Tartines grillées
Le réveil sur Seaview par temps clair est un moment de plénitude. Le carré, vitré sur 360 °, se trouve baigné de lumière. Un thé, les news sur Ipad sur fond d’Asaf Avidan et la journée commence vraiment bien !
Ce matin-là, je me dis que quelques tartines grillées au beurre salé et à la marmelade viendraient parfaire le tableau. Au regard des problématiques énergétiques sur le bateau, exit le grille pain – au même titre que la machine Nespresso ! Que cela ne tienne, j’entreprends de faire griller à la poêle quelques tranches de pain de campagne à feu doux.
Camille dresse la table du petit déjeuner, Manon – en bonne ado dort encore – et Jules est parti faire un footing. Nous échangeons avec Camillou sur la baignade de la veille quand tout à coup, une alarme retentit. Force est de constater qu’il s’agit bien d’une alarme émanant de Seaview.
Du mode « off » / « j’émerge de ma nuit », le bruit strident de l’alarme me propulse en un quart de seconde en mode « on » / « emergency detected ». Balayage auditif à 360° pour en détecter la provenance (il y a tant d’alarmes susceptibles de se déclencher à bord : sondeur, télécommande du pilote automatique, balise AIS, batteries faibles…). Mon regard se pose rapidement dans l’angle supérieur tribord, côté cuisine, sur un disque rond et blanc : le détecteur de fumée, nouveau colocataire installé récemment par Jules.
Je coupe le gaz, me précipite sur la diode rouge qui clignote et j’appuie ardemment dessus pensant désactiver l’alarme stridente et de plus en plus entêtante. Aucun effet.
J’appuie sur la surface plane du cercle.
L’alarme continue de retentir et le bruit devient de plus en plus perçant. Je rassure Camille en lui expliquant que ce n’est pas grave.
Je tourne la partie supérieure : toujours rien. Les voisins du port vont me maudire, il est 7h45.
J’empoigne mon téléphone et j’appelle Jules qui, impassible, me répond d’ouvrir le boitier et d’enlever la pile… Evidemment. No comment !
Un tour de main, l’élément perturbateur est désarmé et le ponton 21 retrouve sa sérénité.
Dans mon dos, j’entends Camille souffler de soulagement.
Une ombre surgit de la cabine tribord arrière. Cheveux hirsutes, Manon émerge de sa cabine - et de sa nuit - et nous lance la voix et les yeux tout endormis : « Ca sent le cramé, non ??.... »
Ce matin-là, je me dis que quelques tartines grillées au beurre salé et à la marmelade viendraient parfaire le tableau. Au regard des problématiques énergétiques sur le bateau, exit le grille pain – au même titre que la machine Nespresso ! Que cela ne tienne, j’entreprends de faire griller à la poêle quelques tranches de pain de campagne à feu doux.
Camille dresse la table du petit déjeuner, Manon – en bonne ado dort encore – et Jules est parti faire un footing. Nous échangeons avec Camillou sur la baignade de la veille quand tout à coup, une alarme retentit. Force est de constater qu’il s’agit bien d’une alarme émanant de Seaview.
Du mode « off » / « j’émerge de ma nuit », le bruit strident de l’alarme me propulse en un quart de seconde en mode « on » / « emergency detected ». Balayage auditif à 360° pour en détecter la provenance (il y a tant d’alarmes susceptibles de se déclencher à bord : sondeur, télécommande du pilote automatique, balise AIS, batteries faibles…). Mon regard se pose rapidement dans l’angle supérieur tribord, côté cuisine, sur un disque rond et blanc : le détecteur de fumée, nouveau colocataire installé récemment par Jules.
Je coupe le gaz, me précipite sur la diode rouge qui clignote et j’appuie ardemment dessus pensant désactiver l’alarme stridente et de plus en plus entêtante. Aucun effet.
J’appuie sur la surface plane du cercle.
L’alarme continue de retentir et le bruit devient de plus en plus perçant. Je rassure Camille en lui expliquant que ce n’est pas grave.
Je tourne la partie supérieure : toujours rien. Les voisins du port vont me maudire, il est 7h45.
J’empoigne mon téléphone et j’appelle Jules qui, impassible, me répond d’ouvrir le boitier et d’enlever la pile… Evidemment. No comment !
Un tour de main, l’élément perturbateur est désarmé et le ponton 21 retrouve sa sérénité.
Dans mon dos, j’entends Camille souffler de soulagement.
Une ombre surgit de la cabine tribord arrière. Cheveux hirsutes, Manon émerge de sa cabine - et de sa nuit - et nous lance la voix et les yeux tout endormis : « Ca sent le cramé, non ??.... »
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