Camaguey

Dernière étape de notre périple cubain : Camaguey. Un accueil charmant à la "Casa Colonial" chez Mirta qui prépare des pancakes pour les filles et nous offre un petit déjeuner pantagruélique. Quand on connait les difficultés d'approvisionnement des Cubains en nourriture, on est autant plus reconnaissants de cette intention.
Camaguey est réputée pour ses dédales de ruelles sinueuses, le plan de la ville a été conçu pour désorienter les pirates.
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Troisième plus grande ville du pays, Camaguey nous apparait comme étant la plus moderne et la moins dénuée des villes traversées. Nous croiserons plusieurs mini-markets et - faits rares à Cuba - quelques boutiques de vêtements.
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On s'attarde à la Casa Jover, maison-galerie étonnante tenue par deux peintres Joel JOVER et sa femme Iliana SANCHEZ.
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Nous avançons notre retour au bateau de 24 heures car, avec Manon, on ne parvient pas à se débarrasser de la fièvre et de la toux qui nous gagnent depuis quelques jours. Nous avons hâte de retrouver notre chez nous, sur l'eau.
De Cuba, nous garderons un chaleureux souvenir de l'accueil des Cubains, notamment chez l'habitant. Cela fait vite oublier l'insistance des rabatteurs dans les rues et des escrocs détrousseurs de CUC. Le pays semble être à un tournant de son histoire. Saura-t-il amorcer le bon virage ?
Si la jeune génération nous a paru rêver d'ouverture et de changements drastiques, les plus anciens - qui ont connu la dictature de Batista - voient dans Castro un moindre mal.
Qu'adviendra-t-il à la mort de de Fidel et Raul Castro, tous deux octogénaires? Le pays, après des années d'extrémisme, pourrait s'orienter vers une voix plus modérée.
L'avenir nous le dira.
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Trinidad

Quatre cents kilomètres séparent Vinales de Trinidad, soit huit heures de bus. Si les bus sont le moyen le plus fiable pour circuler à Cuba, ils ont un inconvénient majeur : une utilisation intempestive de la climatisation. Résultat : après huit heures de trajet, on se réveille en Hibernacus au pays du Chacha. Si vous voyagez à Cuba en car, n'oubliez pas chêches, sweats à capuches, voire polaires ! Nous en avions prévu mais probablement en quantité insuffisante, ce qui nous vaut un détour par la clinique internationale de Trinidad pour cause de pharyngite aigue accompagnée d'une forte fièvre qui durera plusieurs jours. Après l'insolation de Manon la veille, notre retour sur la terre ferme depuis huit mois semble ne pas nous réussir !
Camille et Jules partent à la découverte de la vieille ville alors qu'avec Manon nous hivernons par 35 degrés le temps de se refaire une santé. Plus les heures passent, et plus nos voix ressemblent à celle de Dark Vador… Lot de consolation, on entend de la chambre un groupe de trovadores jouer des airs de reggaeton et salsa à quelques mètres de là. A défaut du cours de salsa dont je rêvais, nous sommes bercés par des rythmes latinos, vibrants et débordants d'énergie.
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Il se dégage de Trinidad une atmosphère festive et nonchalante. La ville a été classée en 1988 patrimoine de l'Unesco et elle est aujourd'hui l'une des mieux restaurées de Cuba.
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Trinidad et ses rues pavées, ses maisons coloniales restaurées, ses groupes de musique…DSC05525
Au lever et au coucher du soleil, l'ambiance qui se dégage de la ville est vraiment particulière.
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Vinales

La vallée de Vinales se situe à 4 heures de bus au Nord est de La Havane; elle est considérée comme l'une des plus belles régions de Cuba. On ne sera pas déçus.
Tournée vers le tourisme depuis fort longtemps, la région a su toutefois conserver ses traditions. Il n'est pas rare de croiser un guajiro à cheval, cigare à la bouche, rentrant de sa journée dans les plantations de tabac. Les paysages, mélanges de pins et palmiers, terre rouge des plantations de café et de tabac et falaises calcaires font partie des plus beaux paysages que nous ayons vus depuis neuf mois.
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Installés dans un rocking chair sous le porche de notre villa rosa, tenu par la sympathie Daniela, on déguste un mojito, un moment authentique de Cuba.
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En compagnie de Mimosa, nous opterons pour une découverte d'une journée à cheval de la vallée du Silence, jalonnée par la visite d'une plantation de tabac bio (pas de pesticides, les conservateurs sont remplacés par une mixture à base de vanille, cannelle, citron et la colle par du miel; et les cigares ne contiennent pas de nicotine!). Nous visiterons aussi une plantation de café bio.
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Les outils agricoles utilisés par les paysans sont très rudimentaires : pas de machine, des buffles tractent des charrues qui rappellent à Camille son cours sur le Moyen-âge.
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Mais les Cadillacs polishées côtoient aussi chevaux et charrettes…
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Le lendemain, on troque nos équidés contre des vélos et c'est parti pour une vingtaine de kilomètres dans la vallée de Palmarito, entre mogotes, grottes et piscines naturelles. La nature y est juste incroyablement magnifique.
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Le soir, on retrouve Siminoe et Mimosa pour un dernier dîner tous ensemble - et cette fois-ci ce sera vraiment le dernier. Les aux-revoirs sont émouvants, on se donne rendez-vous à Lancieux, à Verbier, à l'Ile de Ré ou à Paris, l'hiver prochain ;))
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La Havane

La Havane se situe à quelques huit cents kilomètres de la marina Puerto Vita. Nous décidons avec Mimosa d'opter pour une visite du pays en bus, le moyen de transport le plus sécurisé du pays. Certaines ambassades, comme celle de Grande-Bretagne, déconseillent à leurs ressortissants d'emprunter des vols intérieurs pour des raisons de sécurité. C'est donc parti pour 12h de bus de nuit, direction la capitale! En arrivant dans la ville, les couleurs "candy" des maisons coloniales sautent à l'oeil. Valérie nous a déniché une casa particular au coeur du Habana Vieja, un petit bijou.
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Nous passons trois jours à déambuler dans les ruelles de la capitale le plus souvent à pied, mais aussi en bici-taxi (tricycle) ou en voiture américaine,
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et même en coco-taxi!
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Pour s'imprégner de l'histoire et de la culture du pays, on commence par la place de la Revolucion, suivie du musée de la Révolucion qui occupe l'ancien palais présidentiel, dont les murs criblés de balles témoignent encore de la tentative d'assassinat de Batista en 1957. Les documents et photographies oscillent entre propagande et histoire mais cela nous aide à comprendre davantage les 60 dernières années. Derrière le musée, se dresse le pavillon Granma, mémorial dédié au navire qui transporta Castro et ses acolytes du Mexique à Cuba en 1956. L'un des chars utilisé lors de la bataille de la baie des cochons est aussi exhibé.
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On enchainera sur le musée des Beaux Arts, dont l'accès par le hall principal nous est interdit pour cause d'effondrement du plafond quelques jours au préalable, alors que le musée vient juste d'être rénové!
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Puis l'on flâne sur la Plaza Vieja où les diseuses de bonne aventure attendent les clients, cigare au bec.
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Un petit détour par l'artistique Callejon de Hamel…
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La Habane ne laisse pas indifférent, c'est la ville de tous les paradoxes. Une ville qui a connu le luxe dans les années 30 et aujourd'hui le délabrement absolu, mais dont l'âme subsiste. Sans doute grâce aux Habaneros qui ne se contentent pas de survivre, mais se débrouillent, créent, rêvent et partagent volontiers leur culture.
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Durant ces 2 semaines passées sac au dos à sillonner Cuba, bien des choses nous ont marqués, à commencer par la liberté de la presse, l'économie cubaine et la venue d'Obama.
Retour sur trois sujets qui ne nous ont pas laissés insensibles :

LIBERTE DE LA PRESSE

A Cuba, la constitution prévoit que les médias ne puissent en aucun cas être propriété privée et que la liberté de la presse doit être "conforme aux objectifs de la société socialiste". La presse (écrite, radio et TV) diffusent donc des articles et reportages "choisis". Les journalistes cubains se doivent d'appartenir à l'UPEC (Union des Journalistes Cubains) et doivent, "selon le code adopté par la profession", contribuer "à promouvoir le perfectionnement constant de notre société socialiste".

Au détour d'une rue, nous achetons le Granma, l'un des deux quotidiens nationaux, dans sa version espagnole mais aussi en version française, histoire de se faire une idée par nous-même. On ne sera pas déçu. L'édito, signé de Fidel Castro, revient sur la visite d'Obama portant une vision passéiste et rétrograde comme si la révolution avait figé le pays il y a 50 ans.

Avant 2013, il existait une loi interdisant l'utilisation privée d'internet sans autorisation gouvernementale. Depuis 2013, l'accès internet est officiellement autorisé mais tous les sites ne semblent pas accessibles. La censure continue à sévir. Insolite: la touche @ est la plupart du temps désactivée sur les ordinateurs connectés à internet! Sinon, à travers le pays, on peut acheter à l'Office national des Télécoms ou à des vendeurs à la sauvette, des cartes pour se connecter depuis des points bien précis dans les villes. Nous tomberons à deux ou trois reprises sur des places où des Cubains (et touristes) s'agglutinent téléphones et tablettes en greffons. On prend conscience qu'internet est le seul moyen de communication des cubains avec l'extérieur. La scène nous saisit et l'on mesure à présent les difficultés du quotidien d'une génération muselée. Voir le blog de la dissidente Yoanis SANCHEZ http://www.14ymedio.com/englishedition régulièrement bloqué par les autorités.

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En se promenant dans la Havane avec nos amis Valérie et Blaise, nous flânerons sur la place des bouquinistes. Sur les étales, le "choix" de lecture est édifiant : José Marti, les écrits de Fidel et de Raul, celles du Che… 90% des livres sont liés au régime. Seul le Petit Prince viendra ouvrir le champ de la liberté.
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L'ECONOMIE CUBAINE

L'état cubain détient 90% des richesses et fait l'objet d'une planification centrale, contrôlée par l'état. La grande majorité de la population active est employée par l'état. La part de l'économie privée reste encore très faible même si Raul Castro a légalement autorisé depuis quelques années la création de business privé. L'industrie du sucre, première manne financière, s'est effondrée depuis les années 90 lorsque les Soviétiques ont arrêté de soutenir artificiellement le cours du sucre. Depuis, le tourisme est devenu une priorité nationale pour renflouer les caisses. Revers de la médaille, on assiste à Cuba à la création d'une économie parallèle basée sur le peso convertible. Société à deux vitesses : d'un côté la population en contact avec les touristes (ou avec les cousins, frères et soeurs exilés à Miami) et les CUC (devises convertibles) qui s'est considérablement enrichie. De l'autre, les Cubains contraints de se contenter de leur salaire mensuel versé par l'Etat en pesos nationaux. A Cuba, tous les salariés de l'Etat perçoivent quasiment le même salaire, du dirigeant à la femme de ménage.
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Depuis les années 60, les Cubains sont contraints d'utiliser des livrets de rationnement pour les achats à effectuer dans les magasins d'Etat. La libreta, livret de rationnement, donne accès par mois à : 5 livres de riz, 3 livres de sucre, 10 oeufs, 1/2 litre d'huile, 4 livres d'haricots noirs, 1/8 livre de viande, 1/2 savon pour la toilette et la lessive et 1/2 pain/jour. Le problème réside à la fois dans la pénurie (les magasins sont très irrégulièrement approvisionnés) et l'insuffisance de cette aide pour la majorité des Cubains car elle ne permet de s'approvisionner correctement que deux semaines par mois. Nous assisterons à plusieurs reprises à des scènes de files d'attente où femmes, hommes et enfants patientent avec leurs tickets de rationnement devant les boulangeries ou magasins d'Etat aux étalages bien frêles. Les filles palperont de manière tangible le manque de biens. Les premiers jours, Camille et Manon s'étonneront de se voir distribuer quelques feuilles de papier et un savon à l'entrée des toilettes publics car même le papier toilette et le savon ici sont rationnés.

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Depuis l'arrivée au pouvoir de Castro, santé, éducation et logement sont gratuits. Sur les façades des immeubles et maisons, il n'est pas rare de lire les écriteaux suivants : "Se vende o se permuta", appartement à vendre ou à échanger. Depuis peu, les cubains ont le droit d'acheter ou de vendre un logement, jusque là, on devait s'échanger les biens immobiliers. Le niveau de délabrement des immeubles témoigne de la limite du système. Si l'état a doté dans les années 60 chaque famille d'un logement, leur salaire mensuel (avoisinant 25E) ne leur permet pas de l'entretenir.
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Sur le Malecon, boulevard qui longe la mer édifié par les Américains début 1900, et dans les ruelles de Vieja Havana (le vieux Havane), le résultat est stupéfiant. Les palais et demeures, initialement cossues, tombent en décrépitude. Notre ami Blaise, qui a vécu à Beyrouth dans les années 80, semblait retrouver certains aspects de la ville après-guerre.
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Un grand programme de rénovation est en cours, notamment sur le Malecon et dans le Habana Vieja, subventionné en partie par L'Unesco mais aussi par des investisseurs étrangers. Lentement, la Havane devrait retrouver sa splendeur du passé.
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USA-Cuba : LE DEGEL ?

A quelques jours près, nous aurions pu croiser à la Havane Barack Obama et les Stones !
Le vent ne nous a pas porté assez vite mais peu importe, nous aurons au moins eu l'occasion de vivre et d'essayer d'analyser en discutant avec les habitants et grâce aux traductions précieuses de Valérie l'impact de cette visite rendue par celui qui fur longtemps considéré comme l'ennemi cubain n°1. Si nous avons croisé deux drapeaux cubains et américains en guise de bienvenue dans le vieil Havane, une autres affiche 6x2 mètres pronant "le blocus est le plus grand génocide de l'histoire" accolé à une image choc, nous a heurtés près de la place de la Revolucion. Lorsque, par le biais de Valérie, nous échangeons avec la jeune génération, on se rend compte qu'elle aspire à l'ouverture sur le monde et à … partir. Nous échangerons même assez longuement avec un serveur d'une vingtaine d'années qui nous confiera avoir planifié son départ illégal par la mer, pour Miami, trente jours plus tard.
En attendant, d'autres ont pris le parti de l'humour, comme ce restaurant tenu par de jeunes cubains :
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De l'autre côté du détroit de Floride, le gouvernement d'Obama a fait part de sa volonté d'ouverture ces dernières années. Il a assoupli les restrictions imposées aux Cubanos-Américains pour retourner à Cuba et autorisé davantage de voyages pour les Américains. L'embargo commercial demeure le problème majeur.
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Funambule

Tentative (ratée) de "boat art" ou pub pour le recyclage du plastique ?
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Que neni.
=> Parcours de gymkhana pour rats cubains audacieux… aspirant au destin de Ratatouille.
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Bienvenue à Cuba

Passée l'étape des formalités d'entrée (compter une petite journée pour finaliser le tout), on reprend le rythme du Cned et le 1er avril est fêté dignement par les enfants.DSC04919
On organise avec Carine un brainstorming sur les activités pouvant être réalisées pendant la transat, on s'échange du matériel de travaux manuels, des livres, des films et des bons plans.
Nous prenons conscience que nous partageons nos derniers jours avec Mimosa et Siminoe. Plus de six mois que nous naviguons ensemble (depuis les Canaries et le Cap Vert). Une telle aventure tisse des liens profonds entre les enfants et les parents, nous avons tous plaisir à voir nos sept jeunes rire, courir, s'esclaffer, jouer, étudier ensemble avec beaucoup de bienveillance les uns envers les autres. On le sait déjà, Mimosa & Siminoe, ces prochaines semaines, vous allez nous manquer.
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On accompagne Siminoe au taxi, ils s'engouffrent tous les cinq dans une rutilante lada vert pomme dont le pot d'échappement "hyper tuné" pétarade à travers la campagne cubaine. Nous espérons vous croiser à Cuba les Amis !

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Marina Puerto Vita - Cuba

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Cette petite marina est située au fond de la baie de Vita, en pleine mangrove. Très abritée, relativement bien équipée et gardée, elle est parfaite pour laisser son bateau quelques jours pour aller se balader à terre.
Amarrage sur bouée, cul à quai. L'eau est disponible sur le ponton ainsi que l'électricité. Mais comme en République Dominicaine, il s'agit de prises américaines. N'ayant toujours pas d'adaptateur (impossible de trouver même une rallonge ici), l'électricien de la marina a branché directement nos fils dans la prise…
Personnel très agréable.
Possibilité de faire laver son linge. Petite supérette pour liquider ses derniers CUC (lait, eau, rhum et vin exclusivement).

Cette marina permet bien sûr de réaliser les formalités d'entrée et sortie du pays (qui doivent d'ailleurs se faire à chaque port). En arrivant, impossible de mettre pied à terre avant de les avoir faites. Une fois annoncé à la VHF, on doit donc mouiller juste à côté et attendre le médecin. Celui-ci monte à bord pour prendre notre température et vérifier notre état de santé! Une fois qu'il s'est assuré que nous ne ramenions pas la peste ou le choléra, on peut s'amarrer à la marina et attendre les douanes qui nous font remplir un tas de formulaires, mais en s'excusant de cette imposante paperasserie. Puis vient l'étape du chien (un vieil épagneul), qui vient chercher la drogue. Tout se passe vraiment dans la bonne humeur et le maître chien a même essuyé les pattes de sa bête avant de monter à bord. Incroyable. Dernière étape avec un représentant du ministère de l'agriculture qui vient contrôler l'état de nos fruits et légumes!
Cette fois c'est bon, on va pouvoir profiter de Cuba!

Pour repartir, c'est plus simple, mais il faut absolument larguer les amarres dans les 2 heures qui suivent la signature officielle de sortie du pays (contre 24h dans tous les autres pays). Surement pour s'assurer que nous repartons pas avec pleins de cubains à bord.
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Nav vers Cuba

Adieu République Dominicaine, nous mettons le cap à 3 bateaux vers Cuba, à plus de 400 miles, soit trois jours de nav de là.DSC04802
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La sortie de la baie de Samana s'avère houleuse, le vent de face et les pêcheurs locaux ne nous rendent pas la tâche facile. Les sauts bleus viennent à la rescousse de Camille et Manon qui ont du mal à se ré-amariner.
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Une idée des vagues qui déferlent : ci-dessus, la même vue à 5 secondes d'écart…
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Le Cap de Samana est de toute beauté, la nature ici semble dotée d'une force incroyable. Quand les filles reprennent leurs esprit, nous organisons une chasse à "l'oeuf" avec les moyens du bord - selon l'expression consacrée - car c'est aujourd'hui Pâques et l'on ne déroge pas aux traditions, même en pleine mer.
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Les quarts de nuit s'organisent et s'avèrent bien paisibles, un vent de 15 à 20 noeuds nous accompagnera tout du long et nous resterons en contact VHF avec nos bateaux-copains.
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Au troisième jour, alors que nous approchons des côtes cubaines à 60 miles au sud ouest de l'île, un hélico US Coastguard nous survole à très faible altitude - suffisamment bas pour qu'on aperçoive distinctement pilote et co-pilote. La scène a des airs de James Bond ! Une heure et demie plus tard, un navire militaire US Coastguard nous approche en nous questionnant par VHF (équipage, numéros de passeport, motif de notre voyage, transport de cargaison…). Après deux heures de cordial interrogatoire à distance, le garde-côte nous salue et nous souhaite bon vent. Etant dans les eaux cubaines, on imagine que l'intervention des Américains était liée à l'embargo ou à la proximité toute relative de Guantanamo située à l'extrémité sud-est de l'île.
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Après trois nuits de navigation, nous rejoignons Mimosa et Siminoe dans la baie de Vita au levé du soleil. Les retrouvailles entre bateaux après quelques jours de nav sont toujours savoureuses.
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Le parc Los Haitises

Après les baleines de la baie de Samana, deuxième coup de coeur en République Dominicaine : le parc de Los Haïtises et ses mogotes (îlots rappelant ceux de la baie d'Along au Vietnam).
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La joyeuse tribu formée par les trois équipages de Siminoe, Mimosa et Seaview évolue en annexe tantôt dans la mangrove tantôt dans les grottes fréquentés jusqu'au 16ème siècle par les indiens Tainos. Ici, la faune est abondante, nous croisons pélicans, vautours, colibris…
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On visite aussi les grottes Cueva de la Linea et Cueva de Arena, habitées il y a 500 ans par les Amérindiens qui ont laissé plusieurs dessins rupestres représentant hérons, baleines, chamans, enfants… La légende raconte que la princesse Onaney, favorite du grand Chef Caonabo, se cacha dans cette grotte pour échapper aux Conquistadors. DSC04710
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Le parc de Los Haïtises, ce sont aussi des paysages de rizières et de montagnes à couper le souffle … Vous l'aurez compris, la République Dominicaine est une belle découverte !
La description enthousiaste qu'en faisait Christophe Colomb au 15ème siècle semble être toujours d'actualité : "L'Hispaniola est une merveille : les sierras et les montagnes, les plaines et les vallées, les terres si belles et grasses, bonnes pour planter et semer, pour l'élevage des troupeaux de toutes sortes…"

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Mouillage Baie de San Lorenzo - Rép Dominicaine

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Après avoir quitté la marina, direction la baie de San Lorenzo, au coeur du parc naturel. Plusieurs mouillages sont possibles puisque tous abrités de la houle. Nous avons choisi celui le plus au fond de la baie, devant un accès à la mangrove. Fond de sable/vase de 2/3m de très bonne tenue. On peut remonter dans la mangrove assez loin en annexe et la balade vaut le détour. On y retrouve les paysages de l'indien river (Dominique), mais on est seul au monde! En prenant à droite après l'entrée, une fois arrivé au bout, on peut aller déjeuner dans un éco lodge (15mn de marche) avec des piscines (presque) naturelles.

L'annexe permet aussi d'aller découvrir tranquillement de plus près les mogotes et leurs grottes.
Un mouillage coup de coeur même si la couleur de l'eau n'incite pas à la baignade.

Pour quitter la République Dominicaine, il faut remonter toute la baie de Samana, la plupart du temps contre le vent. Nous sommes ainsi partis le matin très tôt avant le renforcement du vent thermique qui peut rendre la navigation très pénible (vent dans l'axe de la baie). Une fois sorti de la baie, le calvaire n'est pas terminé puisque la mer, même avec 10nds de vent, est souvent très mauvaise tant que l'on n'a pas arrondi le cap de Samana.
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Je choisis mon avenir !

Vu sur les murs de l'Alliance Française à Saint-Domingue ;)

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Les enfants des trois équipages Mimosa, Siminoe et Seaview - qui depuis neuf mois travaillent assidûment leurs cours du Cned - se précipitent sur l'affiche et cautionnent l'accroche !
A nous parents, l'avenir nous dira si nous avons fait le bon choix.

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Chutes de El Limon

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Aujourd’hui, les 3 équipages S2M (Siminoe, Seaview et Mimosa – également rebaptisés « la tribu porte bonheur » car nous voyageons à 13) mettent le cap sur les chutes de El Limon, une fois n’est pas coutume, par la terre.
L’occasion de traverser quelques villages du nord de l’île et d’emprunter un bout de forêt tropicale. On y découvre des plantations de fruits de la passion et de cacao. La végétation est dense, sauvage, elle nous rappelle par endroit la Dominique.
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Après 45 mn de marche, nous longeons une rivière qui débouche sur des chutes grandioses de 50 mètres de haut. Seul hic, 150 personnes accompagnées de leurs guides se retrouvent confinées au pied des chutes. Cela fait bien longtemps que nous n’avons pas été confrontés à une telle foule, de surcroît en pleine nature, il se pourrait bien que ces derniers mois nous aient rendus plus sauvages.
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Demi-tour, on revient sur nos pas pour s’installer plus loin dans un écrin de verdure au pied d’une cascade moins imposante (10 mètres tout de même) mais tellement plus paisible. L’endroit se prête au pique-nique, à la baignade et même à la sieste.
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En soirée, avitaillement à Las Terrenas, station balnéaire en pleine essor où les 4x4 font ronfler moteurs et enceintes et où condominiums et ressorts luxueux semblent sortir de terre comme des champignons. Le contraste avec les villages traversés quelques heures plus tôt est saisissant. En revanche, les longues plages de sable aux abords de Las Terrenas semblent avoir été relativement préservées de cette surenchère touristique.
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Saint Domingue : sur les traces de Christophe Colomb

Aujourd'hui nous partons tous les 13 pour St Domingue, la capitale de la République Dominicaine située à 2h30 de car de Samana.
Deux journées consacrées à la visite de la vieille ville empreinte des vestiges du nouveau monde, datant du début du 16ème siècle. Sac au dos, nous marchons sur les traces de Christophe Colomb.
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Si Saint Domingue apparait cacophonique au prime abord, la vieille ville dévoile ses charmes lorsqu'on prend le temps de se perdre dans ses ruelles.
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On y découvre cours intérieures, patios et détails architecturaux - certes souvent perdus dans un embrouillamini de fils électriques - mais on comprend pourquoi la ville a été classée Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.
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On y découvre la Cathédrale Santa Maria, première cathédrale des Amériques, construite de 1512 à 1540. C'est là que reposa de nombreuses années l'urne supposée contenir les restes de Christophe Colomb, avant d'être transférée à Séville.
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La place principale de la vieille ville, Parque Colon, lui rend hommage avec une statue du navigateur pointant la terre du doigt.
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Pour mieux comprendre l'époque des grandes découvertes, la conquête et la fondation d'Hispaniola (ancien nom donné à Saint-Domingue) on se dirige vers le musée de las Casas Reales, malheureusement assez décevant. Face à la grande carte murale retraçant les quatre voyages de C. Colomb en Amérique, Camille semble prendre réellement conscience de la distance réalisée par un tour de l'Atlantique et s'écrie : "On a quand même fait un bon bout de chemin !!!…" En effet, plus de 7000 milles parcourus, déjà.
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Le musée présente également la reconstitution intéressante d'une pharmacie du 16ème siècle - forcément, on a une pensée pour à Kiki et Nath ! - et le bureau des gouverneurs, occupé jusqu'en 1961 par le dictateur Trujillo.
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On enchainera sur l'Alcazar de Colon (construit pour le fils de Colomb, gouverneur d'Hispaniola. Voir photo ci-dessous. L'alcazar fut le siège de la couronne espagnole pendant de nombreuses années et vit passer les plus grands conquistadors.), le musée de l'ambre (assez didactique pour les enfants), la Calle El Conde (l'une des plus anciennes rues de la ville), le Fort Ozama (forteresse à l'entrée du fleuve) et les enceintes de la vieilles ville…
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Après cela, une pause s'impose à la terrasse de notre charmant hôtel, situé au pied du Monastère de San Francisco,
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le premier monastère du nouveau monde (ci-dessous).
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Au retour, on s'entasse dans un minibus bondé et après trois heures à travers campagne et villages dominicains, on retrouve Seaview que nous n'avions pas quitté pour une nuit à terre depuis cinq mois. Comme le temps file.
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En régate à Samana

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Notre ami Blaise, régatier semi-pro, a fini par nous convaincre de participer à la Spring Samana Regata organisée par la marina. On se retrouve à 13 sur Mimosa, l’outremer 45 de Valérie et Blaise, et l’on se prête tous au jeu de la régate, avec plus ou moins d’expertise selon les expériences de chacun.
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Le dernier bord se fera au coude à coude avec un trimaran. On ne lâche rien, notre skipper demeure ultra concentré, l’équipage tente de le rester et les enfants – assis sur la coque au vent - se révèlent excellents supporteurs. Ils improvisent une chanson et entonnent à tue-tête :
«Ils sont bien marrants sur leur trimaran, mais en catamaran, on finira devant ! … Ils sont bien marrants sur leur trimaran, mais sur Mimosa, on les dépassera !».
Nous ne parviendrons pas à les devancer mais peu importe, quel chouette moment partagé.
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A l’arrivée, photocall, paella conviviale et concert jusque tard dans la nuit. Un grand Merci les amis !
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Marina Puerto de Bahia - Rép Dominicaine

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Marina luxueuse située dans la baie de Samana, à 13 milles de la première bouée du chenal d'entrée dans la baie.
Le personnel est aux petits soins et vous aidera à vous amarrer, ce qui peut être un peu périlleux en fonction de la place qu'ils vous attribuent. On apprécie d'autant plus que les quais sont en béton sans aucune protection. Le ressac peut être parfois important le long des quais: les amarres souffrent (mais moins qu'à Mindelo ou Madère).
Les formalités d'immigration et de douane se font directement dans les bureaux de la marina et tout se fait dans une attitude assez décontractée.

La marina se trouve dans un immense complexe avec un hôtel et des villas haut de gamme (résidences secondaires de très riches dominicains), mais tout est assez discret dans le paysage, et en dehors de la semaine de Pâques c'est assez calme. L'accès est très sécurisé.
En restant dans la marina, vous avez accès à 2 très belles piscines et même une salle de sport !?
Wifi très correct en dehors des heures pleines. Mini supérette aux tarifs raisonnables dans l'enceinte de la marina. Pour un ravitaillement complet, on trouve tout à Las Terrenas (30km, à faire lors d'une excursion à la chute d'eau El Limon) dans un grand supermarché qui propose plein de produits français à des prix défiant toute concurrence (bien moins cher qu'aux antilles françaises!).
Location de voiture aussi depuis la marina. Pour aller à Saint-Domingue, de nombreux cars passent à l'extérieur du complexe et relient la capitale en 2/3h.
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Nav vers la République Dominicaine

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Que cette nav' était belle, qu'elle était calme. Les nuits en mer ont même été plus paisibles que certaines nuits dans les mouillages agités de St Barth et des îles vierges.
10-12 noeuds en moyenne avec une accélération les derrières heures à 15 noeuds entre Puerto Rico et la République Dominicaine.
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Les quarts de nuits sont un délice. Camille et Manon se proposent d'assurer les quarts de 20 à 22h (le vent à 8-9 noeuds). Même si l'on veille à distance, elles assureront comme des chefs. La mer est étonnement plate, le ciel étoilé, on passe nos quarts à contempler les étoiles et à écouter de la musique.
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Les visites de contrôle dans les cales moteurs en pleine mer sont toujours un moment que j'appréhende un peu. Je préfère largement y aller que voir Jules s'engouffrer sous les jupes du bateau. Malheureusement, mes compétences techniques ne me prédisposent pas à ce poste, je regretterai presque d'avoir "séché" la formation moteur.
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En arrivant dans la baie de Samana, on fait l'école buissonnière pour se consacrer à l'observation des baleines. Cette baie offre l'une des plus importantes concentration de baleines à bosse au monde. Chaque année, environ un millier d'entre elles viennent profiter des eaux chaudes et préservées de la baie pour se reproduire et mettre bas. La "baleine jubartes" (baleine à bosse) mesure en moyenne 12 à 15 mètres de long et pèse la bagatelle de 40 à 60 tonnes. Il semblerait que ce soit l'une des espèces de baleines les plus joueuses. Pour séduire, les mâles sont capables d'effectuer des sauts impressionnants et poussent la chansonnette - mélodie qui peut être captée par une baleine à une distance de 20 km.

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Les baleines à bosse ont - comme nous - le goût du voyage. Elles parcourent 2000 km depuis les côtes de Nouvelle-Angleterre et plus de 5000 km depuis le Groenland ou l'Islande. L'utilisation des filets de pêche industriels est d'ailleurs un désastre durant les migrations. Non seulement, les filets tuent les dauphins mais aussi les baleineaux, obligés de nager plus près de la surface, du fait de leurs poumons moins volumineux. Autre méfait de l'homme qui menace à terme l'espèce : le réchauffement climatique, qui diminue de manière conséquente la quantité de krill et forcent les baleines à voyager de plus en plus loin pour se nourrir, entrainant leur mort par épuisement.
Quand aux baleineaux qui naissent dans la baie, ils ingurgitent quotidiennement près de 180 litres de lait de leur mère et grossissent de 45kg par jour !


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Janvier-février et mars constitue la période la plus propice pour observer les mammifères dans la baie. Nous profitons donc du départ des baleines qui attendent que leurs petits soient suffisamment costauds pour quitter Samana et s'élancer vers des contrées lointaines.

Pour percevoir des baleines, il faut s'armer d'une petite dose de patience (elles peuvent rester jusqu'à 40 minutes sous l'eau) mais très vite, nous sommes accueillis par une puis deux puis trois baleines qui font danser leur queue. Le ballet durera quelques minutes pour l'une, un spectacle aussi impressionnant qu'émouvant. A bord, c'est l'euphorie, mais nous restons à distance, par précaution.

> Pour la famille et les proches, voir la vidéo de la traversée vers la République Dominicaine dans l'onglet vidéos.

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Jost Van Dyke

Dernière île des BVI que nous découvrirons - ou plutôt redécouvrirons - puisque nous y étions venus il y a vingt ans. Jost Van Dyke, qui tient son nom d'un pirate hollandais, ne compte qu'une poignée d''habitants (200 !) et l'on renoue ici davantage avec la tradition. Jost Van Dyke nous réconcilie avec les BVI ! DSC03885
Great Harbour, l'unique village de l'île, est rythmé par le retour de pêche des pêcheurs de langoustes et les rythmes caribéens.IMG_8552
Le village s'organise autour d'une petite église, d'une piste de sable bordée de cases colorées débouchant sur l'extrémité droite de la plage sur l'incontournable Foxy's Bar.
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Souvenir intact de ce bar animé, où drapeaux, T.shirts et autres frippes de navigateurs et touristes de passage sont exhibés, donnant au lieu une âme routarde et singulière.
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Les filles se délassent dans les hamacs et l'on passe une douce soirée entre amis, après avoir mis à jour le site. Car non seulement le Foxy's Bar excelle en pina colada mais aussi en débit de wifi !
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Demain, cap sur la République Dominicaine et sa fameuse baie de Samana.
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Mère Denis congédiée

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Quatre mois que sur Seaview la machine à laver fait la grève du tambour. Ou plutôt qu'elle accuse un coup de pompe.
Heureusement "Génie sans frotter" est là ! (les marketeurs de Procter sont allés loin dans leur brainstorming. En réalité, comme pour la lampe d'Aladin, le Génie a besoin d'être frotté pour actionner ses pouvoirs magiques).
Mère Denis est donc heureuse de trouver des laveries… elle lui font l'effet d'une cure de jouvence puisqu'elle retrouve ses rituels d'étudiante.
20 ans que nous étions pas rentrés dans des laveries et bien, nous avons à présent notre dose pour les vingt années à venir.
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Les laveries automatiques sont de drôles d'endroits. Non seulement, il n'est pas rare de retrouver le short d'un inconnu dans ses affaires (quand ce n'est pas son slip !) mais on y fait des rencontres insolites. Un jour, alors que Jules pliait consciencieusement le linge de la tribu familiale, deux femmes d'une cinquantaine d'années se sont extasiées de son hyperactivité ménagère et lui ont fait sur le champ deux demandes en mariage. Les temps changent…
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Et comme il faut savoir vivre avec son temps - crise post-industrielle oblige - on congédie la Mère Denis car la machine à laver fonctionne à nouveau.
Sandrine & Christophe nous ont rapporté une nouvelle pompe de vidange dans leurs bagages. Myke Giver s'empresse de la remonter et ça marche !!!
Voilà donc Mère Denis partie avec l'eau du bain.
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Guana Island et Tortola

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Le vent continue de souffler à 20 noeuds par nord-est et l'on cherche désespérément un mouillage pour se mettre à l'abri car ces dernières nuits ont été particulièrement houleuses. La plage de White Bay à Guana Island a l'avantage d'être orientée sud-ouest et devrait constituer un bon refuge. C'est sans compter sur son accueil, aussi inhospitalier que sa plage est belle. Même s'il s'agit d'une île privée, le mouillage est autorisé dans la baie sur bouées (après avoir allégé votre bourse de 30 dollars) mais on nous fait rapidement comprendre que nous ne sommes pas les bienvenus sur la plage.DSC03754
Dont acte, on n'y passera qu'une nuit et l'on se dirige vers Cane Bay au Sud de Tortola.
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Enfin, un village authentique qui nous réconcilie avec les BVI.
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Jolie rando dans le parc national pour dégourdir les guiboles des moussaillons en herbe (à 20 mn en taxi-co).
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Du haut de Sage Mountain, on aperçoit les îles voisines même si le ciel est bien chargé.
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Mouillages aux BVI

Virgin Gorda a été notre point d'entrée aux British Virgin island. Après une nav un peu agitée sur la fin, nous sommes heureux d'arriver dans le Gorda sound, normalement bien abrité. Mais le vent à plus de 20nds rend l'ensemble des mouillages assez ventés et clapoteux.

Pricky Pear island - Virgin Gorda
Juste à gauche en rentrant dans le Gorda sound par le chenal, ce mouillage est en fait un des plus calmes. Peu de houle, mais quelques grosses rafales de vent quand même. 3m d'eau sur du sable. Mouillage très peu fréquenté. Depuis ce mouillage, nous sommes allés en annexe au ponton de Leverick bay pour rejoindre ensuite la capitale en voiture pour faire les formalités.
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Eustatia island - Virgin Gorda
En passant entre Saba rock et Bitter end, on rentre dans l'Eustatia sound, un grand lagon protégé par une barrière de corail. Même avec 20 nds de vent, ce mouillage est envisageable mais le clapot est bien présent. Lagon génial pour le kite et la planche: on peut tranquillement préparer son matériel sur la superbe petite plage d'Eustatia island.
Il faut une bonne visibilité pour rentrer sereinement dans le lagon, même si un chenal est balisé le long de la côte.
Depuis ce mouillage, on a une superbe vue sur Necker island, l'île de Richard Branson, le fondateur de Virgin. On souhaitait vraiment y mouiller, mais le vent, le clapot et la mauvaise visibilité nous a malheureusement obligé à rebrousser chemin. Ce sera pour une autre fois Richard!
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The baths - Virgin Gorda
Endroit incontournable des BVI. Plusieurs bouées disponibles juste en face du site, normalement limitées à 1h30!? Mais si le vent et la houle ne sont pas trop nord, il est possible de mouiller 200m au Nord.

White bay - Guana island
Le vent étant toujours assez fort de Nord-Est, ce mouillage devait être bien abrité. Et c'est bien le cas. Par contre, le fond n'est qu'une immense plaque rocheuse, où il est quasi impossible de bien crocher l'ancre. Il n'y a que 5 bouées disponibles qui permettent de passer une bonne nuit. On déconseille donc ce mouillage du fait de l'ancrage aléatoire. C'est dommage, la plage est magnifique.
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Cane garden bay - Tortola
Baie très sympathique, très abritée. Plusieurs bouées disponibles, mais le mouillage sur ancre est tout à fait possible (notamment entre les bouées et la plage). Fond de sable de 3m de profondeur. Attention à l'évitage parfois folklorique des bateaux. Plusieurs restaurants sur la plage. Petit supermarché. Baie assez poissonneuse (un barracuda de la taille de Camille est venu somnoler sous l'annexe pendant 2h).
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Sandy spit - Jost Van Dyke
Mouillage carte postale dans 3m d'eau translucide. Ventilé mais relativement bien protégé de la houle si elle n'est pas trop nord. Top pour le kite grâce à la plage qui permet un décollage facile.
Les guides le classent en mouillage de jour. Donc la nuit, on était super tranquille!
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Great Harbour - Jost Van Dyke
Baie très agréable dans laquelle on peut faire les formalités (de sortie pour nous puisque nous mettons le cap pour la République Dominicaine). Mouillage essentiellement sur bouées (très peu de place pour s'y ancrer). Le Foxys bar est tout simplement incontournable: nous y avons bû nos meilleures pina coladas (et il y a du wifi gratuit).
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The Baths

Le ciel - très couvert depuis quelques jours, semble se dégager. Ca tombe bien car aujourd'hui nous mettons le cap avec Mimosa et Siminoe sur les Baths, lieu mythique des BVI. On lève l'ancre tôt pour être sur site à 7h30, avant l'arrivée des visites organisées. Bien vu ! Avant 9h, nous ne serons, avec Siminoe et Mimosa, que trois bateaux au mouillage.
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Le site, classé "national park", regroupe un amoncellement de rochers en granit qu'Obélix apprécierait pour leurs rondeurs et leur taille - colossale. On se perd dans ce dédale, un labyrinthe naturel de roches, piscines naturelles d'eau verte et sable blanc.
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On improvise un pique-nique tous ensemble sur la plage, où nous rencontrerons finalement assez peu de touristes. Il semblerait que la météo peu clémente de ces derniers jours en ait dérouté plus d'un.
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Virgin Gorda

Réveil à 3h40 aujourd'hui pour une nav' en bande avec Mimosa et Siminoe, c'est parti pour 90 milles. On quitte St Martin avec 12-15 noeuds, le vent monte rapidement à 20-25 noeuds, accompagné d'une mer hâchée, qui a tendance à se déchaîner sous les grains à l'approche de Virgin Gorda.

> Pour la famille et les proches, voir la vidéo de la traversée vers les BVI dans l'onglet vidéos.

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Le mouillage à Necker Island est inenvisageable compte tenu des vagues qui déferlent sur le récif, on tente en vain de trouver une solution de repli sous le vent de Prickly Pear.
Le lendemain, on organise un atelier travaux manuels et "biblioboat" avec les enfants de Mimosa et Siminoe et Jules teste le spot de kite - mais ne rencontrera pas Richard.
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Le Cned, toujours et encore… Ca creuse les méninges !
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et c'est tellement plus sympa en groupe !
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Le Cned donne aussi la pêche !
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Quelques bicoques colorées comme on aimerait en croiser plus souvent aux BVI (British Virgin Islands) car, il faut bien l'avouer, les infrastructures ici sont très (trop) développées et manquent souvent d'authenticité.
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Le coeur de clientèle semble être dédié à des voiliers et yachts de grand luxe aux exigences plus cossues. Manon s'étonnera - à juste titre - de voir une réplique de l'opéra de Sidney à la marina de Biras Creek pour accueillir ses visiteurs. Virgin Gorda ou la folie des grandeurs.
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Pour vous donner une idée de l'échelle, le cata à droite mesure 12 mètres et son tirant d'air (hauteur des coques + mât) est d'environ 20 mètres. On vous laisse apprécier les mensurations généreuses du voilier de gauche dont les petits pois oranges sur la coque tribord ne sont autres que les équipiers en régate.
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Nous passerons beaucoup de temps à observer ces incroyables voiliers et leurs équipages professionnels participer aux régates autour de l'île. Et lorsque le spectacle des régates s'achève, la nature reprend le dessus…
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Saint-Martin

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La baie de Grand Case est un havre de paix bien agréable après la vibrante et ultra-fréquentée Orient Bay. Le lagon (ci-dessus), qui fait partie de la réserve de Saint-Martin, est particulièrement beau mais hôtels et restaurants ont poussé de manière outrancière sur la longue plage qui le borde. Grand déballage de chaises longues, parasols, sono à gogo, jets skis, strings et silicone… le temps d'un snorkling et d'une matinée Cned et l'on file à Grand Case.
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C'est ici que l'on retrouve Siminoe mais aussi l'équipage de Sailing Family, Muriel et Bertrand, Camille et Victor, qui habitent Suresnes et sont partis pour six mois parcourir l'arc antillais sur un Catana (leur blog : www.sailing-family.fr). Soirée retour d'expériences et échange de bons plans entre parents tandis que les enfants s'activent au Time's up dans le carré.
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Marigot est la "capitale" de la partie française de Saint-Martin et a le statut de port franc. Quelques anciennes demeures au charme désuet subsistent ici aux nouvelles constructions et galeries commerciales haut de gamme en bordure de marina.

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Ultime avitaillement conséquent, le dernier sans doute d'ici la Rochelle (dans 3 mois et demi!)…
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Une fois à bord, fruits et légumes se font la malle et se dorent la pilule sur le roof après un bain de vinaigre d'alcool pour chasser d'éventuels co-locataires. La recette semble faire ses preuves puisqu'aucun cafard n'a encore été détecté sur le bateau - pourvu que ça dure !

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Mouillages à Saint-Martin

Premier arrêt dans Orient bay, sous la caye verte. Mouillage bien abrité de la (faible lors de notre passage) houle grâce à la barrière de corail, mais bien ventilé. Les couleurs sont superbes. Mouillage dans 2/4m de fond de sable/herbe. Ce mouillage pourrait être très agréable… si on ne regarde qu'au vent. Sous le vent, la plage est remplie de chaises longues où se délassent beaucoup de touristes, pour la plupart américains. Et apparemment, ils aiment bien le jet-ski ou autre parachute ascensionnel :(
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En redescendant sur la côte Ouest, l'arrêt à Grand case est plus typique. Mouillage tranquille dans 3m d'eau (sable/herbe), bien abrité de la houle et du vent. Plusieurs restaurants le long de cette plage.
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Et pour finir, l'arrêt dans la baie devant Marigot reste incontournable pour faire un gros ravitaillement (supermarché accessible à pied à 10-15mn). Le mouillage est bondé, mais on arrive toujours à y trouver une place. Pour nous, ce sera tout près du rivage dans 3m d'eau: le plus pratique pour décharger les courses! Bon shipschandler accessible en annexe, juste à l'entrée du lagon. Pleins de commerces en ville et autour de la marina Port royale.
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Ile Fourchue vue du ciel

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Mouillages à Saint-Barth

Pour descendre à terre sur Saint-Barthelemy, il n'y a pas beaucoup de mouillages. Celui à l'entrée du port de Gustavia est donc presque obligatoire… et peu agréable. Exposé à la houle qui passe entre la côte et les rochers "Les Saintes" ainsi qu'au vent, on a presque l'impression d'être en navigation. Et la place est très limitée depuis que des bouées privées (on ne peut pas s'y accrocher) ont été installées un peu partout. Par contre, l'eau est très claire, même avec 10m de fond. L'anse Corossol semble plus appropriée maintenant pour un mouillage sur ancre et le port reste accessible avec une bonne annexe.
Clearance dans les bureaux du port. Mouillage payant!
A terre, on trouve des petites supérettes, des boutiques de luxe et plusieurs bars/restaurants. On conseille "le Sélect" qui n'a de sélect que le nom: cocktails accessibles dans des verres en plastique avec une bonne ambiance musicale.
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Le mouillage le plus agréable est sans doute celui de l'anse du Grand Colombier. La baie est superbe, en pleine nature, l'eau claire et transparente. Mouillage sur bouées (gratuites) ou sur ancre en dehors de ces zones. Très tranquille. Très belle plage.
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A seulement quelques milles de cette anse, il faut absolument s'arrêter à l'île Fourchue. Cadre grandiose devant une île déserte sans construction. Eau magnifique. Mouillages sur bouées (gratuites) ou sur ancre.
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Saint-Barth

Les abords de Saint Barth, par la mer, ont des airs bretons. Saint-Barth fait partie de notre pèlerinage "souvenirs des Antilles / souvenirs de jeunesse" . … impossible de ne pas s'y arrêter !
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Le T-shirt mythique de Jules "St Barth French West Indies" a écumé vents et marées puisqu'il le traine depuis vingt ans. Un petit détour par Gustavia pour renouveler le stock - cette fois-ci familial - et hop, c'est reparti pour vingt ans ! ;)
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Autre étape de notre périple "Souviens-toi de tes 20 ans", une soirée au bar du Sélect que nous avait fait découvrir Daniel, le moins guindé et le plus "voileux" des bars de Gustavia. Les équipages des yachts viennent y prendre un verre en écoutant les rythmes caribéens et années 80, ambiance bon enfant.
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Après une nuit passée au shaker au mouillage de Gustavia, nous poursuivons notre pèlerinage à l'anse du Colombier, mais cette fois-ci pour les filles. Nous nous y étions arrêtés il y a quatre ans lors du croisière aux Antilles, Camille et Manon avaient adoré cette plage.

La baie est toujours aussi belle, la plage difficilement accessible par la terre (45 mn de marche avec une côte qui grimpe sérieusement …), ce qui a tendance à en décourager plus d'un.
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Avant le coucher du soleil, nous filons à l'île Fourchue jouer les Robinsons à quelques milles de là. L'île est sauvage, inhabitée et classée réserve naturelle.
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Un petit coin de paradis… sauf que même au paradis, l'enfer, ce peut être les autres. Ce soir-là, une bande de diablotins campent sur la plage et organisent sur un feu de camp où le rhum coule manifestement à flot. S'en suit, tams tams, percussions sur un mât en métal, cris d'indiens en transe jusqu'à 4 heures du matin. Lorsque nous levons l'ancre à 7h00 le lendemain, une soudaine envie de sonner la corne de brume nous prend, histoire de voir si le diable est aussi sensible au chant des sirènes ;)) On s'en tiendra à l'intention par respect pour les autres bateaux au mouillage qui doivent tout juste achever leur premier cycle de sommeil.
Quoiqu'il en soit, nous mettons le cap sur Saint-Martin avec un superbe souvenir de l'îlet fourchu, de ses eaux limpides propices au snorckling et de son coucher de soleil. Etape à ne pas manquer si vous êtes à Saint-Barth !
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Nav en bonne compagnie

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Une soixantaine de milles séparent Barbuda de Saint-Barth, une petite journée de nav' par 15-20 noeuds sous un ciel bien gris, quand tout à coup une joyeuse bande de dauphins sauteurs vient animer la traversée. Alors que nous sommes tous les quatre sur le trampoline à observer le spectacle insouciant des mammifères, nous apercevons deux masses grises et blanches, imposantes à peut-être deux-trois mètres sous le niveau de la mer. Les masses semblent progresser lentement mais elles vont pourtant à la même vitesse que les dauphins. Nous réalisons que pour la première fois, deux baleines évoluent sous nos yeux à quelques dizaines de mètres de là. L'émotion est grande, à l'émerveillement succède rapidement la prudence (on ne peut s'empêcher de penser à Tsaelou qui a heurté, il y a quelques années, une baleine pendant la transat et entamé sérieusement sa crashbox - et sans doute la baleine !). Les deux compères continueront leur course, nous apercevrons quelques minutes plus tard une masse légèrement sortie de l'eau, cette fois-ci beaucoup plus loin du bateau.
Cette première rencontre avec les baleines, un moment suspendu.




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Mouillage Low bay - Barbuda

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Ce mouillage est très agréable le long d'une plage déserte de 10km, cela laisse de la place pour mouiller tranquillement sans voisin!
L'approche est très simple car il y a beaucoup d'espaces entre les cayes et la côte.
Mouillage par 3m sur fond de sable. L'eau est verte mais très sablonneuse.
Le village de Corrington est accessible en annexe… si vous la portez au-dessus de la fine langue de sable séparant la mer du lagon.

L'endroit est aussi un bon spot de kite même si le vent peut être irrégulier.

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Comme à Non such bay et à Spanish point, inutile de chercher une épicerie.
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St John - Antigua

St John vit au rythme des bateaux de croisière. Choisissez de préférence un jour où les cruising ships désertent la capitale, la découverte de la ville n'en sera que plus agréable. Ce jour-là, ils étaient trois amarrés à l'Héritage Quay et au Redcliff Quay. Ils arrivent au petit jour et repartent entre 16h30 et 18h30, la ville soudain se vide et s'endort. Seuls deux restaurants sont ouverts le soir dans la capitale !
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Heritage Quay, sous ses airs de "La Vallée Village" (en beaucoup moins bien) propose des boutiques de marques en duty free. De l'autre côté, Redcliff Quay investit l'un des quartiers les plus anciens de Saint John et compte quelques charmantes maisons traditionnelles réhabilitées autour du Café Napoléon.
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Le quartier attenant aux deux quais est saturé de touristes mais dès que l'on s'en éloigne, la vie reprend son cours, plus authentique.
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Halte appréciée au Banana Café pour leur excellente pina et virgin colada - la meilleure dans notre classement depuis deux mois que nous sommes aux Antilles ! DSC03306
Face à la gare routière, le marché couvert Heritage Market vaut le détour. On s' y attarde avec Sandrine pour faire le plein de fruits et légumes.
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C'est déjà l'heure des aux-revoir. Il faudra patienter quelques mois avant de se retrouver. En attendant, on écoute en boucle "96 degrees in the shade", "seven years" et "come".
Que de chouettes souvenirs durant ces huit jours. Merci à tous les quatre de nous avoir rendu visite et à très vite !
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Mouillage Deep bay - Antigua

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L'intérêt de ce mouillage est d'être à proximité de la capitale St John où il était facile pour nos amis de repartir vers l'aéroport. Nous avions pensé au départ mouiller dans le port au pied des ferrys, mais il nous fallait un sas de décompression après Spanish point!
Le mouillage est bien abrité des vents et de la houle et se fait dans 2/3m d'eau, sur un fond de sable, devant une belle plage. L'eau est très sablonneuse (donc trouble). Malheureusement, la vue est un peu gâchée au Sud par un hôtel qui a du avoir ses heures de gloire il y a bien longtemps,
Pour prendre un taxi et se rendre à St John (10mn), demandez à la réception de l'hôtel, même si le manager n'aime pas trop que les plaisanciers rentrent dans son établissement juste pour cela (en plus en tongues avec des bidons d'essence à la main :) ). Sinon, il faut prendre la route au nord de la baie pour éviter l'hôtel.
St John ne vit que par les cruising boats qui déversent des milliers de touristes pour la journée. On y trouve des boutiques de marque détaxées et heureusement un très beau marché bien achalandé à l'extérieur de cette zone surfaite.
Pour les formalités, les douanes sont aux pieds des ferrys le long du quai, mais les bureaux du port sont à plus de 30mn à pied dans un endroit assez paumé vers le nord.
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Barbuda

Belle nav' par 15-18n noeuds de travers entre Antigua et Barbuda, en compagnie de Siminoe et Mimosa. A bord, personne n'est malade, le Stugeron semble avoir fait son effet ;)
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Seaview vu de Siminoe - Merci à Carine pour sa photo.
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Mimosa vu de Seaview.
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Sandrine et Christophe jouent les apprentis skippers et nous ne tardons pas à rejoindre Spanish Point, un petit bout de paradis sur terre.
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Nous partons à la découverte de la pointe. A l'est, côté Pelican Bay, le paysage semble lunaire, fouetté par le vent et les vagues.
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Les journées sont rythmées par des chasses aux trésors de mer, le "pétrissage collectif" du pain, les séances de barbotage en eaux turquoises, le snorkling et surtout pas de Cned (cette semaine est une semaine School Off !). Nos amis de Sequoïa viennent d'apercevoir un requin nourrice d'un mètre cinquante en train de dormir sous un rocher… on y retourne tous ensemble mais la bête a changé de dortoir… même si tout laisse à penser qu'elle ne dormait pas !
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Ce soir, les enfants invitent les parents sur Seaview. Mathilde, Clémence, Manon et Camille nous concoctent "un dîner (presque) parfait" . Ca s'active en cuisine : toasts et croissants au jambon, pommes de terre sautées, gâteau au chocolat et smoothie. On décroche notre première étoile en croisière gastro !
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Mouillage Spanish point - Barbuda

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Nous avions mouillé ici avec mon père il y a plus de vingt ans. L'endroit était devenu un peu mythique pour moi. L'attente était donc forte.
Enorme claque en arrivant: l'endroit est encore plus beau que dans mes souvenirs.
Les photos parlent d'elles-même.

L'arrivée peut être compliquée (voire impossible) par mauvaise visibilité. Il faut un soleil généreux bien haut pour ne pas se prendre dans une patate de corail. Attention aussi aux cartes électroniques qui sont un peu décalées comme à Non such bay. Le mouillage est donc peu fréquenté.
Un fois arrivé sous la barrière juste sous la pointe, on peut mouiller dans 2 m ou 4m d'eau translucide. Les nombreuses cayes (patates de corail) sont accessibles depuis le bateau à la nage: le spectacle est grandiose, et en cherchant un peu, on aperçoit des antennes de langoustes…

Sans aucun doute le plus beau mouillage des Antilles à nos yeux.

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L'endroit doit être fabuleux pour le kite. Malheureusement, le vent n'a pas dépassé les 10nds lors de notre séjour.
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A Non such Bay

La vie est douce à Non such Bay. Si douce que Mathilde, Clémence, Manon et Camille improvisent une danse du bonheur sur le trampoline, on gonfle le paddle et Jules sort son kite.
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Pour les enfants, assis sur les jupes de Siminoe et Mimosa, le jeu consiste à taper dans la main de Jules à chaque passage en kite. DSC02920
Sandrine adopte la "Bar-Budha" zen attitude tandis que Christophe défie les filles sur le paddle.
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On ressort nos perruques afro pour une soirée mémorable et "96 degrees in the stade" est proclamée hymne de la semaine par le cousin Bob.
Le lendemain, les quatre filles se lancent dans un atelier bois flotté. Clémence et Camille poncent leur bambou à l'aide d'une feuille de verre à l'arrière du bateau.
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Puis la peinture succède au ponçage. Le résultat est à la hauteur de l'investissement des M2C2 ;) Mathilde nous offre un "Seaview" qui trouve naturellement sa place dans le carré.
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Au coucher du soleil, rendez-vous est donné sur la petite plage de la baie avec les équipages de Tsaelou, Sequoïa, Siminioe et Mimosa pour un apéro-playa. Les enfants entament leurs 37ème (43ème, 56ème ??) partie de Loup Garou… Sans le savoir, ce sera notre dernière soirée avec Tiphaine et JB de Sequoïa qui partiront prématurément quelques jours plus tard vers le sud (météo oblige) pour passer le canal de Panama et continuer leur tour du monde. Nous nous suivons depuis cinq mois maintenant et leur souhaitons bon vent pour rejoindre le Pacifique!
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Mouillage Non such bay - Antigua

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Cette baie, que nous avions découverte il y a 20 ans, faisait partie de mes meilleurs souvenirs: un mouillage juste derrière une large barrière de corail, en plein vent, dans une eau bien verte.
Nous avons mouillé au vent de Green island, par 2m d'eau, mais il y a maintenant aussi des bouées pour s'amarrer derrière, à l'abri du vent mais dans une eau moins claire.
Une sorte de petit Tobago avec seulement 4 bateaux au vent (dont 3 bateaux-copains). Même avec 15nds de vent, le clapot reste très faible: la barrière joue mieux son rôle qu'aux Tobago Cays.

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L'endroit est fabuleux pour le kite et même s'il y a maintenant une école qui vient de la côte en bateau à moteur tous les jours, on est peu dérangé par les autres :)

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Pour sortir de la baie et aller vers Barbuda, nous avons pris la passe Nord qui est assez large. Mais attention aux cartes électroniques qui sont un peu décalées.
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Antigua - English Harbour

English Harbour porte bien son nom. La présence des Anglais pendant plus de trois siècles a fait d'Antigua une île très "british". Bastion de la force navale britannique dans les West Indies au 18ème siècle, English Harbour fut notamment le repaire des navires de l'Amiral Rodney.
C'est ici que nous avons rendez-vous avec nos amis Sandrine et Christophe, et leurs filles Mathilde et Clémence, pour passer une semaine ensemble à bord de Seaview. C'est ici aussi que nous retrouvons l'équipage de Mimosa que nous avions quitté un mois et demi plus tôt.
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Le port et l'arsenal Nelson Dockyard furent abandonnés par la Royal Navy fin 19ème et rénovés dans les années 50. Le quartier des officiers et l'ancien Arsenal, reconverti en hôtel, illustrent l'histoire de l'île.
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Les Dockyard Pilars, piliers en pierre du chemin de halage et les anciens ateliers, investis par le cossu Admiral Inn, valent le détour. Manon tentera tant bien que mal de faire son évaluation d'anglais en ligne avec une connexion internet - une fois de plus - très aléatoire et de surcroit, la plateforme en ligne du Cned plante…
Keep cool and carry on, nos amis arrivent ce soir, ne gâchons pas cette belle journée.
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Après une journée et demie de voyage depuis Paris, Sandrine et Christophe, Mathilde et Clémence débarquent à la nuit tombante sur Seaview. Les retrouvailles - attendues depuis huit mois - sont euphoriques. Le lendemain, on flâne dans English Harbour entre filles alors que les hommes retournent à l'aéroport chercher l'hydrogénérateur, resté en pension chez les douaniers pour la nuit. Sandrine et Christophe avaient essuyé la veille un interrogatoire de la douane qui avait finalement demandé à voir l'un des propriétaires du bateau… Sympa les amis, non seulement ils endurent plus de 36 heures de voyage pour nous retrouver, se lestent d'un colis d'un mètre cinquante mais, en plus, ils subissent à deux reprises l'inquisition des douaniers.
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Après les hangars de la douane, un détour par le Ministère des Finances à St John s'impose pour récupérer le tampon qui va bien… Trois heures plus tard, les hommes reviennent avec LE colis. Un hydrogénérateur, ça se mérite ! L'engin va nous permettre de gagner en autonomie énergétique. Une fois installée à l'arrière d'une des jupes du bateau, l'hélice de l'hydro produira de l'énergie et rechargera les batteries lorsque nous serons en navigation. Un compliment aux panneaux solaires, surtout quand le soleil se fait timide. On peut, à l'avenir, espérer dé-scotcher nos yeux du tableau de conso Ampères/Heure.
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Pour autant, le volume de l'hydrogénérateur ne semble pas avoir découragé Sandrine et Mathilde qui ont dévalisé la maison de la presse et nous apportent plusieurs kilos de nourritures terrestres, de quoi se faire une boulimie de presse française !
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English Harbour est empreint d'une forte culture maritime. Tout ici transpire l'esprit marin. Les enseignes, les voileries, le spectacle qu'offrent les équipages professionnels et même les T-shirts clamant les mariners' rules ("The captain is always right and I am the captain" dont s'entichera Jules).
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On assiste à l'arrivée d'une manche de régate, majestueuse. La marina est rompue à ce type de course puisqu'elle accueille l'Antigua Sailing Week qui regroupe chaque année une centaine de bateaux de 24 à 100 pieds (http://www.sailingweek.com).
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Ici, petits et gros bateaux co-habitent, et les gros peuvent être vraiment très gros. Le nôtre prend des airs de "bateau Playmobile" à coté des monocoques de 30 à 40 mètres et des yachts qui rivalisent par leur taille, leur coque lustrée, leurs antennes, leurs équipements en carbone. On déambule sur les quais en observant les équipages en uniforme s'activer - silencieux, pro, efficaces. Le soir, du mouillage Freeman Bay, on assiste au bal des lumières organisé par les yachts d'English Harbour. La marina prend alors des airs de centrale électrique : on n'a pas tous les mêmes soucis d'économie d'énergie !
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Nous assisterons aussi à l'arrivée de deux candidats de la course Talisker Whisky Atlantic Challenge qui consiste à traverser l'Atlantique à la rame (https://www.taliskerwhiskyatlanticchallenge.com/latest-news/). Les deux coureurs, qui arrivent ce soir-là, ont rallié 3000 miles en 66 jours de mer (sans escale bien sûr). Ils ont ramé quotidiennement 10 heures, grillé 8000 calories par jour, perdu une vingtaine de kilos. Epuisés, asséchés mais heureux d'avoir performé. Dans la nuit noire, l'arrivée des candidats est saluée par une corne de brume et des fumigènes. A bord de Seaview, on applaudit et l'on se met à crier "Bravoooo" pour saluer l'exploit hors norme. L'émotion est palpable. On mesure ce que représente une transat à la voile, on imagine les efforts herculéens pour effectuer une traversée de l'Atlantique à la rame.
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Mouillage Freeman bay - English Harbour - Antigua

English Harbour est un point d'entrée agréable à Antigua. L'entrée reste difficile à voir du large, mais heureusement, les mâts des yachts amarrés au Nelson Dockyard sont visibles de très très loin.
Nous avons mouillé juste après l'entrée dans la Freeman bay, comme la plupart des voiliers de plaisance, devant une belle plage où l'on peut se baigner.
Mouillage dans 3/5m sur fond de sable/herbe. Attention à l'évitage car le vent ne cesse de tourner dans cette baie. A plusieurs moments, on peut être dans un sens et le bateau d'à côté dans l'autre. Tout le monde se retrouve donc à un moment donné à moins de 2m de ses voisins. Pare battages obligatoires.

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Formalités sur le dock faites rapidement, surtout si vous les préparez avant sur le site eseaclear.
Plusieurs restaurants sont disponibles sur le quai mais ils sont remplis de touristes américains. Il faudra aller à pied vers Falmouth harbour pour trouver des lieux plus typiques.
Un nouveau ship vient d'ouvrir sur le ponton d'essence.

Attention, vu les bateaux qui sont amarrés aux quais, tout est très cher ici et se paie en dollars US.

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La Dominique vue du ciel

A mettre en plein écran en montant le son.


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Réserve Cousteau - Ilets Pigeon

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Nous attendions cette escale avec impatience. Pitons volcaniques surgis des profondeurs, les Ilets Pigeon ou réserve marine Cousteau, sont situés à quelques encablures de la Pointe Malendure.
Dans les années 80, Cousteau estimait que le site faisait partie de l'un des plus beaux spots de plongée au monde et méritait d'être protégé. Le Commandant au bonnet rouge ne s'y était sans doute pas trompé, les fonds sous-marins abritent une faune et une flore exceptionnelle (éponges géantes, gorgones, poissons perroquet…) qui, à présent, déplacent les foules. 100 000 plongées auraient lieu par an sur le site. Malgré une fréquentation soutenue, les fonds restent incroyablement préservés. Il est bien sûr interdit de jeter l'ancre autour des îlets mais des bouées de mouillage permettent d'amarrer les annexes pour quelques heures. Débutants comme confirmés y trouvent le bonheur subaquatique puisque les fonds sont accessibles en snorkling et trois épaves gisent entre 20 et 50 mètres de fond.
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On commence avec Jules par une plongée sur l'épave du Franjack, un ancien sablier, gardé par un barracuda d'un mètre,Capture d’écran 2016-02-25 à 13.51.20
qui n'empêche pas d'accéder aisément à la salle des machines.
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Puis l'on enchaine par plusieurs sorties en snorkling avec Camille et Manon dans "Le jardin de corail" - c'est le nom officiel de cette partie de la réserve - une plongée avec nos amis de Siminoe sur le site de "la piscine" et une autre dans "l'aquarium". La sémantique des sites évoque de la beauté des fonds.
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Dans la réserve qui porte son nom, la statue du Commandant Cousteau git par 12 mètres de fond.
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Ultime avitaillement au supermarché de Bouillante avant l'arrivée tant attendue de Sandrine & Christophe, Mathilde & Clémence qui nous rejoignent à Antigua pour une semaine. Nous avons hâte !
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Mouillage pointe de Malendure

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Mouillage sur un herbier par 3 m (près de la plage) à 10m de fond. Les bateaux peuvent faire plusieurs 360° en une heure, donc attention à l'évitage des autres bateaux.
On peut facilement laisser l'annexe aux pontons des clubs de plongée qui sont directement sur le rivage. Mouillage assez rouleur.

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Pour l'ilet Pigeon, il faut laisser son annexe sur les (rares) bouées jaunes situées sur les sites de plongée. Même en snorkling, cela vaut le détour.
En faisant 10mn d'annexe vers le sud, on peut rentrer dans un mini port de pêche… qui est situé juste derrière un C. Market/Pharmacie/Boulangerie/Médecin/Laverie.
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Les Saintes

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Découvertes par Christophe Colomb le jour de la Toussaint - d'où son nom - les Saintes abritent un archipel de huit îlets. Nous tenions à faire escale aux Saintes car nous y avions quelques souvenirs de jeunesse, notamment à Terre-de-haut que nous avions parcourue à 20 ans en scooter. La maison en forme de proue de bateau surplombe toujours la baie mais le charme désuet et patiné du village d'antan a laissé place à des façades très (trop) léchées et les habitants semblent avoir succombé aux sirènes du tourisme de masse…
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ce qui semble engendrer quelques incivilités …
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Tant pis pour nos souvenirs et accommodons-nous du présent ! On s'écarte du mouillage de l'anse du bourg, pour l'îlet Cabri et donnons rendez-vous à 4 bateaux-copains (Siminoe, Krysfil, Catapulte et Séquoïa) pour un BBQ sur la plage.
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15 enfants, 12 adultes, ambiance garantie !
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Mouillages aux Saintes

Anse du bois joli
Le premier mouillage que nous avons fait est celui de l'anse du bois joli, sous le pain de sucre. Le cadre est agréable et l'on est très bien abrité de la houle/clapot. Le vent rentre en rafales et a tendance à tourner, donc attention à l'évitage. Les fonds descendent vite: de 6m près de la plage au Sud, ils passent à 12m très rapidement. Des bouées jaunes semblent indiquer l'interdiction de mouiller, mais nous étions plus de 10 à avoir jeté l'ancre…
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Anse du bourg
C'est le mouillage principal puisque situé devant le village. Il est désormais interdit de mouiller son ancre dans la baie (sauf au Sud dans l'anse Galet) et l'amarrage sur bouée est donc obligatoire. Le hic, c'est que le mouillage est tout le temps surpeuplé et il faut avoir un peu de chance pour arriver au moment où quelqu'un part. Il y a toutefois beaucoup d'allers et venues, donc le matin, cela reste possible, surtout quand les bateaux copains gardent la bouée le temps d'arriver! Le mouillage peut être assez rouleur.
Plusieurs petits supermarchés dans le village (sur la droite en regardant le mouillage), une boulangerie, des restaurants et locations de scooter. Formalités possibles dans le centre au bureau des "Saintes multi-services", l'entreprise qui gère les bouées.
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Ilet Cabri
Très agréable, car bien abrité du vent et du clapot. Par contre, là aussi le mouillage sur ancre est interdit et il faudra encore de la chance pour prendre l'une des 10 bouées disponibles (beaucoup plus facile le matin). Le village reste accessible avec une annexe si le vent n'est pas trop fort entre l'ilet et Terre-de-haut. Les fonds le long de l'ilet sont superbes pour le snorkeling et il y a un beau site de plongée bouteille que nous avons découverts avec Renan de Krysfil. Des tables de pique-nique, ainsi qu'un barbecue, sont disponibles juste au-dessus de la plage: génial pour le diner que nous avons partagé à 27 avec tous les bateaux copains.

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Dominique Nord

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On continue notre découverte de la Dominique en mettant cap vers Portsmouth en compagnie de Tsaelou et Krisfil. Siminoé fait un crochet par Marie Galante, nous les retrouverons dans quelques jours.
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L'atmosphère est très détendue dans le village de Portsmouth et aux alentours.
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Valérie et Blaise, sur Mimosa, nous ont conseillé Albert pour découvrir la rivière indienne. Nous voici partis avec Tsaelou et Krisfil à la découverte de cette rivière mythique, cachée dans la mangrove. Elle a servi de terrain de jeu pour le tournage de Pirates des Caraïbes 2 et héberge toujours une réplique de la maison de sorcière. Six mois que nous avons promis aux filles de rendre visite à Calypso, Manon et Camille sont impatientes.
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Alors que le soleil commence à décliner, on pénètre dans l'épaisse mangrove. Albert parle très bien français et nous décrypte la flore : les oreilles d'éléphant (larges feuilles dont la forme s'apparente aux oreilles de Jumbo, cf ci-dessous), les gommiers (arbres gigantesques qui servent à la fabrication des pirogues). Albert nous parle aussi du perroquet impérial que l'on trouve en liberté sur l'île (nous en entendrons chanter mais on ne les distinguera pas dans l'épaisse végétation) et le "mountain chicken", une variété de crapaud qui fut longtemps le plat national de l'île. Décimé par une maladie dans les années 80, le goûteux crapaud a aujourd'hui déserté les repas familiaux et les cartes des restaurants.
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Dans la barque - sur la rivière, on ne navigue qu'à la rame, l'accès est interdit aux annexes, une initiative pertinente pour préserver l'écosystème et la biodiversité - les deux équipages écoutent Albert attentivement. Tout à coup, on s'enfonce dans un bras sinueux et plus touffu qui offre une perspective étonnante sur la rivière.
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Personne ne moufte, les yeux écarquillés… la cabane de Calypso se tient devant nous !
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Le soir, Tsaelou nous invite à son bord pour un sympathique et savoureux dîner : canard farci et pommes de terre sauté… un goût de France ! Vous l'aurez compris, après six mois en mer, les saveurs des plats traditionnels français commencent à nous manquer !
Le lendemain, escapade en famille dans le Nord avec un guide local.
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Nous parcourons la route de Portsmouth à Anse de Mai, une bonne heure de marche dans la végétation luxuriante et nous parvenons Chaudière Pool, un bain creusé dans la roche. Pause rafraîchissante et c'est reparti !
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La nature en Dominique est généreuse. Ananas, pamplemousses, mangues, bananes, noix de coco poussent en abondance. Notre guide nous fait sentir les feuilles de citronnelle fraîche. Les filles se tartinent d'herbe pour éloigner les "niens-niens" (cousin du "mout-mout "sénégalais, mais le "nien-nien" pique !). Nous rapporterons à bord une poignée de citronnelle pour faire une infusion et les filles découvrent les cultures de café.
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On continue notre route vers Number One Beach, LA plage où le Blackpearl s'est échoué. Vous vous souvenez du moment où Jack se fait courser par les indigènes? et bien c'est là !
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Plage de sable noir déserte, cocoteraie dense…
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Images issues du film "Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit" - Walt Disney Company :
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Les pirates sont de retour !
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Les Dominicains affirment que la Dominique est sans doute la seule île que Christophe Colomb reconnaîtrait s’il était encore de ce monde. Nul ne le saura jamais, quoiqu'il en soit la beauté sauvage des paysages de Dominique enivre et la richesse de sa végétation est une expérience sensorielle à part entière.
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Dominique Sud

On quitte donc la Martinique et mettons le cap sur la Dominique, où nous avons donné rendez-vous à Siminoe. La navigation dans le canal entre les deux îles est très agréable : vent établi à 15 noeuds, rafales à 20, peu de houle, on file à 10 noeuds.
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On approche la Dominique par la péninsule de Scott Head, réserve marine. C'est ici que l'Océan rencontre la Mer des Caraïbes. La côte est est très fréquentée par les cachalots d'octobre à mars mais nous n'aurons pas la chance d'en croiser. A défaut, la végétation luxuriante de Soufrière Bay s'offre à nous.
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La Dominique est un paradis vert, une île sauvage et nature, nichée dans les Caraïbes, entre la Guadeloupe et la Martinique. Découverte par Christophe Colomb en 1793, un dimanche,… d'où son nom. Cette ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1978, ne fait que 47 km de long et pourtant il faut compter entre 2h30 et 3h pour la rallier de bout en bout en véhicule. C'est dire combien le relief est marqué et escarpé (plusieurs montagnes culminent à 1400 mètres), la végétation est dense, vierge. Six variétés de forêt tropicales ont été recensées, ce qui lui vaut un parc national classé par l'Unesco. Dotée d'un micro-climat, l'île compte aussi 365 rivières et 30 chutes d'eau, des gorges et sources chaudes, des pics volcaniques…. Ses plages sont couvertes de sable noir tandis que la végétation subtropicale et des orchidées poussent dans ses vallées. Et pourtant, l'île est encore relativement préservée du tourisme de masse. Hormis deux bateaux de croisière de passage à Roseaux pour la journée, nous ne croiserons que quelques très rares hôtels et B&B. L'île développe un programme d'éco-tourisme, récompensé par la certification "GreenGlobe21" - elle est la première île des Caraïbes à recevoir ce label.
Sa végétation vierge et majestueuse a séduit les producteurs de Pirates des Caraïbes qui ont tourné ici le 2ème et 3ème opus de la saga.
Le ton est donné, notre escale en Dominique sera sauvage et nature… nous partons sur les traces de Jack Sparrow !
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Nous retrouvons Siminoe au mouillage de Roseau devant l'Anchorage Hotel et allons découvrir la capitale, Roseau, empreinte d'architecture créole et de culture reggae.
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Halte sympathique et désaltérante au Ruins Rock's Bar qui - comme son nom ne l'indique pas - claironne du Bob à gogo et exhibe des peaux de boas constrictors. La forêt tropicale dominicaine en héberge un certain nombre. Ils ne sont pas vénéneux mais réputés pour étouffer de petites proies.
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Le soir, retrouvailles des 3 bateaux-copains et dîner sur Seaview avec Tsaelou et Siminoe. Au menu : foie gras et Sauterne, c'est la fête !
Le lendemain, matinée studieuse récompensée par une baignade avec Siminoe et nous orchestrons une excursion tous ensemble dans la partie Sud de l'île pour le jour suivant.
Après 16 jours de CNED consécutifs, on s'accorde deux jours de "relâche" - une pause appréciée autant par les enfants que par les parents ;)
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Un figuier maudit fait office de mur d'escalade…
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Puis nous nous enfonçons dans la forêt tropicale avec Carine, Valentin, Noémie, Camille, Simon et notre guide, Seacat.
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Après une heure de marche, nous arrivons aux chutes de Middleham : un grand bassin creusé dans la pierre dans lequel tombe une cascade de 60 mètres. L'eau y est fraiche, la cascade génère un souffle puissant. Les deux équipages profitent, pour une fois, d'une bain d'eau douce.
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Au retour, ça grimpe… Pentes abruptes, traversées de rivières, le guide nous fait découvrir la flore tropicale si riche.
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La célèbre "Rain Forest" est unique dans la région et parmi l'une des plus préservée au monde.
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On en a pris plein les yeux mais la journée n'est pas finie ! On s'engouffre à neuf dans notre mini bus, direction Titou Gorges, c'est là que les cannibales encerclent Jack dans Pirates des Caraïbes 2.
Nous voici sur une quarantaine de mètres dans la pénombre, encaissés entre deux rochers. A l'intérieur, la cascade produit un courant important et l'eau est très fraîche (elle reste bonne par rapport à la Bretagne Nord, mais il parait qu'on se tropicalise … ;)
On relève la tête et l'on croirait voir débarquer les indiens de Pirates des Caraïbes.
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Les plus grands expérimentent les sauts dans le vide par cinq-six mètres de haut.
Saut Manon Titou  2016-02-15 à 11.51.38
Puis, escale bien méritée pour rassasier les deux équipages dans une "boui boui" typique où l'on se sent chez l'habitant. Et hop, nous repartons de plus belle pour Trafalgar Falls.DSC02297
Là encore, ça grimpe dur et les enfants ne déméritent pas, ils nous épatent par leur dextérité.
Au sommet, la récompense est à la hauteur de l'effort : deux chutes de plus de 60 mètres et baignade dans des bassins d'eau chaude, conséquence de l'activité volcanique d l'île.
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Seacat nous explique que sur la côte est de l'île, dans un territoire cédé par la Reine d’Angleterre au début du siècle dernier, vit encore la dernière communauté d’ Indiens Caraïbes.
Venus du nord du Venezuela, ils s'étaient installés sur l'île bien avant que Christophe Colomb ne la découvre. C'est cachés dans la nature, qu'ils ont échappé à l'extermination. En 1903, la Couronne britannique leur concéda quelques terres en propriété. Aujourd'hui, leurs 3 000 descendants, derniers héritiers de ces peuples précolombiens, vivent pour la plupart dans l'Indian Caribean Reserve autour de la petite ville de Salybia.
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Sur la route du retour, les enfants ont encore suffisamment d'énergie pour chanter à tue-tête "Les cités d'or" et "Tom Sawyer", ambiance colo de vacances !
On retrouve les équipages de Tsaelou, Krysfil autour d'un dîner en bord de mer, tandis que les enfants (14 au total !) font des ploufs dans la mini piscine du restaurant très couleur locale.
Même à 22h, ils font preuve d'une vitalité incroyable tandis que les parents, rompus, accusent un peu le coup d'une journée de rando bien remplie.
Fontaine de jouvence en Dominique… on nous aurait menti ?
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Mouillages de Roseau et Portsmouth - Dominique

Roseau
En arrivant depuis la Martinique, Roseau, capitale de la Dominique, est le premier mouillage que l'on rencontre. Roseau est le point de départ des excursions pour le Sud de l'île. La grande particularité est que les fonds sont de plus de 40m …. à 40m de la plage. 2 solutions donc: poser son ancre près du rivage et reculer pour s'amarrer à terre, ou prendre une des bouées que les boat boys vous proposent. Ce sera notre choix pour passer 2 nuits tranquilles.
On s'est posé devant l'Anchorage hôtel et c'est un boat boy avec le bateau Seacat qui nous a amarré à une bouée. Seacat est une mini "entreprise" puisque Seacat en personne sera aussi notre (super) guide pour les excursions. S'il n'est pas venu à vous en arrivant, son ponton est juste à gauche de l'Anchorage hôtel. Mouillage très abrité du vent.
Pour effectuer les formalités d'entrée (et de sortie en même temps), il faut aller au terminal des ferrys en ville. Comptez 20mn de marche ou allez-y en annexe si un paquebot de croisière n'est pas amarré devant.
La ville s'est organisée autour du terminal de ferry où s'arrêtent ces paquebots: pleins de boutiques de souvenirs et de guides qui vous proposant leur service pour visiter une partie de l'île.
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Portsmouth
Changement d'ambiance: pas de cruising ships ici mais uniquement des bateaux de voyage. Le mouillage peut se faire dans 3m d'eau près de la plage sur un herbier. Les rafales de vent peuvent être fortes mais le fond tient bien. L'embouchure de l'Indian River est toute proche et les boat boys vous prendront directement à bord. On vous recommande Albert (ou Spaghetti - noms véridiques!).
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Les fonds de l'Anse d'Arlet

Quatre plongées sur 48h pour valider mon niveau 1 et quelle dernière plongée pour clôturer le week-end ! Un aperçu de ce qu'on peut admirer par vingt mètres de fond entre Petite Anse et Grande Arlet. Pur bonheur.
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Prochaine étape en plongée : la réserve Cousteau en Guadeloupe.
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Il paraît qu'on se tropicalise...

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Martinique ... prolongation

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Sur les conseils d'Ohelenn et Fabien, bateau-copain croisé au Cap Vert, pendant la transat puis Anse d'Arlet, on joue les prolongations en Martinique pour assister à un défilé du carnaval de Fort de France.
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Le carnaval ici dure quatre jours et respecte des rites et thèmes spécifiques.
Le 1er jour, qui tombe toujours un dimanche, permet de présenter sa majesté Vaval, Roi du Carnaval. Le 2ème jour met à l'honneur les mariages burlesques et les inversions (du pouvoir, de la hiérarchie…). Le 3ème célèbre la sortie des diables rouges (dresscode rouge et noir), et le dernier jour s'achève avec le bûcher de l'infortuné Vaval qui regroupe l'île autour d'un grand feu de joie (le noir&blanc sont de rigueur).
Au programme donc aujourd'hui : mariages burlesques !

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et ambiance garantie !
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Pour l'occasion, on s'équipe !
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Les nouveaux dessous de SEAVIEW

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L'antifouling est une peinture spéciale que l'on applique sur les carènes des bateaux. Elle permet de limiter l'invasion de coquillages ou autres algues sur la coque. Je nettoie toutes les semaines les coques en plongeant sous le bateau pour garder une carène impeccable, mais un défaut dans la première application à des endroits bien précis (à la jonction entre les coques) faisait partir l'antifouling par petites plaques.
Comme depuis le début, le SAV Nautitech a été à la hauteur: nous avons facilement organisé avec leur représentant local la sortie du bateau. Cela peut paraître impressionnant de sortir un bateau de près de 10T, mais l'opération a été rapidement menée par le chantier de carénage.
Au programme: ponçage des zones incriminées, application d'une sous-couche (primaire) et nouvelle couche d'antifouling sur tout le bateau.
Résultat: Seaview a des dessous tous neufs.

J'ai aussi profité de ces 48H hors de l'eau pour faire (ou parfois faire faire :) ) quelques travaux d'entretien: pose d'un renfort sur la grand-voile, ponçage des hélices, changement d'un joint d'une pompe à eau de mer d'un moteur qui avait tendance à goutter, nettoyage des cales moteur, pose d'un interrupteur déporté pour le convertisseur et préparation de renforts destinés à accueillir l'hydrogénérateur que Sandrine et Christophe vont nous amener à Antigua dans quelques jours…

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On appréhendait un peu ces 48H au sec car nous habitions toujours dans le bateau, mais finalement, les filles ont trouvé cela trop court! Elles ont appris à faire du skate en anglais et en allemand avec des équipages d'autres bateaux aussi en travaux, et ont pu continuer à jouer avec leurs copines de Siminoé sans demander qu'on les amène en annexe. Siminoé est aussi sorti de l'eau de même jour.
On les retrouvera à la Dominique qui sera notre prochaine escale, après que Sophie ait passé son niveau 1 de plongée… aux Anses d'Arlet.
Et oui, Anse d'Arlet, le re-retour.

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Plongée

Ca y est, on a tous cédé aux sirènes de la plongée.
A Noël, nous avions testé un baptême avec les filles et Agathe, on réitère l'expérience et l'on développe notre apnée en snorkling.
Extrait en images…



Pour la petite histoire, on adore la Martinique, ses plages, ses randos, ses fonds sous-marins… mais pas son débit internet : après maintes tentatives, plusieurs heures de téléchargement avortées par des connexions capricieuses ou volages, nous venons tout juste de réussir à mettre en ligne les dernières vidéos. Un grand Merci à Noémie et Manon qui ont fait le pied de grue pendant plus de deux heures à la laverie pour capter un wifi décent ;)
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Anse d'Arlet - Le retour

Après la transat, nous avions beaucoup aimé l'Anse d'Arlet en compagnie d'Agathe; on y retourne cette fois-ci en compagnie des équipages de Siminoe et de Tsaélou. Bonne ambiance dans l'anse : école, baignades, plongées et apéros plage…
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On improvise même une leçon de piano à quelques mètres sous l'eau…
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Les fonds entre les deux anses sont toujours aussi beaux :
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Jules donne des cours de planche aux 4 filles de Seaview+Siminoe.
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et l'on organise une soirée pyjama !
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Une semaine à Sainte-Anne


Cette semaine à Sainte-Anne fut dense en visites. Après 3 semaines aux Grenadines, on renoue avec la civilisation et l'on retrouve une vie sociale.

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Excursion à l'Anse Trabaud, avant de dire au revoir à Maminou qui reprend l'avion pour Paris après trois semaines passées avec nous. Les au-revoir sont toujours difficiles.
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Pique-nique et kite à Cap Chevalier en compagnie de l'équipage de Siminoe.
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Les enfants ont tissé des liens forts ces dernières semaines, ils partagent leurs impressions de vie à bord, l'expérience de la transatlantique, le Cned, la découverte des pays…
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A Sainte-Anne, nous retrouvons Nathalie et Dominique, coordinateur pour Voiles Sans Frontières. Dominique nous a épaulés dans la préparation de notre mission et coordonne par ailleurs la flotte des navigateurs pour l'association. L'occasion est trop belle, nous convions Apache et Siminoe - autres bateaux VSF également au mouillage - à un apéro VSF. Séquoïa nous rejoint. Nous évoquons nos expériences et souvenirs du Sénégal, un brin nostalgiques. Catapulte et Mimosa nous ont particulièrement manqués lors de cette soirée.
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C'est à Sainte-Anne que l'on rejoint également Marielle, Nicolas et Alizée. On encourage Nicolas qui participe au tour de la Martinique en cata de sport - il arrivera brillamment 2ème sur le podium.
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On fête l'anniversaire d'Alizée, que les filles sont si heureuses de retrouver et l'on passe du bon temps ensemble dans une eau à 28°, ça nous change des températures de St Lu en plein été ;)DSC01755IMG_3857 (1)
Puis surprise du chef avec la visite éclair et surréaliste de Sandrine et Marc qui sont en déplacement à Fort de France pour 24h. Malgré leur agenda de ministre, on aura la chance de les avoir à dîner. Sandrine nous apporte des douceurs de métropole dont on se délecte. Rendez-vous dans un mois à Antigua avec Mathilde, Clémence et Christophe. On a hâte !
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Enfin, pour vous prouver qu'on a aussi quelques corvées, une photo de l'avitaillement pantagruélique chez C. Deux caddies ne suffiront pas !
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Compter 2 heures de route AR, 2h30 de courses, 3 voyages en annexe, 3h de pointage, constitution des fiches de réassort afin de suivre en temps réel l'évolution des stocks (Manon perfectionne sa maîtrise d'Excel) et rangements dans les cales… Toute la famille est réquisitionnée. Voilà, on a à présent de quoi tenir six semaines.
L'arrivée dans un centre commercial nous donne l'étrange impression d'être un spectateur perdu dans un dédale d'étales. La surabondance de biens nous saute aux yeux, les filles ont l'air moins déboussolés que nous. Depuis quelques mois, on s'habitue à vivre avec moins, à consommer moins et mieux, à faire nos courses dans les épiceries et marchés locaux. Le retour à la société de consommation est une expérience quelque peu déroutante.
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Nav Grenadines - Martinique

Parce que les images valent mieux que les mots :



Un peu Rock'n Roll, mais finalement plus agréable que prévu!
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Michel, Merry, Fredy de Sainte Lucie

Les boat boys* de Marigot Bay sont pour le moins étonnants. Notre amarre est à peine liée à une bouée que Michel nous accoste avec son annexe. Jovial, notre interlocuteur se présente en effet sous le nom de "Michel d'Oléron". Il nous interpelle d'un :
- "Hello my friends de Saint Malo, je suis Michel d'Oléron" (Seaview est immatriculé à St Malo, ce que l'on peut lire en toutes lettres sur la jupe arrière du bateau).
La bonhommie du gaillard nous fait sourire et nous engageons la conversation. Michel d'Oléron tentera de nous vendre quelques tortues colorées.

Le lendemain, nous sommes réveillés vers 6 heures par des chants reggae. Pensant qu'il s'agit d'un pêcheur enivré par le rhum de la veille, nous n'y prêtons pas attention. Lorsqu'on se lève (soit 30mn plus tard), un lutin du Père Noël, droit comme un i sur son paddle, arborant fièrement un bonnet rouge "Merry Christmas", vient nous rendre visite en chantant :
- "How do you feel in paradise?".
"Merry" - c'est ainsi que nous le surnommerons - est en fait livreur de pain et de bananes et par ailleurs excellent commerçant. Il nous ouvre une puis deux bananes, nous les tend en nous priant de la goûter :
- "Fruits of the Paradise !" et sort ensuite de sa valise posée sur le paddle quelques baguettes.
On craquera pour une baguette au petit dej.

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Dans l'après-midi, alors que nous rentrons d'une séance de snorckling avec Carine, Valentin et Simon, on aperçoit un boat boy en annexe au milieu de la baie, rentrant péniblement à la rame - bien qu'il soit équipé d'un moteur. On ralentit et on lui demande s'il a un problème et si on peut le dépanner. D'un large sourire, il nous répond tel Omar Sy :
- "No, thank you my friends, I don't need help, I need muscles !!!" puis il éclate de rire et frappe sa main sur son coeur en guise de remerciement.
On rentre au bateau et notre "Freddy" caribéen continue à pagayer en chantant.

* boat boys : c'est ainsi que l'on nomme les hommes qui accueillent les bateaux aux mouillages ou dans les marinas et proposent des services divers (amarrage, vente de fruits et légumes…)
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Mouillage de Marigot bay - Ste Lucie

C'est à Marigot bay que nous avons décidé de nous arrêter 2 nuits pour couper la navigation vers la Martinique. Marigot bay est en effet souvent mis en avant dans les guides et des navigateurs rencontrés à Canouan nous l'avait conseillé.

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A moins de poser son ancre dans l'entrée, le mouillage se fera sur une bouée à l'intérieur vu l'espace restreint. Et quand on choisit Marigot bay, c'est justement pour pénétrer à l'intérieur de la baie!
Une fois passé une languette de sable bordée de cocotiers, on arrive dans le fond de la baie, bordée de palétuviers. On est dans la mangrove.

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Mais il ne s'agit pas d'un mouillage sauvage: il y a maintenant une petite marina avec des places à quai et un hôtel de luxe.
On recommande de prendre une bouée "officielle" (celles avec un numéro et une étoile bleue) gérée par la marina car on a ainsi accès au wifi et à la piscine de l'hôtel. Génial pour se rincer…
Bien sûr, les boatboys qui vous attendent à l'extérieur du mouillage essaient de vous placer sur d'autres bouées qui ne donnent pas accès à la piscine. Mais ils se rendent vite compte que l'on n'a pas prévu de se faire avoir et que même s'ils nous tendent leurs amarres, on ne les prendra pas!

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Mini supérette de dépannage dans les bâtiments de la marina. Il y a même un diamantaire !?
Inutile d'essayer d'aller plonger un peu à l'extérieur de la baie: l'eau reste trouble.


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Nav Bequia - Ste Lucie

Nous avions faits la descente Martinique-Grenadines la nuit pour retrouver rapidement nos amis début janvier. La remontée s'effectuera de jour pour profiter du paysage. Et le paysage en vaut vraiment le coup.

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Même lors d'une année sabbatique, il faut faire des choix et l'on ne peut pas s'arrêter dans toutes les îles. Saint-Vincent n'ayant pas une très bonne réputation, nous optons pour Sainte Lucie (Marigot bay), une étape appréciée pour couper la remontée au près vers la Martinique.
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Port Elisabeth - Bequia

C'est à Port Elisabeth, sur l'île de Bequia, que nous retrouvons Tsaëlou et Siminoé. A quelques milles de là, ils nous préviennent par VHF que le village de Port Elisabeth est charmant. En effet, nous ne serons pas déçus !
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Béquia est une ancienne station baleinière attirant au 19ème siècle des marins du monde entier, majoritairement des Ecossais et des Français.
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La tradition de la "hot baguette" émanerait-t-elle de ces anciens migrants français?
Si aujourd'hui la pêche des cétacés est sévèrement contrôlée, la vocation maritime de l'île n'a pas disparu et la baleine a fortement influencé la culture locale.
A Bequia, certains sièges de bar sont en ossements de baleine.

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Port Elizabeth est le village principal de l'île, on peut y faire la clearance en arrivant ou en partant des Grenadines. C'est pittoresque, coloré - comme dans de nombreuses îles des Grenadines - et les habitants y sont fort sympathiques.

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Avitaillement en fruits et légumes au marché conseillé par Elisabeth et Carine et l'on flâne dans le village.

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A Port Elisabeth on renoue avec la civilisation. On retrouve la joie simple d'une glace et l'on se donne RDV avec Tsaëlou et Siminoé au sympathique Big Tree. La patronne, une ancienne institutrice a crée une bibilothèque pour les enfants du village, au sein de son bar-restaurant. Sur les étagères, des livres en anglais et en français. Un système de troc de livres est proposé pour les voyageurs : on donne un livre, on en prend un.
Ce soir-là, alors que les adultes sirotent des pina-coladas, les enfants lisent à la table voisine. Ce qui nous vaudra les compliments d'un jeune couple qui jugent les 7 enfants des 3 équipages "exemplaires". Et oui, ça arrive, le temps d'une soirée ;)

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Avant de repartir, Maman nous invite à la BBQ Party du select Jack's Bar, fameuse. En une soirée, on mange plus de viande rouge qu'en 5 mois de voyage !

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Mouillage de Port Elisabeth - Bequia

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Il y a beaucoup de bateaux à Bequia. C'est normal, l'endroit est vraiment très agréable. On peut mouiller très près de la côte dans 2m d'eau très claire (au vent de tout le monde; comme ce que l'on aime), sur fond de sable/herbes. Il y a aussi des bouées comme partout.
La côte est une longue enfilade de petits restaurants/ bars très agréables, avec un ponton pour annexe tous les 100m!

On trouve "beaucoup" de choses dans la ville: marché aux légumes, petites supérettes, une banque… C'est le meilleur endroit pour faire un mini approvisionnement aux Grenadines.
Il y a même un petit shipchandler.

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Moon hole

La micro nav de 6 miles entre Petit Nevis à Charlestown Bay - Canouan nous offre deux scènes singulières.

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La première est une épave de bateau accrochée à un rocher dans une passe, à quelques dizaines de mètres de nous. Le spectacle est aussi fascinant que sinistre. Il nous rappelle de manière tangible combien nous sommes peu de choses en mer. Même si nous en avons pleinement conscience, être confrontés à la réalité austère est toujours déconcertant.

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La deuxième scène est pacifique car très marquée par l'esprit hippy.
Le lieu porte le nom de "Moon hole". Dans les années 60/70, une communauté hippie a investi une cavité de l'île pour y construire des habitations. Certaines d'entre elles étaient à l'époque des maisons troglodytes, d'autres furent construites à la périphéries de la grotte, le long du rivage.

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La plupart ont été rongées par le vent et la marée. Quelques unes subsistent en hauteur et conservent, parait-il le charme des années soixante-dix.
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Robinsons à Petit Nevis

A Petit Nevis, on joue aux Robinsons.
Cette île abritait il a encore quelques années la bâtisse des pêcheurs de baleines. Les cuves et ossements ont désormais disparu du hangar, on se contera du mythe.
L'île ne semble plus guère fréquentée par les hommes. Nous sommes le seul bateau au mouillage pour la nuit et le lendemain, nous partons en palmes-masques-tubas à la découverte de l'île (tongs à la main, en guise de plaquettes. Le Robinson des temps modernes porte des tongs !). Nous avions débarqué 18 ans auparavant sur cette île moins sauvage et moins envahie par la végétation. Nous sommes contraints de rebrousser chemin et de contourner l'île par la plage car l'herbe haute se densifie et notre uniforme maillot/tongs n'est pas approprié.

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Les fonds du mouillage, en contrebas de la falaise, se révèlent particulièrement beaux. Ultime escale PMT (Palmes-Masques-Tubas) avant de retrouver Siminoe et Tsaelou à Bequia.
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Mouillage de Petit-Nevis

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Le mouillage se trouve sous le vent de l'île, devant l'ancien ponton qui servait jadis aux baleiniers. On pose l'ancre dans 6m d'eau cristalline, sur du sable/herbe avec quelques rochers. Il vaut mieux bien vérifier son ancre.
Les fonds sont vraiment superbes pour faire du snorkling. Peut-être les plus beaux depuis que nous sommes partis.

Mouillage qui peut être un peu rouleur, mais qui reste bien abrité même avec 15nds dans les passes situées de part et d'autre de l'île. Si les guides nautiques parlent de mouillage de jour, nous y avons passé une très bonne nuit, tout seul!

Accostage périlleux en annexe. On a préféré mettre pied à terre en y allant à la nage.

La plage au vent de l'île
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Mouillage de Charlestown Bay - Canouan

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Désolés, mais nous avons oublié de prendre une photo du mouillage. Nous étions trop occupés à préparer les langoustes :)
Et non, ce n'est pas moi qui les ai pêchées. La pêche est interdite aux étrangers dans toutes les Grenadines!
Donc tous les jours, nous avons la visite de pêcheurs locaux au bateau qui nous proposent des poissons ou langoustes. Aux Tobago, nous avions pris un petit thon. Ici, ce sera 3 langoustes achetées à un pêcheur qui était bien content de les vendre à quelqu'un (nous étions 3 au mouillage), un samedi soir avant de rentrer chez lui.
Résultat: un prix défiant toute concurrence; moins cher que du surimi en supermarché. Nous n'étions pas trop de 5 adultes pour manger les 3 bestioles avec Siminoé.

Sinon, le mouillage est calme et le snorkling intéressant autour du rocher "White rock". Et en mouillant près de la plage du Tamarino Beach Hotel, on capte son wifi depuis le bateau!

Le guide Patuelli n'est une nouvelle fois pas à jour: la base Moorings n'existe plus (l'enseigne a été réutilisée -en la retournant- par le club de plongée) et l'activité en ville s'en ressent. Les hôtels sont déserts et il ne reste qu'une petite épicerie.
En se promenant dans la ville, on est accompagné par une odeur de cigarettes interdites :)
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Mouillage "The Pool" - Canouan

L'avantage d'avoir plus d'une semaine pour visiter les Grenadines, est de pouvoir essayer des mouillages moins recommandés par les guides. C'est le cas de The pool, situé sur la côte au vent de Canouan. Cette baie est un mini Tobago Cays, à savoir un mouillage derrière une barrière de corail dans de l'eau verte, mais avec seulement 2 bateaux au mouillage: nos amis de Siminoé et nous!

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L'entrée de cette languette d'eau verte derrière la barrière doit uniquement se faire avec une très bonne visibilité. Toutes les cayes ne sont pas répertoriées sur les cartes, donc on se crée son chemin en fonction de la couleur de l'eau.

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Mouillage de sable dans tout juste 2m d'eau devant 2 plages désertes, avant d'arriver dans la baie d'un hôtel de luxe (on aperçoit les bungalows).
Le mouillage est par contre assez rouleur, particulièrement à marée haute, même avec 10 nds de vent. Il doit être difficile d'y rester avec un vent et une houle plus forts.
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Mayreau

En compagnie de Siminoe, nous mettons le cap vers Mayreau, une minuscule île de 3km2.
Seul un village de 200 âmes domine les deux plages désertes, à flanc de colline. Les habitants vivent ici de pêche et d'élevage de chèvres.

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La plage de Salt Whistle Bay, bordée de cocotiers et de linge coloré, est digne d'une plage de rêve. Nos journées sont toujours rythmées par le Cned le matin. Camille part faire son instruction civique sur Siminoe avec Camille L. et Carine, Noémie nous rejoint pour l'allemand et Maminou nous prête main forte pour les cours de sciences de CM1. Au programme aujourd'hui : le coeur et les poumons.

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Dans l'après-midi, nous montons au village, insolite, dans son jus, où de nombreux "bouis-bouis" sont à l'effigie de Bob Marley.

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Mouillage de Salt Whistle bay - Mayreau

On poursuit notre visite des Grenadines en mouillant sur l'île de Mayreau, à Salt Whistle bay.
Ce mouillage est typique des Antilles: une petite baie sous le vent, dans une eau turquoise, au bord d'une plage de sable bordée de cocotiers qui s'avancent au-dessus de la mer.
Et à terre, plusieurs bars-paillottes plus ou moins improvisés pour boire un Tipunch.

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La baie est assez petite et des bouées sont installées près de la plage. Possibilité de mettre son ancre un peu en retrait, mais plus exposé à la houle. La houle de Nord rentre d'ailleurs dans la baie et déferle même autour. Certains bateaux faisaient 3m en avant en surfant quasiment la houle, puis refaisait 3m dans l'autre sens quelques secondes plus tard. On a donc pris l'option "amarrage sur bouée" qui permet d'éviter (tourner autour de son ancrage en fonction du vent et de la houle) de la même façon que les bateaux alentours.

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Le petit village est accessible en 20mn à pied (ça monte rude!) et on peut y trouver de nouveau des bars / restaurants très couleur locale! Il y a aussi une mini épicerie.
La vue depuis les hauteurs est magnifique (les Cays, Union…).

Une languette de sable/cocotiers sépare cette baie d'une belle plage sur la côte au vent qui est un bon spot de kite.

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Happy Island

Qui n'a pas rêvé de disposer d'une île déserte dans un lagon ?
Aux Grenadines, c'est possible. Si votre bourse ne vous permet pas d'acquérir une île privée, une alternative fantasque et non-conformiste s'offre à vous : la construire vous-même !
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C'est l'initiative de l'heureux propriétaire d'Happy Island.
Alors que nous mouillons à Palm Island - autre île privée investie en partie par un groupe hôtelier haut de gamme - un avitaillement en fruits et légumes s'avère nécessaire. Palm Island étant dénuée de toute épicerie, nous nous dirigeons d'un saut d'annexe vers Union à 1 mille de là. Au retour, notre curiosité nous pousse à faire escale sur cet îlot, situé entre les deux îles.
Alors que nous amarrons l'annexe au ponton, le propriétaire - un rasta jovial - nous accueille d'un "Welcome on Happy Island, my friends" sur fond de reggae. Le ton est donné.
Il nous explique fièrement qu'il a bâti son île de tout pièce. La recette d'Happy Island est élémentaire : investir un banc de sable de quelques mètres carrés, retrousser ses manches, constituer un amas de conques, couler un peu de béton et ciment, chiner du matériel de recup, planter trois cocotiers et 14 ans plus tard, le résultat est là :
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Lorsqu'on demande à notre hôte s'il a dû s'enquérir d'une autorisation spéciale pour édifier son "monument" - c'est ainsi qu'il la qualifie - il nous répond allègrement que nenni… "Seule la nature pourrait me reprocher d'avoir construit Happy Island".
Le droit caribéen - ou plus exactement ce vide juridique - nous déconcerte mais quoiqu'il en soit, nous passons un happy moment et nos T-shirts "Sail more / Live slow" dénichés à Union semblent en parfaire harmonie avec l'esprit des lieux.
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Devise à Palm Island

Suggestion de message d'absence sur votre messagerie pro pour vos prochaines vacances :

"VACATIONS AT WORK"

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Vu sur les cocotiers de Palm Island.

L'île est une île hôtel, donc on ne peut que marcher le long de la côte sur une bande de quelques mètres. On a posé l'ancre à la pointe Nord Est dans le vert clair avec 4m de fond (attention aux cages!). Mais si le vent dépasse 10 noeuds, il vaut mieux préférer se réfugier davantage sous le vent.

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Cned Grenadines

On vous fait partager de belles images turquoises mais tous les matins de 8h30 à 13h, ça travaille dur sur Seaview.
Notre agenda scolaire ne connait ni samedi, ni dimanche mais se calque sur les excursions que nous réalisons. Les filles travaillent souvent 7 à 10 jours non stop et nous déclarons relâche une ou deux journées pour nous consacrer à de plus longues navigations ou à une randonnée.
Depuis cinq mois, Camille et Manon ont beaucoup gagné en autonomie. Les cours du Cned sont en général bien conçus, le niveau est assez élevé, surtout en langues. Toutes les 3 semaines, les filles réalisent une évaluation écrite ou orale par matière - évaluations que nous scannons et téléchargeons sur la plateforme du Cned. C'est là où, en revanche, le bas blesse. Le Cned n'a pas encore réellement basculé dans l'ère digitale. Leur site internet - très fréquemment en maintenance - nécessiterait une remise à plat totale dans son fond et sa forme. Chaque envoi de copie relève d'une épreuve subie par ailleurs par tous les bateaux-copains.
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Aux Tobago Cays, on expérimente les cours d'Anglais et d'Allemand niveau 5ème, à deux ou trois, avec Noémie et Anaïs. Les filles sont déposées en annexe "school bus" le matin sur Seaview et c'est parti pour un cours d'Anglais. J'endosse avec plaisir le rôle du prof. Et ce jour-là, quel cours d'Anglais !
La leçon porte sur "Comment postuler à un emploi" avec le vocabulaire dédié "professional skills & acivities", "personal qualities"…
Ambitieux pour un programme de 5ème mais on ne se décourage pas et je prends mon rôle très au sérieux. Le Cned demande d'étudier l'offre de la Redmoor Clinic qui recherche un "Plastic Surgeon" (chirurgien plastique !). L'annonce explore le champ lexical de la chirurgie esthétique et je me retrouve à expliquer à trois jeunes filles de 12 ans ce qu'est une "liposuction", un "face lift" ou une "breast augmentation". Le cours tourne au sketch mimé et au fou rire collectif, ce qui ne manque pas d'alléger l'intitulé académique de la leçon : " Je mobilise des stratégies de compréhension écrite pour comprendre un texte" et "j'apprends à lire les offres d'emploi et à remplir un formulaire de demande d'emploi".
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"Bus-annexe scolaire" version Tobago Cays

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Tobago Prolongation

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Tobago, on y prend goût. Non seulement parce que l'eau est turquoise (on barbotte des heures en snorkling pour découvrir la barrière de corail) mais aussi parce qu'on y mange des langoustes grillées sur la plage. Sympathique BBQ avec les bateaux-copains Siminoe et Catapulte, tandis que Mimosa amorce sa remontée vers le Nord. Ce soir-là, les enfants se mettent en quête de verres luisants et prennent un bain de minuit… à 21h - ici, la nuit tombe à 18h.

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C'est aussi aux Cays que Jules sort son foil et dispense des cours de planche à la joyeuse brochette de filles des bateaux copains.DSC01090
On prend aussi le temps d'arpenter l'île de Barradal à la végétation foisonnante où co-habitent, pacifiques, tortues terrestres et iguanes.
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Le bonheur à Tobago

Il fait bon vivre à Tobago, surtout lorsqu'on se retrouve à 5 bateaux-copains dans le lagon. Siminoé et Mimosa, que nous avons retrouvés à Union sont toujours des nôtres et nous avons donné rendez-vous à Sequoïa et Tsaélou. Un soir, on se retrouve à 21 sur Seaview, avec une joyeuse troupe de 8 enfants. Ambiance garantie à bord, nous n'avons jamais été aussi nombreux depuis la Rochelle !
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Tobago, c'est aussi de belles plongées en snorkling avec les copains. Les journées sont désormais rythmées par Cned le matin, plongée l'après-midi.
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Derrière la barrière de corail, à l'endroit où le récif tombe à 15-20 mètres, nous avons la chance de croiser une raie léopard. Elle progresse majestueusement et parade à trois reprises sous nos yeux ébahis. Moment suspendu. Petits et grands restent bouche bée dans leur tuba.
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Mouillage de Tobago Cays

Les Tobago Cays font incontestablement partie des plus beaux mouillages des Grenadines. C'est l'étape obligatoire.
Même si nous avons eu la chance d'y être déjà allés, on s'émerveille toujours devant la beauté des lieux. Les photos parlent d'elles-même…

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Nous sommes le 2ème bateau en bas et les autres catas sont, pour la plupart, des bateaux-copains. La petite île à côté est Barradal. L'avantage du cata est de pouvoir mouiller très près de la barrière dans moins de 2m d'eau. Les monocoques mouillent plus au Sud avec plus d'eau sous leur quille.

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L'endroit est fabuleux pour faire de la planche et du kite car le lagon est immense, et immensément turquoise!

Il y a depuis 2 ans des bouées payantes mais aucun souci pour mouiller son ancre dans un endroit dégagé. On s'attendait même à plus de monde alors que nous sommes en pleine saison; mais nous avons évité volontairement les semaines de Noël et du jour de l'an.

L'endroit est maintenant classé en réserve naturelle et il y a un droit à payer pour y mouiller (même sur ancre) mais cela reste très raisonnable.
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Welcome to Union !

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Le village de Union vaut le détour. Cette île de 7 km2, investie au XVIII par des colons anglais et écossais, compte aujourd'hui 2000 âmes et … un aérodrome, coincé entre mer et montagne.
Du mouillage de Clifton, on voit les "avions-coucous" passer à quelques centaines (dizaines !!) de mètres derrière les ailes de kite. Notre obsession du "security first" nous laisse d'ailleurs perplexes imaginant ce qui arriverait si l'un des kiters venait à désarmer son aile à quelques dizaines de mètres en bout de piste.
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Néanmoins, il règne à Union une atmosphère gaie, chaleureuse, résolument nonchalante.
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Un marché de fruits et légumes, niché dans des échoppes colorées, constitue le centre névralgique de Clifton.
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Seule déception à Union : nous avons cherché à maintes reprises les requins nourrices sans jamais croiser un aileron. On tentera de se rattraper sur les barrières de corail ;)
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Mouillage à Union

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Union est notre point d'entrée dans les Grenadines. On doit y retrouver SIminoe et Mimosa qui étaient arrivés de transat à Grenade.

Le mouillage est assez petit et encombré autour des week-ends (beaucoup de bateaux de location font leur entrée aux Grenadines ici), mais quand on y reste quelques jours, on peut facilement changer de mouillage pour se retrouver au vent des autres dans l'eau turquoise.

Des bouées sont aussi disponibles (mais chères) et les boatboys vous orientent naturellement vers celles-ci. Mais on peut mouiller ailleurs dans la baie.
Les formalités s'effectuent à l'aéroport (à 10mn de marche) et ont été relativement rapides.

Le village de Clifton est très agréable avec des échoppes de légumes et quelques restaurants. On peut aussi y trouver des cartes SIM (opérateur LIME) pour se connecter à internet depuis le bateau à des tarifs bien moins importants qu'en Martinique.

On peut faire du kite juste devant la barrière en partant de la petite plage. Eau turquoise garantie devant Green Island - en couverture du guide Patuelli.

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Billet d'humeur

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Fondation Clément

Notre visite de l'habitation Clément nous permet de découvrir la fondation Clément, fondation d'entreprise du groupe Bernard Hayot (GBH), qui n'existait pas lors de notre précédent passage en 1997.
La fondation mène des actions de mécénat en faveur de l'art contemporain et du patrimoine culturel des Caraïbes. Son rôle consiste essentiellement à aider les artistes caribéens et notamment à palier les difficultés liées à l'insularité. Le parc accueille sculptures et installations d'artistes tandis que la "Case à Léo" est exclusivement dédiée à l'Art. Une étape culturelle incontournable pour les amateurs d'Art.

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Catherine Ikam & Louis Fléri - Virtual Yoona - bronze - 2015

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Christian Lapie - Jusqu'à l'ombre - 2011

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Thierry Alet - Blood - 2011

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Luz Severino - Avançons tous ensemble - 2011

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Thierry Jarrin - Constellations 1 - 2012

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Habitation Clément

C'est déjà l'heure pour Agathe de reprendre le chemin de Paris et nous accueillons désormais Maminou qui nous accompagnera dans les îles Grenadines.
Avant de quitter la Martinique pour mettre le cap vers le sud, nous ne coupons à l'incontournable visite d'une distillerie de rhum. Nous optons pour l'habitation Clément, emblématique de la culture créole.
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On y re-découvre - on l'avait visitée il y a dix-huit ans - l'habitation principale, maison de maître construite au XVII ème siècle, restaurée et remeublée d'époque; la distillerie; le parc aux arbres centenaires et la palmeraie, superbe. C'est ici que F. Mitterrand et G. Bush se sont rencontrés lors de la première guerre du Golfe.
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Dans le bureau de l'habitation, Manon s'extasie sur un drôle d'engin aux yeux exorbités…
"Ca, c'est l'ancêtre de l'i phone ????"
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On continue vers la distillerie et l'on découvre les différentes étapes de la fabrication du rhum agricole :
- l'extraction du jus de la canne à sucre par les moulins, qui séparent le jus, "vesou", de la fibre résiduelle appelée "bagasse"
- la fermentation, qui transforme le vesou en alcool par l'action des bactéries et de la levure
- la distillation, qui condense les vapeurs de vin en rhum agricole de 70°, puis le rhum est stocké dans des cuves et ramené à 50°.
- pendant le vieillissement, le rhum absorbe le tanin du bois des fûts de chêne, qui le brunit et lui donne son arôme.
En visitant les chais, de subtiles vapeurs d'alcool se dégagent et nous enivrent, c'est "la part des anges".

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Les colonnes à distiller en cuivre permettent de produire en continue d'importants volumes d'alcool grâce à la vapeur. Cette technique est devenue caractéristique de la fabrication du rhum agricole.



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Famille dans la jungle

Aujourd'hui, cap sur le Nord de la Martinique pour une randonnée sur les contreforts des pitons du Carbet, dans la jungle tropicale.
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On s'enfonce dans la forêt tropicale humide, sur la "Trace des Jésuites" - c'est le nom de la randonnée - car les religieux l'empruntèrent régulièrement au XVII ème siècle.

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Les paysages sont dignes de "Gorille dans la Brume"… On finit par croiser une rivière bordée de bambous géants et de fromagers, le plus grand arbre des Antilles. Le lieu se prête à une petite pause.
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Sur le chemin du retour, on s'embourbe et l'on se fait surprendre par un grain conséquent. Nous revenons trempés de la tête aux pieds, fourbus et tout "crottés", mais très heureux de cette randonnée.
Au retour, on fait une halte au "Saut du Gendarme", cascade d'une dizaine de mètres, pour une baignade improvisée.

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On va maintenant poursuivre l'exploration des spots de kite de la Martinique, visiter l'habitation Clément, puis descendre dans les Grenadines vers le 3 janvier pour y retrouver les bateaux-copains.

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Baptême de plongée

Le 25 décembre, le Père Noël a apporté à toute la famille une sortie en plongée dans la Grande Anse d'Arlet.

Camille et Manon font leur premier baptême (moi aussi d'ailleurs !) tandis que Julien et Agathe partent plonger plus en profondeur. Nous croiserons quelques tortues, murènes, carangues lunes, perroquets-princesses, poissons-papillons pyjama, poissons trompettes, poissons-lions, éponges tubes … Extra !
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Manon
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Camille
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Coraux et éponges tubes
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Agathe "pani pwoblem"
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Lola, la tortue (la génération X reconnaitra la mascotte de Caroline et Nicolas ;)
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Mylène, la murène
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Un Noël pas comme les autres

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Ce Noël n'a certes pas l'odeur de sapin, de marrons chauds et de cannelle, mais quel Noël !
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Nous voici petite Anse d'Arlet pour le 24 décembre où nous assistons à la messe. Cette petite église a une spécificité : son entrée principale s'ouvre sur un ponton donnant directement sur la mer.
Nous croisons plusieurs femmes en costume traditionnel créole, portant coiffe et foulard en madras et nous sommes invités à nous asseoir au deuxième rang, à quelques pas de l'orchestre.
La cérémonie est colorée, rythmée, exaltée. "Kyrie", "Gloria", "Minuit chrétien", "Les anges de nos campagnes" sont interprétés par un groupe de gospel et toute l'assemblée reprend prières et chants en claquant des mains. Certains refrains sont même chantés en créole, nous ne nous décourageons pas et fredonnons les paroles en suivant scrupuleusement les textes.
Quelle ferveur et quelle joie de célébrer Noël ! Nous ne sommes pas prêts d'oublier cette messe.

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Anses d'Arlet

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Les anses d'Arlet ne sont qu'à quelques milles de Sainte Anne. L'eau y est beaucoup plus claire et on peut même y voir des tortues en plongeant depuis le bateau.

Dans la grande Anse, les parties Nord et Sud sont réservées au mouillage sur bouées (payantes), mais on peut poser l'ancre dans toute la partie centrale. Cela tombe bien, c'est la plus agréable et on peut mouiller très près du rivage. Plusieurs restaurants sont directement sur la plage (on conseille le Ti-Sable le dimanche soir avec grillades et concert live).
Fond de sable avec des herbiers (où les tortues viennent manger). 2 petites supérettes.

Dans la petite Anse (là où il y a le bourg), la partie Nord est inaccessible (cayes) et au Sud, il y a aussi des bouées. Mais une fois de plus, pas de problème pour poser son ancre. Fond de sable et herbiers. Le mouillage est par contre assez rouleur (ce qui n'est pas le cas à Gde Anse).
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Mouillage de Sainte Anne

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L'anse de Ste Anne est un bon point d'atterrissage en Martinique (et particulièrement après une transat): le village est très sympa, les accras vendus dans la rue sont fantastiques, on est pas loin du Marin si l'on a des travaux à faire, et on peut se baigner au mouillage. Cela explique pourquoi le mouillage est très fréquenté. Mais peu importe, on est bien à Ste Anne!
Le fond accroche bien partout et les places les plus près de la plage sont peu ventées. Normalement il faut respecter les zones de mouillage (derrière les bouées jaunes), mais vu le nombre de bateaux dans ces zones, on a même du mal à voir les bouées et on n'a pas vu de gendarmes en bateau…

On peut débarquer facilement au grand ponton où plus de 20 annexes y sont amarrées quelle que soit l'heure de la journée.
Veillez toutefois à bien cadenasser la vôtre.

2 petites supérettes et une très bonne boulangerie (un régal après 15j de transat). Location de voitures vers le Club Med.

PS: on m'a dit que le mouillage allait sans doute devenir payant (sur des bouées).
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Arrivée en Martinique

Ca y est, we did it ! et elle fut fameuse cette traversée de l'Atlantique (voir post dédié).
Vous êtes nombreux à nous avoir témoigné votre amicale impatience à recevoir des nouvelles sur le blog. Même en Martinique, trouver une connexion wifi capable de télécharger le contenu du site et quelques vidéos relève du challenge ! Voilà donc un peu de lecture pour celles et ceux qui ont la chance d'être en congés.

Après deux jours d'escale technique au Marin (vidange des moteurs, réparation de la machine à laver, gros avitaillement…), nous goûtons depuis hier à la douceur du climat martiniquais avec Agathe, Gigi, Jean-Luc, Jocelyn, Gautier et Lenora qui nous ont rejoint. Et l'on déclare cette semaine : "Cned off" ;)
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C'est aussi l'heure de dire au-revoir à Daniel qui aura partagé un mois de notre quotidien à bord. Chouettes souvenirs.
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Puis on met le cap sur l'Anse d'Arlet pour une journée snorkling et paddle en compagnie des tortues. DSC00645
Merci à Gigi et Jean-Luc d'avoir opté pour la Martinique ;) On se retrouve cet été en Bretagne, l'eau aura perdu une douzaine de degrés !
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Et comme ce soir, c'est Noël, on ne coupe pas à la crèche et au sapin (format XXS !)

Joyeux Noël à toutes et tous !
On vous embrasse

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La transat Aller vue par...

La transat vue par Jules

Alors, c’était comment?

Tranquille
Tranquille, car la météo a été très (trop? voir §Long) clémente avec même 3 jours de pétole (sans vent) une fois la moitié du trajet passée. Pas de tempête (en même temps, ce n’est pas la saison) et un vent moyen de 12nds. Seule la première et les 2 dernières journées nous auront permis de bien aligner les milles grâce à un vent à 20nds et plus (force 5/6). On a ainsi pu améliorer notre record de distance parcourue en 24H avec le bateau (195Milles).
Ce que disait mon père avant de partir était donc vrai: c’est bien plus compliqué de faire France/Cap-vert que de traverser l’Atlantique.
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Tranquille aussi car mon père était justement avec nous. Avoir quelqu’un de très expérimenté en plus sur le bateau - qui plus est mon père- change tout: en cas de soucis, on sait que l’on peut compter sur lui, et les quarts de veille la nuit sont aussi beaucoup plus courts! Pouvoir dormir sur ses 2 oreilles pendant 6h d’affilée est un luxe auquel nous n’avions pour le moment jamais goûté. Avec plus de sommeil, on est plus lucide et généralement de meilleure humeur…

Long
Oui, 15 jours c’est long. C’est d’autant plus long que les manoeuvres sont assez espacées (nous ne sommes pas en régate) et que le vent est faible. Je m’imaginais une traversée avec un peu plus d’action. Pas de cargos ou de bateaux de pêche à éviter non plus.
Long aussi car les communications avec l’extérieur sont très limitées. On a tout de même bien apprécié vos messages d’encouragement! Merci.

Court
Cela, je ne l’ai écrit qu’après être arrivé… Parce qu’on oublie vite que cela a été parfois long. Mais nous avons fait plus de 4000km tout de même! Les prochaines navigations aux Antilles vont nous paraître vraiment très courtes.
15jours, c’était aussi la durée que je m’était donnée pour objectif. Agathe (ma soeur) qui devait nous retrouver en Martinique exactement 15jours après notre départ a décidé de décaler d’un jour son arrivée. Pas confiance en nous Agathe? Tu devrais savoir que je ne suis jamais en retard.
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Agréable
Surfer sur la longue houle de l’Atlantique est le rêve de tous les voileux. C’était mon cas et on sent bien les vagues pousser le bateau, même avec une faible houle. Le bateau a toujours eu des réactions saines et s’est toujours montré rassurant.

Agréable aussi car, pour la première fois, nous avons pu vivre quasiment « normalement ». Personne n’a été malade (Fait rare: les seaux bleus n’ont pas servis). On a pu dévoré des bouquins et regarder des films en famille. On n’a rarement aussi bien mangé (du pain frais et des plats maisons tous les jours). Les filles ont été très studieuses avec des grosses séances de CNED tous les matins (on va pouvoir prendre des « vacances » en arrivant). Sophie nous a même donné des cours de Yoga sur le trampoline (les filets à l’avant) au coucher du soleil…

Des moments clés?
Le moment où l’on a fait la moitié du trajet. On ne compte alors plus les jours depuis le départ, mais ceux qui restent pour arriver. On commence à relire les guides nautiques des Antilles pour préparer ses prochaines escales. On se met à écouter Frankie Vincent en pensant au Ti-Punch que l’on va prendre en arrivant. Bref, on s’y voit déjà.

Tous les matins quand on s’échange par SMS satellite nos positions avec les batocopains partis un peu avant ou un peu après nous. On s’encourage quand on attend le vent, on se félicite de nos pêches miraculeuses et de nos vitesses dignes de bateaux de course, on planifie nos apéros…

La pêche à la traîne. Sans du tout devenir des experts, chaque mise à l’eau de la canne à pêche s’est traduite par une belle prise. (Gaëlle, on a pris une photo avec un mètre à côté d’une de nos prises pour Pierre et Jules qui doutent de nos mesures ;). Par contre, je ne suis toujours pas fan du poisson. Dommage que l’on ne puisse pas attraper des boeufs ou des poulets en plein Atlantique.
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La baignade à 2000km des côtes par 5000m de fond. Même si la probabilité de rencontrer de vilaines bestioles est quasi nulle, on ne sera resté dans l’eau que le temps de s’émerveiller du bleu époustouflant des profondeurs.

Alors, maintenant qu’on « l’a fait », est-ce que cela fait de nous de vrais marins?
Certainement pas. On prend juste chaque jour un peu plus d’expérience. Mais on est quand même fier de l’avoir fait!

Maintenant, nous entamons la deuxième partie de notre voyage. Des navigations plus courtes, moins de cultures différentes à découvrir, mais des paysages de carte postale et du temps pour en profiter.

C’est aussi le moment de commencer à réfléchir au prochain grand défi que l’on va se fixer pour les prochaines années ;)


Transat vue par So

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Paisible.
Voilà comment je qualifierai cette transat.
Je l’appréhendais et – contre toute attente – je n’ai jamais autant apprécié une navigation.
Rien à voir avec les conditions de la traversée de 7 jours Canaries / Sénégal où nous avions été chahutés par des vagues de 4 mètres, une houle courte et irrégulière qui claquait violemment contre les coques et la nacelle. Conditions météo, proximité de la Mauritanie, menace de bateaux migrants avaient rendu cette navigation éprouvante. Pour cette transatlantique de 15 jours, la donne a considérablement évolué :
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1- Daniel, le Père de Julien, nous a rejoint. Je dois avouer qu’un homme de plus à bord – qui plus est marin expérimenté – c’est apaisant. La présence de Daniel pendant cette transat me fait l’effet d’une cure d’Euphytose (extrait d'aubépine et passiflore pour "apaiser les esprits"). Depuis le mois d'août, je n'ai jamais aussi bien dormi.
2- Nous sommes à présent trois pour effectuer les quarts. Passer de quarts de 5h/5h30 à des quarts de 3h, ça change tout. Constellations et étoiles filantes veillent et "bienveillent" sur nous, certains quarts me paraissent même trop courts, je réveille Jules un peu plus tard.
3- Les conditions météo clémentes. Portés par un vent moyen de 12/15 nds – excepté les quatre jours de pétole – quelques passages à 20-25 nœuds et une houle d’à peine deux mètres par l’arrière. C’est con-for-ta-ble.
4- Un routeur qui nous suit et nous envoie quotidiennement par Iridium les conditions météo et waypoints à rallier. Un garantie pour déjouer – le cas échéant – les embuscades d’Eole et Poseidon. Même si finalement, les deux energumenes se sont révélés très conciliants, faire appel à un routeur, c’est rassurant.
5- Peu de manœuvres. Poussés par le vent arrière, la route est toute directe, c’est pratique et peu physique - pas assez à mon goût, d'ailleurs.
6- Pas l’ombre d’un bateau de pêche, pas de piège tendus par les filets, peu de cargo (nous n’en croiserons que trois), peu de bateaux-voisins (1 de vue, 3 sur l’AIS). On est loin des parcours du combattant nocturnes le long des côtes espagnoles, portugaises et sénégalaises. Presque une promenade de santé, Daniel avait raison.
7- Aucune avarie technique à signaler. Pas de coque à écoper comme pour la traversée du Golfe de Gascogne, pas de sous-barbe qui rompt lâchement, ni de gennaker qui s’échappe frénétiquement au vent. C’est low-stress and easy-sail.
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Conséquence : cette transat, je l’ai vécue comme une bulle zen au milieu de l’Océan. Un moment suspendu, consciente de vivre une expérience rare.
Jour après jour, la vie s’organise. Chacun trouve sa place, c’est fluide. Peu de sautes d’humeur de l’équipage – si ce n’est quelques facéties d’ado en manque d’activité physique. Les hommes assurent à la technique et aux manœuvres, Manon et Camille "CNEDent" le matin et alternent jeux de société, lecture, cuisine et travaux manuels l’après-midi.
Pendant deux semaines, j’ai beaucoup de plaisir à observer les filles tisser une relation complice avec leur grand-père. Autant de plaisir à assister à la connivence père-fils lorsqu’il s'agit de disséquer les fichiers météo et causer technique.
Cette transat en famille prend tout son sens. Daniel nous a donné, plus jeunes, le goût de la voile et du catamaran - Jules est tombé dedans petit, pour ma part davantage sur le tard. Partager cette aventure transatlantique avec lui, c'est une manière de lui exprimer notre reconnaissance.
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Plusieurs "pépites" pendant cette traversée :
- les leçons de piano face à la mer
- les séances de yoga quotidiennes en solo ou en famille
- les lectures nocturnes pendant les quarts. Je passe ces trois heures casque sur les oreilles (l'oreille droite couverte pour capter des airs d'opéra, l'oreille gauche alerte pour détecter les bruits du bateau et l'alarme du pilote). A la lumière de la table à carte et des écrans de contrôle, absorbée par mes bouquins et la réalisation de montages vidéo, cette veillée-vigie durant quinze jours aurait pu être une corvée, c'est au contraire un moment apprécié et attendu.
- les récrés tous ensemble sur le trampoline
- un cours d'histoire-géo sur le Nouveau Monde et les Navigateurs dispensé par Daniel à Camille
- les parties de pêche
- les bons petits plats : d'un naturel peu porté sur la cuisine (frère et soeur cordons bleus pourraient en témoigner), je n'ai jamais autant cuisiné de ma vie. Si jusqu'à présent la cuisine répondait davantage à un besoin primaire (nourrir ma tribu!) qu' à un réel plaisir du palais, c'est devenu une révélation. Ca tombe bien, puisque "bien bouffer", en navigation, est essentiel pour le moral de l'équipage.
- les échanges quasi-quotidiens avec les bateaux-copains Mimosa, Siminoe, Catapulte et Sequoïa partis à quelques jours d'intervalle. On s'encourage, on se félicite de nos prises et l'on se donne RDV pour fêter la transat début janvier aux Grenadines.
- le soutien de nos familles et amis par Iridium. Merci à tous pour vos messages.

Cette transatlantique s’achève et la nostalgie de ces deux semaines en mer me gagne, un peu comme un bon livre que l'on regrette d’avoir terminé.

Pour les proches, voir la vidéo de la transat dans l'onglet "vidéos" (accès privé).
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Transat : prêts, partez !

Plusieurs mois qu'on l'envisage, qu'on en rêve, qu'on s'y prépare et - il faut bien le reconnaître - qu'on l'appréhende.

Pourtant, à J-2 nous sommes sereins. Le bateau est prêt (inspection de tout le gréement et des équipements de sécurité, nettoyage des filtres moteurs, changement des filtres du dessalinisateur…). L'équipage aussi.

On va même aller faire un saut à Sao Antao, l'île située en face de Sao Vincente et accessible uniquement en ferry. C'est, parait-il, la plus belle île du Cap Vert.
Au programme rando dans la nature, histoire de se dégourdir les guiboles avant la transat et ambiance "Nos jours heureux" avec Siminoe et Mimosa.

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Compter au mieux 14 jours de nav', mais la traversée peut aussi durer plus de 20 jours s'il y a pétole (pas de vent). On aimerait être arrivés "de l'autre côté" avant Noël, n'est-ce pas Gathoune?

Donc pas de connexion internet et pas de mails pendant deux semaines.
On garde quand même, avec le téléphone satellite, un lien avec la terre ferme (et notamment avec notre routeur qui va analyser la météo pour nous et nous éviter de rencontrer du gros temps). N'hésitez pas à nous envoyer des news via le site www.iridium.com.

A très vite !
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