origine, la réserve avait remporté les voix des enfants à l'unanimité - les adultes auraient préféré visiter l'île de Gorée - nous sommes tous retombés en enfance. Fascinés par la démarche en amble des girafes - un mix de nonchalance et d'élégance naturelle,
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la grâce de l'antilope,
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et les empreintes digitales naturelles des zèbres.
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Le rhino blanc qui sommeille à l'ombre d'un arbre en impose : il pèse 3 tonnes et charge à 55 km / h. Cette race de rhino a la spécificité de se reproduire seulement tous les 10 ans à partir de 17 ans. Pas facile d'assurer sa descendance dans ces conditions !
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Les enfants ont beaucoup observé les singes dans les arbres et nous nous sommes retrouvés autour d'un baobab "Tombeau des griots" - ou "Baobab cimetière". Mille ans de sagesse, 17 mètres de circonférence, 6000 litres d'eau sirotés par mois, ce monument végétal suscite le respect mais aussi le recueillement. Dans la tradition sérère, des griots étaient ensevelis dans ce baobab creux : une centaine de femmes et d'hommes reposent au coeur de l'arbre, dont le trou se referme au fur et à mesure qu'il croit.
La tradition des baobabs cimetières a été abolie par Senghor dans les années 70 mais une croyance consiste à faire un voeux, toucher le baobab de la main gauche - la main du coeur - et faire le tour de l'arbre dans le sens des aiguilles d'une montre… et votre voeu sera exaucé. Les onze membres qui composent notre tribu se sont bien sûr livrés à l'expérience !

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Projet de vie

Nous ressortons du Castillo Santa Barbara ( je vois d'ici s'esquisser un rictus chez la Génération 70/80. Non, bien sûr, pas celui de Kelly Capwell mais celui qui abrite le musée des Pirates à Téguise), quand Camille nous alpague espiègle et déterminée - comme elle en a l'habitude.
- "eh bien moi, plus tard, je serai pirate… Je serai gentille pirate!…"
Et nous de lui demander :
- "Ah oui, et qu'est-ce qui t'intéresse dans la vie de pirate ? "
- "Je combattrai les méchants et serai immortelle, j'aurai un trois mâts et je ferai la sieste dans le poste de vigie… je monterai aux échelles de corde, j'aurai un perroquet et je serai pirate-plongeuse professionnelle pour aller chercher les trésors sous la mer. Et puis aussi, je collectionnerai les dents de requins…"

Tout un programme !
Début septembre, le Cned nous demandait de remplir plusieurs feuillets d'informations destinées aux professeurs et correcteurs. L'une des questions posées m'avait laissée particulièrement dubitative : "Votre enfant a -t-il formulé un projet de vie ? "
La demande me semblait prématurée pour un enfant de 8 ans et demi et j'étais passée à la question suivante. Désormais, je saurai quoi répondre concernant le "projet de vie" de notre cadette - n'en déplaise au politiquement correct.

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Bateaux-copains

Quittons les Canaries après 3 semaines délicieuses marquées par la première visite d'un membre de la famille (Merci Maminou de nous avoir rendus visite !), de belles découvertes et de nouveaux bateaux-copains.
C'est grâce à eux que nous retrouvons une vie sociale. Les amitiés se lient, on échange sur les bons plans et les derniers fichiers météo. On spécule sur la houle du lendemain, on se prête des bouquins, les hommes démontent des moteurs ensemble, on se fait des yaourts, des gâteaux et des apéros-bateaux. Les enfants parlent poissons volants, snorkling, trésors de plage et Cned…

Départ demain pour le Sénégal, via Grand Tarrajal, il est donc temps de dire au revoir à nos bateaux-copains :

- l'équipage de Catapulte - Muriel, Eric, Anaïs, Audrey et Margaux - que nous quittons pour mieux les retrouver à Dakar.
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De chouettes moments partagés ensemble à Lanzarote, notamment les retrouvailles à la piscine de la marina à 17h après le Cned.
Et dans ce cas, c'est le grand défouloir pour les enfants, mais pas seulement ! Pour les parents aussi ;-)
Je cnede, tu cnedes, il/elle cnede, nous cnedons … il y a des jours où l'ambiance s'électrise à bord et l'on doit bien avouer que notre patience atteint parfois son seuil de Peter.
Récompense ultime après une journée de classe laborieuse : les soirées ciné dans le carré. A réitérer.
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- l'équipage de BAM - Martine, Jean-Michel, Barnabé, Albane, Maxime - nos voisins de ponton. Les BAM ont mis leur réveil à 6h30 ce matin pour nous dire au revoir.
Nous espérons retrouver Jean-Michel au Cap Vert début décembre avant la transat.
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- l'équipage de Siminoe - Carine, Valentin, Simon, Camille, Noémie - nous les avons retrouvés à Papagayo et avons bon espoir de les rejoindre au Sénégal. Nous serons à quelques villages l'un de l'autre dans le cadre de nos missions avec Voile Sans Frontières.
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Quant à Tiphaine et Jean-Baptiste sur Séquoia, nous les retrouvons ce soir à Grand Tarajal avant la grande traversée.
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Bon vent les amis
et à très vite via VSF, Iridium, SMS ou mail…

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Radio ponton

Après un mois passé sur Seaview, l’équipage s’est livré à un radio-ponton. Exercice de style que nous avons découvert auprès de la famille Nieutin dans leur livre « Prêts pour partir », ouvrage qui nous a fait rêver et nous a inspirés.

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Depuis un mois que nous sommes sur Seaview, quel (s) moment(s) as-tu préféré(s)?
Camille : « Quand on a vu les petits dauphins qui sautaient haut pendant la traversée vers Madère. L’excursion en masque et tuba dans les rochers à l’ensanada de Bara (Ria de Vigo)»
Manon : « Pendant la traversée de Lisbonne à Madère, lorsqu’on a vu une vingtaine de dauphins et deux petites tortues et les jeux gonflables sur l’eau à Cascais »
So : « Après 2 jours et demi de traversée du Golfe de Gascogne, apercevoir La Corogne en sortant la tête des cales où nous écopions, suite à l’épisode de la fuite d’eau ou bien apprécier le lever du soleil à l’aube en navigation ».
Jules : «Le premier pied à terre à la Corogne pour finir d’amarrer Seaview. Cela signifiait que nous étions partis de la Rochelle après tous ces mois de préparation et que notre première traversée de plusieurs jours s’était bien déroulée. Et bien sûr, le kite à Guincho.»

Au contraire, quel (s) moment(s) as-tu le moins appréciés?
Camille : «Sans hésiter, quand j’ai vomi 5 fois d’affilée lors de la navigation vers le Cap Finistère, j’avais très mal au coeur »
Manon : « la traversée vers Cascais quand le bateau bougeait beaucoup, parce qu’on ne pouvait rien faire et qu’on avait mal au coeur»
So : « La 1ere fois que la sous-barbe a lâché par 25 nœuds de vent, brisant le bout-dehors et laissant le gennaker battre la chamade en plein vent. L’arrivée au port de Cascais dans une place ridiculement petite toujours par force 5/6 et la sentence du Cned concernant le 2ème colis. »
Jules : « Sans doute la navigation entre Porto et Figueira da Foz : une nouvelle fois sans vent et en plus dans le brouillard. Donc tout au moteur avec vigilance permanente au radar. Ou alors quand le gennaker s’est fait la malle.»

Parmi les lieux où nous sommes allés ou parmi les endroits que nous avons visités, quel est/sont celui/ceux que tu as préféré(s)?
Camille : «Cascais, c’était très joli et on a fait plein de trucs cool, le musée de la Mer à Cascais, et Ensenada de Barra où on a fait du paddle»
Manon : «Ensenada de Barra quand on est allé pêcher dans les rochers »
So : «La plage d’Area de Trece en Galice, la ballade en paddle à Ensenada de Barra, le couvent à ciel ouvert des Carmes à Lisbonne»
Jules : «La côte sauvage au Nord de Nazaré et la plage de Guincho.»

Y a-t-il un endroit où tu ne retournerais pas?
Personne n’a réussi à répondre. C’est bon signe.

Qu’est-ce qui te manque le plus depuis un mois?
Camille : «Mes copines et mes copains, ma famille et la maison, surtout ma chambre»
Manon : « La famille, mes ami(e)s et la gymnastique»
So : « Une bonne connexion internet avec un débit suffisant pour faire un skype et envoyer des mails à nos proches quand bon nous semble , être « limitée » dans l’envoi des SMS»
Jules : «Une connexion internet qui permet d’afficher une page web en moins de 2 minutes ou de faire un skype. »

Qu’est-ce qui t’énerve le plus à bord?
Camille : «Faire attention tout le temps à la consommation d’eau (NDR : et encore, on a passé beaucoup de temps dans les ports…)
Manon : «Faut pas rester trois heures sous la douche…. »
So : «En nav, les filets des pêcheurs et les cargots qui ne répondent pas aux appels VHF la nuit et vous obligent à vous dérouter »
Jules : «Quand les filles se disputent. C’est encore plus vrai en bateau du fait de la promiscuité permanente. »

Qu’est-ce qui est particulièrement nouveau dans ton quotidien?
Camille : «Faire des cours d’anglais sur mon iPad, être sur la mer tout le temps et me baigner presque tous les jours»
Manon : «Faire la vaisselle (sincèrement, j’aime pas faire la vaisselle !!!!!) et voir souvent des dauphins. »
So : «Chronométrer le temps passé sous la douche»
Jules : «Vérifier sans cesse le niveau de charge de nos batteries et de nos réserves d’eau. »

Qu’as-tu fait de plus inhabituel depuis un mois?
Camille : « Voir un marlin nager à la surface et une petite tortue, et aussi voir des petits dauphins qui sautaient très haut»
Manon : «Pêcher des étoiles de mer, voir des dauphins et se baigner presque tous les jours »
So : « Retenir 70m2 de voile par 25 nœuds pour éviter que le gennaker ne passe à l’eau. Appeler le Cned, expliquer pour la nième fois que nous sommes en itinérance et m’entendre dire au bout du fil : « ah mais vous êtes des gens du voyage… - ce qui bien considéré n’est pas totalement faux. Ou encore envoyer, en plein Atlantique, à ma famille un message par téléphone satellite pour leur souhaiter un bon déjeuner dominical tous ensemble.»
Jules : «Démonter le déclencheur de la pompe de douche. Prendre l’annexe pour aller chercher du pain.»
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Ariel et Marcel en Espagne

Les filles ont profité d'une nav' pour monter une mini pièce de théâtre sur l'Espagne.
Il était une fois Ariel La Petite Sirène qui rencontre Marcel Minion, pirate de profession…
Les images tanguent parfois, houle oblige ;-)

Ariel & Marcel en Espagne from Jules et So on Vimeo.

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Baïona, sympathique étape avec des enfants

Baiona constitue une étape sympathique avec des enfants. D'abord pour sa réplique de la Pinta (bateau avec lequel Christophe Colomb est revenu en Espagne annonçant sa découverte des Indes - en réalité les Caraïbes), ensuite pour son imposante forteresse bâtie entre le XI et le XVII ème siècle - fort bien conservée - Seule la nature a repris ses droits et les pins ont envahi le château offrant ainsi une agréable ballade de 3km le long des remparts surplombant l'océan déchainé. La baie a toujours été convoitée et a très tôt constitué une cité historique avec un puissant port de commerce. Même Jules César y avait, à l'époque, envoyé ses navires.

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Force est de constater que Christophe Colomb et son équipage ont parcouru l'océan sur un bateau aussi rudimentaire que rustique, certes "joufflu" mais relativement court - 25m tout au plus - avec comme seuls outils de navigation : sextant, compas, cartes maritimes approximatives, les astres … et manifestement une bonne étoile.
Dire qu'il nous arrive aujourd'hui de nous plaindre des conditions de navigation avec notre VHF, AIS, i Pad, à grand renfort d'appli Anchor, de Marin Trafic et balise Dolink. Notre attirail technogeek nous semble soudain relever d'un caprice d'enfant gâté au regard de l'équipement spartiate de la Pinta. Enfant gâté, certainement, mais il faut aussi vivre avec son temps.
Paradoxe notoire : les hommes aux manoeuvres du gouvernail étaient courbés en deux - hauteur sous plafond trop réduite pour se tenir droit - et ne voyaient pas les voiles !!
Les filles ont été captivées par la visite. Manon s'exclamant sur le chemin du retour : "la visite de la Pinta, c'était génial, bien mieux que "ton" musée d'art moderne à Vigo, Mum!". Reste à (re)-visionner "1492" que nous avons embarqué à bord de Seaview.

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Baiona est aussi une charmante bourgade balnéaire avec un vieux centre et ses ruelles de vieilles pierres baignées par le soleil.

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