Turks & Caicos, "beautiful by nature"
Laurence et Guillaume, Maximilien et Victor nous rejoignent pour huit jours. Des mois que nous évoquons avec eux ce voyage. Il y a plusieurs années, ils ont fait partie des tous premiers amis à qui nous avions confié notre projet de tour de l'Atlantique. Lorsqu'un soir de 2014, autour d'un dîner bien arrosé, on leur a annoncé qu'on avait pris la décision de "se jeter à l'eau", ils sont spontanément devenus de fervents supporters et nous ont promis de nous retrouver "quelque part sur une île" aux Bahamas. Et dans la famille B., on tient ses promesses !
Alors, voilà, on y est, c'est le jour de leur arrivée ! Julien part les chercher à l'aéroport de Providenciales en voiture de loc. Alors que la nuit tombe, nous guettons impatiemment leur retour avec Camille et Manon, la musique est à fond sur Seaview, c'est la fête ! Les minutes qui nous séparent de l'arrivée de nos amis semblent longues. Il fait à présent nuit noire, une lampe s'agite sur la plage, nous répondons par des signaux avec le projecteur. Quelques minutes plus tard, les retrouvailles sont aussi chaleureuses qu'animées. Les filles font visiter le bateau aux garçons, on discute et l'on trinque aux retrouvailles. Il faut dire qu'à chaque fois, l'arrivée à bord de friends&family en annexe après une quinzaine d'heures de vol est toujours assez surréaliste pour eux - mais aussi pour nous. Se retrouver dans un no man's land dix mois après notre soirée d'au-revoir, c'est exaltant. Laurence et Guillaume jouent les père Noël et sont chargés par d'autres friends&family de nous apporter victuailles et friandises en tous genres pour la transat (un merci tout spécifique à Maminou et Sandrine!).
Les Turks & Caicos sont des îles indépendantes situées au Sud des Bahamas. Leur spécificité relèvent de leur lagon de 90 km de long, visible de l'espace tant il est grand. L'eau y est tellement verte qu'elle se reflète sur les nuages dont la partie inférieure vire au turquoise. C'est ainsi, aux Turks, on voit la vie en turquoise ! La vie y est aussi "beautiful by nature", c'est du moins ce qu'on peut lire sur les plaques d'immatriculation des voitures, on aurait du mal à ne pas le croire.
Première escale à Bay Cay, rebaptisée l'île aux iguanes. Et pour cause, elle est investie par les petits cousins du tricératops.
On joue les Robinsons sur l'île déserte mais les Robinsonnes se montrent un brin pusillanimes lorsqu'elles se font charger par un "Cératops-iguanex". Mauvais remake de Jurassic Park miniature - on prend nos jambes à notre cou et l'on explose de rire après l'avoir semé quelques mètres plus loin.
Les jeunes font des ploufs d'une falaise …
et nous barbotons tous ensemble dans 1,50 m d'eau où nous croisons une belle raie.
Puis les garçons partent à la pêche et nous rapportent deux belles araignées pour le dîner !
Le lendemain, on met le cap sur French Cays à 15 miles de là. Max et Victor, Laurence et Guillaume découvrent les joies de la navigation et semblent savourer leur nouvelle vie de marins.
Les conditions sont idéales, 10-15 noeuds de travers, pas de mer, de quoi s'amariner sereinement.
C'est parti pour des tournois endiablés de tarot et de président. Ca chahute, ça se vanne, ça pouffe de rire, ça trichotte… Quand soudain, un dauphin nous rejoint - seul - et joue avec l'étrave du bateau. Serait-ce le célèbre Jojo, dauphin apprivoisé depuis 25 ans par l'instructeur de plongée Dean, dont Daniel nous avait parlé. Jojo ou pas, il électrise l'équipage.
Nous mouillons à French Cay dans trois mètres cinquante d'eau. L'île est déserte, l'eau cristalline, nous sommes seuls au monde.
Les hommes, les ados, Mawi-Té et Mawi-Jo (c'est ainsi que nous nous sommes rebaptisées avec Lolo) partent à la découverte de l'île.
Avec Mawi-T, à défaut de "Koh-Lanta" ou de "Pékin Express" dont nous parlons depuis des années, nous réalisons notre "French Cay Express" et remportons l'épreuve d'immunité du jour : langoustes ce soir pour la tribu turquoise !
On n'a qu'à plonger pour les attraper dans deux mètres d'eau.
Nous découvrons le récif, très poissonneux - dommage que la ciguaterra sévisse encore ici - nous croisons des raies, un barracuda et pour la première fois des requins nourrice, inoffensifs. L'un d'entre eux passera à trois mètres sous Laurence qui, à son hurlement strident "Requiiiiiiiiinnnnnnn !", me fera illico changer de cap pour la rejoindre. On ne parviendra pas à palmer assez vite pour le mettre en boîte dans la go pro. Les garçons en apercevront un deuxième dormir paisiblement sous un rocher. Lorsque Jules en montre un troisième à Camille, elle s'élance sans aucune appréhension à toute allure pour le suivre.
Durant cette semaine, grâce à Max, mon filleul BG ;) on enrichit notre vocabulaire de djeuns et l'on découvre de nouvelles expressions, genre "tu bibi ??" (= "tu bikraves" !?!), "atos"…On étoffe aussi notre playlist avec ses morceaux. Firestone et Seve deviennent les hymnes du moment.
Les adultes, c'est un peu comme les portables, il faut souvent faire des mises à jour.
Les jeunes font de la planche avec Jules, on paddle et l'on saute du bateau.
Victor apprend à faire du pain et nous concocte un pain Seaview particulièrement bon !
Les journées passent trop vite sur French Cay qui détronne Tobago et Barbuda en tête de liste des "Top 3 plus beaux mouillages". Il est déjà temps de mettre le cap vers Providenciales et Malcom Roadstead. Guillaume témoigne d'une singulière dextérité pour son épreuve d'immunité en paddle : trouver des cigarettes dans un endroit quasi sauvage. Le luxueux resort de M. Roadstead lui sauvera la mise. Il rentre en pagayant, détendu et fier de son trophée.
On poursuit notre route vers Liitle Water Cay au nord de Providenciales. Là-encore, on croise un dauphin seul, et une heure plus tard, alors que nous rentrons dans la passe de Leeward Cut, un couple de dauphins avec son petit s'approche du bateau. Les mammifères adultes encadrent le jeune et nagent lentement pour se mettre à son allure, la scène est touchante.
Little Water Cay, c'est tout simplement magique, les images de Jules et de R1D1 en témoignent (cf vidéo Turks & Caicos vues du ciel) et l'on en reste bouche bée à l'avant du bateau.
C'est dans cadre paradisiaque que Lolo nous dispense un cours d'aquarelle puis nous dirigeons vers Grace Bay pour nous rapprocher de l'aéroport.
Le dernier jour, ultime épreuve d'immunité avec Lolo : rejoindre un supermarché situé à un dizaine de kilomètres de là et procéder à l'avitaillement. On part à pied, sac au dos, et très rapidement, un local s'arrête pour nous demander si nous avons besoin de quelque chose. James fera office de taxi. Au supermarché, on s'étonne de la taille XXL des rayons de sauces et de céréales, la proximité des Etats-Unis se fait sentir. On discute avec notre sympathique caissière haïtienne qui aimerait bien tester elle-aussi le bateau et rentrer avec nous jusqu'à Paris.
Pour l'heure, c'est à Laurence, Guillaume, Victor et Max de s'envoler pour CDG. On se donne rendez-vous fin juin/ début juillet à la Rochelle.
Semaine extra les Amis, merci de nous avoir rejoint et à très vite !
L'aquarelle de Laurence qui a trouvé sa place sur Seaview. Elle expose dans quelques jours au Carrousel du Louvre, plus d'infos sur ces encres et huiles sur toile : Galerie LB http://laurencebost.weebly.com
Alors, voilà, on y est, c'est le jour de leur arrivée ! Julien part les chercher à l'aéroport de Providenciales en voiture de loc. Alors que la nuit tombe, nous guettons impatiemment leur retour avec Camille et Manon, la musique est à fond sur Seaview, c'est la fête ! Les minutes qui nous séparent de l'arrivée de nos amis semblent longues. Il fait à présent nuit noire, une lampe s'agite sur la plage, nous répondons par des signaux avec le projecteur. Quelques minutes plus tard, les retrouvailles sont aussi chaleureuses qu'animées. Les filles font visiter le bateau aux garçons, on discute et l'on trinque aux retrouvailles. Il faut dire qu'à chaque fois, l'arrivée à bord de friends&family en annexe après une quinzaine d'heures de vol est toujours assez surréaliste pour eux - mais aussi pour nous. Se retrouver dans un no man's land dix mois après notre soirée d'au-revoir, c'est exaltant. Laurence et Guillaume jouent les père Noël et sont chargés par d'autres friends&family de nous apporter victuailles et friandises en tous genres pour la transat (un merci tout spécifique à Maminou et Sandrine!).
Les Turks & Caicos sont des îles indépendantes situées au Sud des Bahamas. Leur spécificité relèvent de leur lagon de 90 km de long, visible de l'espace tant il est grand. L'eau y est tellement verte qu'elle se reflète sur les nuages dont la partie inférieure vire au turquoise. C'est ainsi, aux Turks, on voit la vie en turquoise ! La vie y est aussi "beautiful by nature", c'est du moins ce qu'on peut lire sur les plaques d'immatriculation des voitures, on aurait du mal à ne pas le croire.
Première escale à Bay Cay, rebaptisée l'île aux iguanes. Et pour cause, elle est investie par les petits cousins du tricératops.
On joue les Robinsons sur l'île déserte mais les Robinsonnes se montrent un brin pusillanimes lorsqu'elles se font charger par un "Cératops-iguanex". Mauvais remake de Jurassic Park miniature - on prend nos jambes à notre cou et l'on explose de rire après l'avoir semé quelques mètres plus loin.
Les jeunes font des ploufs d'une falaise …
et nous barbotons tous ensemble dans 1,50 m d'eau où nous croisons une belle raie.
Puis les garçons partent à la pêche et nous rapportent deux belles araignées pour le dîner !
Le lendemain, on met le cap sur French Cays à 15 miles de là. Max et Victor, Laurence et Guillaume découvrent les joies de la navigation et semblent savourer leur nouvelle vie de marins.
Les conditions sont idéales, 10-15 noeuds de travers, pas de mer, de quoi s'amariner sereinement.
C'est parti pour des tournois endiablés de tarot et de président. Ca chahute, ça se vanne, ça pouffe de rire, ça trichotte… Quand soudain, un dauphin nous rejoint - seul - et joue avec l'étrave du bateau. Serait-ce le célèbre Jojo, dauphin apprivoisé depuis 25 ans par l'instructeur de plongée Dean, dont Daniel nous avait parlé. Jojo ou pas, il électrise l'équipage.
Nous mouillons à French Cay dans trois mètres cinquante d'eau. L'île est déserte, l'eau cristalline, nous sommes seuls au monde.
Les hommes, les ados, Mawi-Té et Mawi-Jo (c'est ainsi que nous nous sommes rebaptisées avec Lolo) partent à la découverte de l'île.
Avec Mawi-T, à défaut de "Koh-Lanta" ou de "Pékin Express" dont nous parlons depuis des années, nous réalisons notre "French Cay Express" et remportons l'épreuve d'immunité du jour : langoustes ce soir pour la tribu turquoise !
On n'a qu'à plonger pour les attraper dans deux mètres d'eau.
Nous découvrons le récif, très poissonneux - dommage que la ciguaterra sévisse encore ici - nous croisons des raies, un barracuda et pour la première fois des requins nourrice, inoffensifs. L'un d'entre eux passera à trois mètres sous Laurence qui, à son hurlement strident "Requiiiiiiiiinnnnnnn !", me fera illico changer de cap pour la rejoindre. On ne parviendra pas à palmer assez vite pour le mettre en boîte dans la go pro. Les garçons en apercevront un deuxième dormir paisiblement sous un rocher. Lorsque Jules en montre un troisième à Camille, elle s'élance sans aucune appréhension à toute allure pour le suivre.
Durant cette semaine, grâce à Max, mon filleul BG ;) on enrichit notre vocabulaire de djeuns et l'on découvre de nouvelles expressions, genre "tu bibi ??" (= "tu bikraves" !?!), "atos"…On étoffe aussi notre playlist avec ses morceaux. Firestone et Seve deviennent les hymnes du moment.
Les adultes, c'est un peu comme les portables, il faut souvent faire des mises à jour.
Les jeunes font de la planche avec Jules, on paddle et l'on saute du bateau.
Victor apprend à faire du pain et nous concocte un pain Seaview particulièrement bon !
Les journées passent trop vite sur French Cay qui détronne Tobago et Barbuda en tête de liste des "Top 3 plus beaux mouillages". Il est déjà temps de mettre le cap vers Providenciales et Malcom Roadstead. Guillaume témoigne d'une singulière dextérité pour son épreuve d'immunité en paddle : trouver des cigarettes dans un endroit quasi sauvage. Le luxueux resort de M. Roadstead lui sauvera la mise. Il rentre en pagayant, détendu et fier de son trophée.
On poursuit notre route vers Liitle Water Cay au nord de Providenciales. Là-encore, on croise un dauphin seul, et une heure plus tard, alors que nous rentrons dans la passe de Leeward Cut, un couple de dauphins avec son petit s'approche du bateau. Les mammifères adultes encadrent le jeune et nagent lentement pour se mettre à son allure, la scène est touchante.
Little Water Cay, c'est tout simplement magique, les images de Jules et de R1D1 en témoignent (cf vidéo Turks & Caicos vues du ciel) et l'on en reste bouche bée à l'avant du bateau.
C'est dans cadre paradisiaque que Lolo nous dispense un cours d'aquarelle puis nous dirigeons vers Grace Bay pour nous rapprocher de l'aéroport.
Le dernier jour, ultime épreuve d'immunité avec Lolo : rejoindre un supermarché situé à un dizaine de kilomètres de là et procéder à l'avitaillement. On part à pied, sac au dos, et très rapidement, un local s'arrête pour nous demander si nous avons besoin de quelque chose. James fera office de taxi. Au supermarché, on s'étonne de la taille XXL des rayons de sauces et de céréales, la proximité des Etats-Unis se fait sentir. On discute avec notre sympathique caissière haïtienne qui aimerait bien tester elle-aussi le bateau et rentrer avec nous jusqu'à Paris.
Pour l'heure, c'est à Laurence, Guillaume, Victor et Max de s'envoler pour CDG. On se donne rendez-vous fin juin/ début juillet à la Rochelle.
Semaine extra les Amis, merci de nous avoir rejoint et à très vite !
L'aquarelle de Laurence qui a trouvé sa place sur Seaview. Elle expose dans quelques jours au Carrousel du Louvre, plus d'infos sur ces encres et huiles sur toile : Galerie LB http://laurencebost.weebly.com
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