Exercice
Résultat positif: gonflage immédiat, et à la fin, une grosse rigolade pour Camille.
On est prêt pour partir lundi :)
IMG_2810 from Jules et So on Vimeo.
Manoeuvre d'homme à la mer
L'exercice consiste à simuler le naufrage d'un membre de l'équipage. Dans le cas présent, nous avons réquisitionné deux pare battages pour incarner le protagoniste passé par-dessus bord.
Avant le cas pratique, nous re-déroulons de vive voix avec Camille et Manon les différentes étapes. L'objectif est d'acquérir - de manière ludique - les bons réflexes pour être rapides et efficaces le cas échéant. Camille a la responsabilité de passer les boudins par-dessus bord. Dès lors, le compte à rebours est lancé.
Les filles s'écrient "homme à la mer, homme à la mer" et les étapes s'enchaînent de manière fluide :
- envoyer la bouée jaune (celle qui est en forme de "suppositoire" et qui se déploie automatiquement dans l'eau)
- appuyer 3 secondes sur le bouton WPT (waypoint) de l'écran Raymarine afin d'enregistrer la position du naufragé
- déconnecter le pilote automatique s'il est activé
- désigner une à deux personnes pour regarder en permanence le naufragé
- se mettre face au vent pour stopper le bateau
- allumer les moteurs
- affaler dans l'ordre gennaker / solent puis grand voile
- faire route vers le naufragé
- se préparer à lancer la bouée Silzig
- se présenter au vent du naufragé à vitesse réduite
- se mettre au point mort
- lancer la silzig et remonter le naufragé par l'une des jupes arrière.
Le sauvetage des boudins est effectué dans le calme en moins de 6 mn par 7/8 noeuds de vent et mer plate. Autant dire que par gros temps, il faut compter double, voire triple temps d'intervention… et 15 mn dans une mer agitée peuvent sembler une éternité.
Point de vigilance : par mer calme et 8 noeuds de vent, les pare battages ont dérivé de 200m par rapport au waypoint enregistré.
Conclusion : il est indispensable de doubler le waypoint d'une - ou plusieurs - paires d'yeux qui gardent le naufragé en ligne de mire.
Nav & Sécurité : grand oral des filles
L’objectif est de vérifier que les notions dispensées la semaine précédente ont été assimilées par Camille et Manon. Nous leur concoctons un questionnaire ludique suivant deux thématiques :
1- Préparer une nav’
2- La sécurité en mer
Le trophée – si la majorité des réponses est juste – consiste en une glace XXL chez Ernest le Glacier.
Sur 40 questions, elles remportent le défi haut la main.
Camille a simplement oublié qu’avant une grande nav, il est recommandé de manger du porridge à l’eau ou une banane.
Avis à toutes celles et ceux - famille et ami(e)s - qui ont prévu de nous rejoindre sur Seaview ces prochains mois : le porridge à l’eau sert à colmater l’estomac et la banane a la douce propriété d’être le seul aliment qui a le même goût à l’aller comme au retour ; )
Si c’est la seule notion non assimilée, nous voilà rassurés !
Formation Pingouins
Le contenu de la formation – qui allie théorie et pratique - est dense mais sympathiquement animé. Nous retrouvons les familles Lutt et Masset que nous avions rencontrées à la formation médicale. L’ambiance est bon enfant. Heureusement car le sujet n’est pas frivole.
Côté théorique, on aborde les précautions à prendre en cas d’incendie à bord, le descriptif et l’armement d’un radeau hauturier, l’équipement de sécurité et de communication, le SAR et le déclenchement des secours.
Côté pratique, on apprend à manier un extincteur et à percuter un Bib.
Jusqu’alors, je préparais et j’agitais des bibs. Je les shakais même. (Bib = biberons des filles même si, j’en conviens cela remonte à quelques années mais on ne perd pas la main).
Mais là, Bib n’a plus rien d’enfantin puisque Bib = radeau de survie.
Percuter un bib consiste à jeter le radeau à la mer sous le vent et à tirer la drisse jusqu’à percussion. Le gaz gonfle simultanément les 2 flotteurs et l’arceau. En une dizaine de secondes, le radeau prend sa forme. Il ne reste plus qu’à embarquer pour l’Odyssée de Pi.
Pour se mettre en condition, on enfile des combinaisons de survie dotée de chaussons palmés en Néoprène. Notre tribu de pingouins rouges s’élance dans le port de la Trinité par 12 degrés pour quelques exercices avec un plongeur professionnel. Et comme – fort heureusement – il ne s’agit que d’un entrainement, nous finissons tous ensemble autour d’une entrecôte/frites au bistro du port.
Le pied de porc
Au menu: un condensé sur 2 jours des choses les plus graves qui peuvent vous arriver pendant 11 mois. Traumatisme crânien, fracture, infarctus, noyade, étouffement, brûlure, allergie…
Mais on y apprend surtout les premiers soins à dispenser, les premières réactions à avoir quand on y est confronté. On est notamment content d'avoir appris que l'opération de l'appendicite peut être retardée de plusieurs jours grâce à une dose d'antibiotiques d'éléphant.
Le tout dans une ambiance très sympa (que des navigateurs!) avec des formateurs très disponibles (merci à Vincent - on te souhaite un départ en 2016- et à Benjamin).
Sachant qu'à la fin, le meilleur ami de l'ignorant comme nous, reste le téléphone satellite. Merci docteur Iridium.
Les formations, c'est aussi une super occasion de rencontrer des familles qui ont quasiment le même programme que nous. Cela rassure. Nous ne sommes pas les seuls inconscients. On va pouvoir échanger des conseils pendant cette phase de préparation bien excitante.
On a aussi hâte de les revoir au mouillage, en sirotant une petite pina colada… Carine, Murielle et Rosy, à très vite donc.
Théoriquement on sait donc faire quelques points de suture.
Sur un pied de porc.
Qui ne bouge pas.
Et qui ne hurle pas.
Renseignements sur le site www.stw.fr.