Quand la sous-barbe nous rase...
Ce que ne montre pas la vidéo sur la nav entre Peniche et Cascais, c'est la dernière heure de nav' à quelques miles du port de Cascais : vent bien établi à 15-18 noeuds, forcissant. Puis rafales à 25 noeuds, vent à 90°, la sous-barbe qui se rompt violemment, le gennaker qui part à vau-l'eau et le bateau qui opère un écart radical. A deux, nous sommes difficilement parvenus à maîtriser la voile déchainée et à la ramener à bord. Nous étions certes non loin du port mais entourés par 3 cargos au mouillage dans un périmètre de 300/400 mètres… C'est fou comme on se sent tout petit par rapport à ces brontosaures des mers.
Rassurer les filles, gérer les rafales, tirer de toutes mes forces sur ce foutu gennaker, veiller sur mon homme et éviter de passer à l'eau. Le vent était tel qu'en rabattant la voile de 70 m2, j'avais quelques chances de me faire éjecter d'une soufflante. Pour la première fois de ma vie, j'ai regretté de ne pas peser plus lourd! Jules réussit à dompter l'animal sauvage. Nous improvisons une technique qui semble faire ses preuves : Jules tire sur la voile pour la rabattre et je saute dessus pour la plaquer au sol et éviter qu'elle ne reparte dans une course folle. Lorsque l'intégralité de la toile est ramenée à bord, j'ai le souvenir d'être partie dans un fou-rire nerveux, cramponnée en étoile de mer sur cet amas de toile dissipée pour éviter qu'elle ne reparte en cavalcade. A ce moment précis, j'étais soulagée mais aussi habitée par un "mais qu'est-ce qu'on est venu faire dans cette galèèèèree !!….
Rassurer les filles, gérer les rafales, tirer de toutes mes forces sur ce foutu gennaker, veiller sur mon homme et éviter de passer à l'eau. Le vent était tel qu'en rabattant la voile de 70 m2, j'avais quelques chances de me faire éjecter d'une soufflante. Pour la première fois de ma vie, j'ai regretté de ne pas peser plus lourd! Jules réussit à dompter l'animal sauvage. Nous improvisons une technique qui semble faire ses preuves : Jules tire sur la voile pour la rabattre et je saute dessus pour la plaquer au sol et éviter qu'elle ne reparte dans une course folle. Lorsque l'intégralité de la toile est ramenée à bord, j'ai le souvenir d'être partie dans un fou-rire nerveux, cramponnée en étoile de mer sur cet amas de toile dissipée pour éviter qu'elle ne reparte en cavalcade. A ce moment précis, j'étais soulagée mais aussi habitée par un "mais qu'est-ce qu'on est venu faire dans cette galèèèèree !!….
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